CRIMINAL SQUAD : PANTERA de Christian Gudegast : la critique du film

Une suite à Criminal Squad. Quelle drôle d’idée. Le premier film sorti il y a six ans déjà n’avait franchement pas marqué les esprits comme en témoignent ses résultats en demi-teinte au box office. Néanmoins, une nouvelle chance est donnée au produit. En réalité, l’idée d’un sequel avait déjà été évoquée à l’époque, elle aura juste mis un peu de temps à se formaliser. Gerard Butler et O’Shea Jackson sont de retour, tout comme le scénariste et réalisateur Christian Gudegast aux commandes. Baptisé Pantera, ce second volet (qui ne ferme pas la porte à un éventuel troisième) prend la direction de Nice… en France. Le flic Nick O’Brien déboule sur la Côte d’Azur où son meilleur ennemi, Donnie Wilson, s’est acoquiné à un gang lié à la mafia (le gang des panthères) en vue de monter le casse du siècle : braquer la plus grosse bourse de diamants au monde. Fatigué par des années de flic, Nick a quitté la police et veut désormais rejoindre l’autre camp, le groupe de cambrioleurs.

Pour ceux qui ont vu le premier Criminal Squad, ce second volet est une bonne suite, même supérieure à son modèle. Pour les autres, c’est un film qui peut se découvrir individuellement, sans jamais avoir vu le précédent. L’info est bonne à prendre.

Avec savoir-faire et maîtrise, Christian Gudegast signe un second volet mené par une efficacité de chaque instant. Si Pantera n’est pas très inventif ou original, cette suite est rondement menée et s’impose comme un solide thriller de braquage haletant et conduit par un suspense addictif. Sa force première est de ne pas céder au besoin absolu de déverser des litres d’action. Avant tout, Criminal Squad : Pantera s’applique à être un bon film de braquage plutôt que vouloir tout faire en même temps. Bien fichu, bien construit, bien campé et avec un poil d’épaisseur en option dans son écriture afin de se hisser au-dessus de la mêlée des séries B du genre, cette resucée de Heat ou Usual Suspect fonctionne avec ce qu’il faut de suspense, d’intensité et de nervosité pour que le hold-up soit un succès. On n’ira pas jusqu’à crier au grand film mais c’est carré, prenant et bien réalisé, ce qui n’est pas pour déplaire et change un peu de cette nuée de films dont la mise en scène se fait non pas au tournage mais au montage.