Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : The Sitter
Parents : David Gordon Green
Livret de famille : Jonah Hill (Noah), Max Records (Slater), Ari Graynor (Marisa), J.B. Smoove (Julio), Sam Rockwell (Karl), Ladry Bender (Blithe), Kevin Hernandez (Rodrigo), Kylie Bunbury (Roxanne)…
Date de naissance : 2011
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h40 – 25 millions $
Signes particuliers (+) : Sympathique à l’image de son interprète. Des enfants-comédiens très bons. Beaucoup de folie. Quelques irrévérences bien senties.
Signes particuliers (-) : Une comédie comme une autre, sans grande originalité. Amusante mais jamais hilarante.
QUI VEUT LA PEAU DE JONAH HILL ?
Résumé : Noah Griffith, jeune adulte qui peine à franchir le cap de l’adolescent attardé, fainéant et incapable, se voit contraint de jouer les baby-sitter le temps d’une soirée. Mais tout va partir en vrille et pas qu’un peu, entre des gamins bien particuliers, une « petite amie » casse pieds, un dealer de drogue dingue et des tonnes d’emmerdes qui s’amoncellent…
Juste avant d’opérer sa transformation physique en mode « opération fonte de la banquise » le jeune comédien enrobé Jonah Hill, l’une des figures de la comédie moderne américaine à l’instar des Michael Cera ou Seth Rogen, a tourné ce The Sitter qui, hasard du calendrier, sort quasiment en même temps que l’adaptation de la série 21 Jump Street tourné dans la foulée de sa métamorphose et dont il est également l’une des deux têtes d’affiche. Les deux affiches sont à elles seules un saisissant montage du genre « avant / après ». Mais bref, revenons-en à nos moutons…
Produit par Jonah Hill lui-même et écrit par deux auteurs échappés de la série Animal Practice, The Sitter est l’œuvre de ce tâcheron de David Gordon Green, derrière le piteux et pas drôle Votre Majesté, comédie potacho-vulgo-nanardesque emmenée par Danny Mc Bride, James Franco et la belle Natalie Portman. Mettant aux prises un baby-sitter post-adolescent branleur, dépassé par les trois gamins déjantés qu’il est censé garder pour la soirée (entre l’introverti suivi par un psy, l’adopté sud-américain à tendance sociopathe et la fillette délurée qui se la joue Britney Spears avant l’heure) et toute une galerie de personnages avec en tête de casting, un dealer de drogue taré campé par l’excellent (mais qui vient cabotiner dans une œuvre indigne de son talent) Sam Rockwell, The Sitter s’inscrit dans le registre de la teen-comédie de vaudeville estampillée à l’américaine à base de situations loufoques, de quiproquos, d’amoncellements de péripéties où tout part en quenouille sans oublier ce cher humour potache et graveleux si à la mode hors des sentiers du ciné indépendant. Dans cette soirée dingue limite irréelle, le pauvre Noah Griffith, qui ne rêve que des promesses de faveurs sexuelles de la belle pin-up peste qui se joue de lui et qu’il prend naïvement pour sa petite amie, va se retrouver entraîné dans un cauchemar sans fin jouant sur l’accumulation des galères et des emmerdes au point que tout en riant, on est presque peiné par l’acharnement dont il est victime, chaque nouvelle situation ne venant que compliquer encore davantage la précédente dans un calvaire loufoque.
Emmené sur un rythme d’enfer sans temps mort ne laissant pas le temps de respirer ou de s’appesantir, par un Jonah Hill plutôt bon dans le rôle du baby-sitter je-m’en-foutiste, The Sitter est une comédie simple et facile, reposant sur des gags peu fins et recherchés mais dont la force réside plus dans la progression de son intrigue rocambolesque et dans l’accumulation de situations de plus en plus ingérables. Légèrement irrévérencieuse dans la guéguerre que se livrent notre Noah et les terribles garnements dont il a la garde et qu’il n’hésite pas à envoyer bouler ou à menacer à grands renforts de jurons, The Sitter se laisse regarder sans déplaisir, sans pour autant entrer au panthéon des grandes comédies modernes révolutionnaires. Trop simple, amenant sourires moqueurs sans pour autant faire tordre de rire par sa conventionalité, cette descente aux enfers l’espace d’une vraie « nuit de merde » est un brin décevante face au potentiel possible si elle s’était lâchée, si elle avait su se montrer plus grinçante et barrée au lieu de rester au seuil de légère fantaisie prévisible sans grande imagination et accumulant les clichés. Mais il est étonnant de voir comment une médiocre ou moyenne comédie américaine sera toujours supérieure à un équivalent français. En cause ? Le sens du rythme des gags qui, drôles ou pas, tombent au moins toujours dans le bon tempo d’une écriture recherchant la folie fun et qui, à défaut de toujours y parvenir, peut au moins se targuer d’en avoir les intentions.
Bande-annonce :
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