
Nom : C’était mieux demain
Mère : Vinciane Millereau
Date de naissance : 08 octobre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de Famille : Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, Mathilde Le Borgne…
Signes particuliers : Ok, on avoue, on a un peu ri.
Synopsis : Dans une petite bourgade française, Hélène, Michel, et leurs deux enfants, coulent des jours heureux dans l’insouciance des années 1950. Soudainement propulsés en 2025, le couple découvre un monde moderne à l’opposé de celui qu’ils connaissent. Pour Hélène, qui a toujours vécu comme il se doit dans l’ombre de l’époux, c’est une révolution. Mais, pour Michel, qui voit ses privilèges d’Homme voler en éclat, c’est un cataclysme. Entre vent nouveau et parfum d’antan, ce voyage dans le temps ne sera pas de tout repos.

LES VISITEURS DU FUTUR
NOTRE AVIS SUR C’ÉTAIT MIEUX DEMAIN
La comédie française a toujours aimé le ressort du voyage dans le temps, prétexte à tous les traits d’humour sur le décalage historique, générationnel et sociétal. Hibernatus, Les Visiteurs, le pitoyable Loups-Garous ou encore Bis avec Franck Dubosc et Kad Merad en sont quelques exemples. A la liste vient maintenant s’ajouter C’était mieux demain, une nouvelle comédie temporelle emmenée par Didier Bourdon et Elsa Zylberstein. L’histoire d’un couple de 1958 qui, à la suite d’une malencontreuse électrocution, se retrouve en 2025. Le choc est brutal. Ils réalisent qu’en un peu plus de 70 ans, le monde a sacrément changé, aussi bien technologiquement que sociétalement.

C’était mieux demain fleurait bon la grosse comédie paresseuse et cabotine. Elle l’est. Premier long métrage de l’actrice Vinciane Millereau, C’était mieux demain exploite tous les ressorts possibles et imaginables pour s’amuser du gap considérable qui sépare les années 50 de nos jours. L’ultra-technologie, la place de la femme, la libération identitaire, le renversement des valeurs, l’évolution politique, le progressisme, le wokisme, le consumérisme, le racisme, le machisme, tous les trucs en isme… Vinciane Millereau a compilé toutes les idées matière à gags et répliques humoristiques, et les a ensuite alignées en rang d’oignon dans un scénario assez poussif et d’une lourdeur sacrément impressionnante. Mais le plus étonnant dans l’affaire, c’est que ça marche ! Ou disons que ça marchotte. Si l’on a bien conscience que le film n’est pas très bon d’un point de vue purement artistique et que ce n’est certainement pas la finesse qui l’étouffe, il compense avec l’efficacité de sa drôlerie. Certes, des gags à l’évolution du récit, tout y est assez facile et très attendu et rien n’est de nature à surprendre un spectateur en mode touriste. Mais on rit quand même volontiers devant une entreprise assez généreuse entraînée par un rythme soutenu. Et mine de rien, de nos jours, rire devant une comédie française grand public, ce n’est pas tous les quatre matins. Ça ne sera assurément pas la comédie de l’année, mais certainement pas la pire non plus.
Par Nicolas Rieux