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Nom : Chronique d’une liaison passagère
Père : Emmanuel Mouret
Date de naissance : 2022
Majorité : 14 septembre 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique, Romance
Livret de Famille : Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet…
Signes particuliers : Le charme Emmanuel Mouret opère toujours.
Synopsis : Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…
LA NOUVELLE GOURMANDISE AMOUREUSE DE MOURET
NOTRE AVIS SUR CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGERE
Un peu comme Woody Allen, Xavier Dolan, Pedro Almodovar ou Ken Loach (chacun dans leur registre), Emmanuel Mouret est un cinéaste qui tricote toujours ses films autour d’une même thématique servant de fil rouge à son travail depuis des années. Comme on reconnaît à 10 kilomètres un Dolan ou un Almodovar, on reconnaît très vite « un Mouret » tant le cinéaste a un style unique et personnel. Lui, son sujet de prédilection, c’est l’amour et sa versatilité. Les mauvaises langues diront que tous ses films se ressemblent, les autres verront à chaque fois de nouvelles facettes explorées scrutant l’extraordinaire complexité du sentiment roi. Dans le geste, Mouret c’est la chronique à consonance philosophique. Et d’ailleurs son petit nouveau est clair là-dessus dès son titre très évocateur : Chronique d’une liaison passagère. Chronique et passagère, Mouret réunit encore une fois tout ce qu’il aime, l’art de la chronique étalée sur quelques mois et l’insaisissabilité du sentiment amoureux à travers une « romance » aussi forte qu’éphémère.
Cette fois, Emmanuel Mouret étudie ces amours que l’on sait périssables. Il y avait déjà un peu de ça dans son précédent, Des Choses qu’on dit, des choses qu’on fait. C’est le propre d’une liaison, elle a un début et une fin (qui peut être bien différente selon les uns et les autres). Dans ce laps de temps, on aime ou pas, on trompe ou pas, on revit ou l’on s’abîme, on jouit de l’instant présent ou on gâche autre chose. Ou pas. Il y a toujours cette notion de « ou pas ». Tout est question de perception, de point de vue, de façon d’appréhender les choses et la vie en général. Car les êtres sont tous différents et chacun, selon son regard ou sa sensibilité, aborde l’amour et ses turpitudes de manière personnelle.
Badinerie charmante suivant une liaison passagère entre un homme marié (Vincent Macaigne qui rejoue la partition de l’homme timide avec ses expressions et son phrasé d’homme enrhumé) et une maman célibataire, Chronique d’une liaison passagère est une nouvelle plongée passionnante dans les méandres de l’amour et ses turpitudes, sublimée par ces envolées existentialistes dissertant sur la vie dont seul Mouret a le secret. Reste que cette nouvelle œuvre paraît un cran en-dessous de la précédente car en son cœur, Mouret tourne un peu en rond en répétant à foison des scènes somme toute assez identiques. Mais il y a cette vivacité du propos et ce sens du dialogue élégant et intelligent qui fait toujours tout oublier, pour ne laisser place qu’au plaisir d’une gourmandise que l’on connaît par cœur mais que l’on aime re-goûter de temps à autre. C’est pourquoi l’on revient toujours au cinéma de Mouret avec ce même plaisir joyeux.
Bande-annonce prochainement
Par Nicolas Rieux
Sujet de prédilection plutôt que de prédication ?
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