Nom : Relay
Père : David Mackenzie
Date de naissance : 26 novembre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h52 / Poids : NC
Genre : Thriller, Espionnage
Livret de Famille : Riz Ahmed, Lily James, Sam Worthington…
Signes particuliers : Regardable.
Synopsis : Un « fixer » de renommée mondiale, spécialisé dans la négociation de paiements entre entreprises corrompues et ceux qui menacent de les faire tomber, est habitué à garder son identité secrète grâce à une organisation millimétrée et des règles strictes. Il voit son univers basculer lorsqu’une nouvelle cliente sollicite sa protection pour rester en vie.
JEU DE DUPES
NOTRE AVIS SUR L’INTERMÉDIAIRE
On avait un peu perdu de vue David Mackenzie depuis son excellent Comancheria il y a neuf ans. Il faut avouer que depuis, le cinéaste n’a sorti que Outlaw King sur le roi écossais Robert The Bruce (incarné par Chris Pine), un film d’action historique passé globalement inaperçu. Découvert au festival de Deauville, L’intermédiaire marquerait-il son grand retour ? Pas sûr. Thriller modeste emmené par Riz Ahmed et Lilly James, L’intermédiaire ressemble plus à une série B de plateforme qu’autre chose.
L’histoire nous présente Ash, un homme solitaire au métier bien curieux. Il est « fixer », à savoir un intermédiaire chargé de négocier des arrangements dans des situations épineuses entre des sociétés exposées à un possible scandale et des personnes, souvent des lanceurs d’alerte, menacées par ces dernières pour les informations dont elles disposent. Quand il est contacté par une jeune femme en possession de documents compromettants envers une société de biotechnologie, Ash applique sa rigoureuse méthode habituelle. Son identité reste secrète, tout passe par des moyens de communication tiers, et son plan méthodique est ficelé de sorte à garantir la sécurité de sa cliente et règlement de la situation pour l’entreprise incriminée. Mais pour cette fois, rien ne va se passer comme prévu…
Bon… L’intermédiaire, c’est typiquement le genre de film pas désagréable à regarder mais sur lequel il n’y a pas grand-chose à dire, à tel point qu’il se fait totalement oublier dès le lendemain de sa découverte. On en a tous connu des comme ça, de ces thrillers trop petits pour que l’on en retienne quoique ce soit, trop convenu pour qu’il en reste un souvenir, une scène, une image, une interprétation. Sur l’instant, le film de David Mackenzie se montre plutôt efficace, comptant essentiellement sur son personnage au métier atypique et sur la tension générée par une situation qui devient hors de contrôle malgré une méthodologie chevronnée. Le problème, c’est qu’en dehors de ça, L’intermédiaire ne propose rien que l’on n’ait pas déjà vu 200 fois. Le coup d’une grosse entreprise pas très nette qui pourchasse un ex-employé qui pourrait les faire tomber, rien de bien original là-dedans. Et le traitement qu’en fait Mackenzie n’est pas de nature à déborder du cadre du modeste thriller d’espionnage. Le cinéaste semble vouloir rendre hommage aux grands thrillers paranoïaques des années 70 (ceux des Coppola, des Pakula, des Pollack). Des films carrés, minutieux, efficaces, tendus. Mais L’intermédiaire n’a ni leur mise en scène de haut vol, ni leur intensité palpable, ni leur qualité d’écriture. Tout y est assez plat, assez terne, du scénario cousu de fil blanc à la réalisation fonctionnelle, en passant par les interprétations correctes de Riz Ahmed et des autres. C’est pas mauvais, c’est pas bon non plus. Ca rappelle un peu ces petits thrillers oubliés des années 90 à la Mesure d’urgence et consorts. Bref, il s’en dégage juste un léger sentiment d’indifférence.
Par Nicolas Rieux