Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Banshee
Père(s) : Jonathan Tropper et David Schickler, Alan Ball…
Date de naissance : 2014
Majorité : 04 Février 2015
Type : Sortie DVD/Blu-ray
Nationalité : USA
Taille : 10x 52 min.
Poids : 175 M$
Genre : Thriller, Policier, Action
Livret de famille : Antony Starr (Lucas Hood), Ivana Miličević (Carrie Hopewell), Ulrich Thomsen, Frankie Faison (Sugar), Lili Simmons (Rebecca), Hoon Lee (Job), Rus Blackwell (Gordon), Matt Servitto (Brock), Trieste Kelly Dunn (Shioban)…
Signes particuliers : Violence sans concession qui décape et sexe sulfureux qui embrase l’écran, Banshee est bel et bien de retour. Et cette saison deux est aussi jubilatoire que la précédente !
PUT*** QUE C’EST BON !
LA CRITIQUE
Résumé : La suite des aventures de faux shérif Lucas Hood et de son ancien grand amour Carrie Hopewell. Après la bataille livrée contre Rabbit (le père de Carrie et ancien employeur du duo) et ses hommes, il est temps maintenant d’assumer les conséquences de cette mise au jour des petits secrets. Pour Hood, sa couverture devient de plus en plus intenable…L’INTRO :
Amateurs de séries, de violence qui dépote et de sexe sulfureux, le petit bijou télévisuel Banshee est de retour dans les bacs avec la saison 2, qui débarque en DVD et Blu-ray en ce début de mois de février ! Produite par Alan Ball, le scénariste d’American Beauty, derrière les succès de True Blood et Six Feet Under, Banshee est une boule de nerf qui aura explosé le petit écran sur le réseau HBO-Cinemax en 2013. Alors que la troisième saison est en cours de diffusion outre-Atlantique, retour sur la deuxième salve de dix épisodes, pondue en 2014 après une première saison remarquée et remarquable. L’AVIS :
Toujours portée par le charisme animal de son acteur principal Anthony Starr et le charme magnétique de la sensuelle Ivana Miličević, Banshee saison 2 avait plusieurs défis à relever, le premier étant de trouver un moyen de contourner les dangers de la redondance qui aurait pu frapper ce come-back très attendu. Au terme d’une première saison ayant présenté les enjeux dramatiques du show centrés sur la relation impossible entre ses deux protagonistes retrouvés sur fond de traque par un effrayant paternel bad guy, le tout doublé d’un passé accrocheur qui les colle avec acharnement, Banshee saison 2 poursuit dans la même voie, gardant dans le viseur une bonne partie des enjeux dominants ce qui avait animé la saison 1, tout en essayant de développer des intrigues connexes qui viendraient l’enrichir. Ou plutôt qui viendraient les faire perdurer afin de resservir un plat qui avait été furieusement savoureux et jubilatoire. Au final, cette saison 2 ne propose rien de très neuf sur le plan narratif puisqu’elle ne fait que brasser et alimenter ce qui a été apposé précédemment. Pourtant, et c’est là toute la force du show, à aucun moment une quelconque forme de redite ne vient l’accabler. Banshee saison 2 est toujours le même plaisir coupable monstrueux qui porte la passion télévisuelle pour la série B à un haut degré de réjouissance salvatrice.Dès les premiers épisodes, cette nouvelle saison cristallise son récit autour des ressorts dramatiques déjà esquissés puis labourés tout au long de la première saison. Lucas Hood (Anthony Starr), ex-truand au nom réel inconnu et « faux shérif improvisé » dans une ville quasi-westernienne, est toujours dans une position délicate, essayant tant bien que mal de masquer sa couverture de plus en plus difficile à tenir. Une situation fragile que les scénaristes parviennent intelligemment à rendre de plus en plus insoutenable, voire explosive. Parallèlement, on démarre sur les conséquences du dénouement de la saison précédente avec une Carrie Hopewell (Ivana Miličević) qui va connaître à son tour les affres de la prison suite au final dantesque de la saison 1. Bien entendu, et comme l’on peut aisément s’en douter, voilà qui va faire imploser son petit monde et son cocon familial dont elle avait déjà un mal fou à maintenir l’équilibre. Et de fait, la série d’insuffler des enjeux dramatiques plus intimistes à la trame tragiquement romanesque déjà présente. Le grand méchant Rabbit rôde toujours telle une menace fantomatique, l’arrivée d’un agent du FBI opiniâtre (Zeljko Ivanek) va injecter une source d’angoisse supplémentaire, tout comme celle d’un jeune homme dont l’identité va mettre en péril la couverture de Lucas Hood. Enfin, reste le cas Kai Proctor, l’ex-amish banni et petit mafieux du coin, dont la guerre avec les chefs de la tribu indienne locale va s’intensifier. Notons que dans son giron, sa nièce (la sublimissime Lili Simmons) va progressivement prendre davantage d’importante et l’on devine vite que la belle aux allures de femme fatale, est amenée à en avoir de plus en plus. Bien conscient de ce qui a fait le succès de la saison une, les scénaristes de Banshee vont mettre le paquet sur les qualités du show dans cette seconde saison, en appuyant là où ça fait du bien. Ou du mal. En somme, la violence rugueuse et sans concession, le sexe torride, et le suspens étouffant. Bien planté dans un univers, cette saison deux ne décevra pas, toujours aussi rondement menée et accrocheuse (pour ne pas dire addictive) et se suit comme un must furieux et dévastateur où chaque épisode délivre son lot d’adrénaline sans jamais qu’aucun ne témoigne d’une baisse en régime qui aurait pu fatalement arriver (et qui arrive à bien d’autres séries, même les meilleures).Dans le détail (et sans spoilers, pas de panique), la saison deux démarre classiquement avec la présentation des conséquences de son aînée. Une reprise placée sous le signe du suspens à enquête, croisé avec le drame intimiste d’une nouvelle configuration inextricable pour notamment une Carrie Hopewell pour qui est venue le temps des explications. Dès le second acte, on repart immédiatement dans l’intensité entre micro-histoires et dramatisation soutenue. Après un troisième effort aux allures de True Detective musclé, délaissant partiellement la narration globale pour un épisode grandiose qui se prolongera au cours du quatrième (et qui auront fermement participé de faire repartir les audiences américaines à la hausse après un second acte témoin d’un effondrement), puis après un cinquième dont on ne pourra que louer la plastique absolument somptueuse mariant avec splendeur le tragique romanesque et l’intensité du show, la série va connaître un épisode charnière avec l’acte six, pierre fondatrice de la voûte sous laquelle s’abritera la deuxième moitié de la série avec le déclenchement d’une guerre terrible qui va se démultiplier pour devenir un enchevêtrement de « guerres terribles », qui occuperont tout l’espace en direction d’un final dément. Gagnant crescendo en nervosité d’épisode en épisode, Banshee saison 2 termine en apothéose. Les trois derniers actes de cette nouvelle saison sont littéralement épatants, puissants, dévastateur, et non sans intelligence (celui centré sur le racisme est un petit must) et se permettent même des instants de grâce déchirants d’émotion. A l’image de cette nouvelle saison ô combien réussie, Banshee gagne en qualité et d’une surprise désarçonnante, on est passé à un show qui confirme qu’il est l’un des meilleurs actuellement dans son genre. Le problème, c’est que ce genre est unique.
LE TEST BLU-RAY
Un mot du coffret Blu-ray édité par Warner Bros. Dans un contexte difficile, peu favorable pour ce type de sorties télévisuelles victimes d’un piratage massif, la réponse des distributeurs est de confectionner des « produits » mettant en valeur les œuvres. C’est le cas avec Banshee saison 2. Outre la splendeur de l’image et l’intensité sonore (que l’on entrevoit dès l’interface de début mettant l’eau à la bouche en enchaînant quelques images sacrément bien choisies !), ce coffret fourmille de bonus en tout genre. Sur les quatre disques qui auront été nécessaires à coucher les dix épisodes de cette saison pour rendre au mieux leurs qualités visuelles en HD, des suppléments viennent compléter chaque galette. Des suppléments donnant la part belle à l’équipe et aux acteurs, qui nous permettent de nous balader sans arrêt sur le plateau, découvrir comment ont été tournées certaines scènes, comment ont été chorégraphiées les bastons les plus rugueuses… Au menu également des scènes coupées au montage, des trailers, la version commentée des épisodes (pour les courageux)… Notons également, pout prolonger le plaisir, l’incorporation des courts épisodes Banshee Origins revenant sur les origines des différents personnages de la série en dévoilant quelques clés de leur passé. Bref, c’est du tout bon !
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux