Carte d’identité :
Nom : Cargo
Père : Arati Kadav
Date de naissance : 2019
Majorité : 08 septembre 2020
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : Inde
Taille : 1h59 / Poids : NC
Genre : Science-fiction
Livret de Famille : Nandu Madhav, Vikrant Massey, Shweta Tripathi…
Signes particuliers : Du cinéma de science-fiction indien. Pas banal.
VOYAGE DANS L’ESPACE ENTRE LA VIE ET LA MORT
NOTRE AVIS SUR CARGO
Synopsis : A bord du vaisseau spatial Pushpak 634A, un démon, Prahastha, travaille pour les services de transition après la mort avec l’aide d’une astronaute. Les morts sont recyclés pour subir une renaissance…
Tiens tiens, de la science-fiction indienne. On en trouve de ces trucs en déambulant sur Netflix… Premier long-métrage en tant que réalisatrice de la scénariste Arati Kadav, Cargo est un huis-clos à tendance métaphysique qui mêle univers science-fictionnel et légendes mythologiques indiennes. Kadav y imagine un futur où des vaisseaux spatiaux accueillent les morts de la Terre pour les accompagner vers leur « renaissance ». Pour la faire courte, ils sont réparés et recyclés vers leur nouvelle vie. Sur Pushpak 634A, l’un de ces vaisseaux abritant une antenne des « services de transition après la mort », un démon et une astronaute enchaînent les « patients »…
Le grand public occidental a souvent tendance à résumer le cinéma indien aux fantasques et chantantes productions bollywoodiennes colorées. Erreur. Le cinéma indien est bien plus riche et diversifié que ça (d’ailleurs, à côté de Bollywood, on peut citer Mollywood, Kollywood, Tollywood etc…). Bref, si les connaisseurs le savent déjà, Cargo pourra prouver aux autres que le cinéma indien est probablement le plus touche-à-tout au monde (et ce n’est pas le super-héros Krrish qui dira le contraire). Sur le papier, Cargo était une curiosité à de nombreux égards. Déjà, parce que la dernière fois que Netflix a proposé de la science-fiction « exotique » avec le chinois The Wandering Earth, le surprise fut belle avec un blockbuster à la colossale dimension épique dès plus inattendue. Et puis il y avait la promesse d’un film différent mariant le folklore indien et la science-fiction dite traditionnelle. Malheureusement, les promesses vont vite défaillir.
Au cours de son voyage interstellaire du festival de Mumbai à Netflix, Cargo s’est taillé une petite réputation d’étrange ofni, sorte de fable philosophique perchée entre la SF et la comédie (noire). Il faut bien reconnaître au film de Kadav d’être particulièrement déroutant. Suivant le fil d’une approche très minimaliste (façon Moon), la cinéaste tourne en effet autour de thèmes très métaphysiques alors que son Cargo est davantage centré sur des questionnement humains plus que sur des péripéties spatiales trépidantes. Mais la lenteur qui l’anime ne sera pas son véritable ennemi. Le problème vient plutôt du fait que Cargo semble mixer plein d’idées intéressantes sans que jamais elles se lient vraiment entre elles. A cela s’ajoute une totale déconnection émotionnelle qui vient renforcer la froideur d’un film très figé et plus proche de la théorie que de la pratique. Et parce que Arati Kadav ne parvient jamais à vraiment nous visser à son histoire, on décroche avant de sombrer dans l’ennui alors que le film semble tourner en rond sur lui-même, répétant les mêmes scènes avec une monotonie assommante.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley