
Nom : McWalter
Père : Simon Astier
Date de naissance : 12 septembre 2025
Type : Disponible sur Prime Video
Nationalité : France
Taille : 1h51 / Poids : NC
Genre : Comédie, Action
Livret de Famille : Mister V, Géraldine Nakache, William Lebghil, François Bérleand, Vincent Dedienne, Jonathan Cohen…
Signes particuliers : Drôle ou consternant, question de goûts en humour…
Synopsis : McWalter nous plonge dans les péripéties d’un agent secret déjanté. Après avoir éliminé un méchant qui menaçait la terre, et au passage une usine de pains à burger, McWalter peut enfin se consacrer à faire le deuil de sa compagne Tracy, morte accidentellement dans la précédente attaque. Mais c’était sans compter sur une série d’explosions mystérieuses qui secouent la planète. Son agence, exaspérée par ses méthodes destructrices, le convoque pour lui demander des comptes. Les choses tournent mal quand McWalter est accusé à tort : sur chaque lieu d’explosion, des traces de son ADN ont été retrouvées, l’impliquant directement. Mais s’il n’est pas coupable, alors qui orchestre ces attentats ? Alors qu’il tente de se défendre, une nouvelle explosion frappe le siège de l’agence… Pris au piège, notre héros doit non seulement prouver son innocence, mais aussi échapper à ceux qu’il a longtemps servis, tout en essayant de découvrir le cerveau derrière ces attaques dévastatrices.

Y’A T-IL UN FLIC POUR SAUVER LA TERRE ?
NOTRE AVIS SUR McWALTER
Acteur et au passage demi-frère d’Alexandre (avec qui il a collaboré sur Kaamelott), Simon Astier s’essaie à la réalisation. La comédie d’action McWalter, disponible sur Prime Video, est son premier long-métrage. Emmené par l’ex youtubeur Mister V qui endosse sur grand écran un personnage qu’il avait créé sur le web il y a dix ans, McWalter réunit pas mal de visages de la comédie française, Géraldine Nakache, François Bérleand, Vincent Dedienne, William Lebghil, Jonathan Cohen… Tous au service d’un gros délire gagesque suivant les aventures du flic McWalter, la Rolls-Royce des agents secrets américains. Superstar médiatique (ce qui en fait un agent secret pas très secret du coup), il est victime d’un coup monté et suspecté d’être l’auteur d’attentats dévastateurs perpétrés à travers le globe et menaçant carrément l’avenir de la Terre. A lui de se battre pour prouver son innocence et sauver le monde…

Véritable hommage aux spoof movies et enfant spirituel des Y’a t-il un flic… des ZAZ et des Scary Movie de la bande à Wayans, McWalter est grosse comédie parodique qui s’amuse à donner dans le débile le plus hilarant possible, avec de grandes envolées d’action pour pimenter tout ça de spectacle spectaculairement spectaculaire. Le résultat sera une pure affaire de goûts et d’affinités humoristiques. Les gags sont bien sentis mais d’une lourdeur pachydermique, et en meme temps c’est la nature de ces pastiches qui se moquent des clichés popularisés par les autres films de genre. Comme ces raccords impossibles sauf au cinéma, comme cette gestion du temps qui ne peut exister qu’au cinéma, comme ces incohérences typiques du cinéma. Bref tous ces trucs que l’on ne peut voir qu’au cinéma car totalement absurdes dans la réalité. L’exemple le plus connu, c’est cette fameuse scène vue un million de fois du flic qui va défoncer une porte d’un puissant coup de pied. Demandez à un vrai flic si c’est aussi facile que dans les films américains pour voir.

McWalter rigole de tout ça en poussant le bouchon jusqu’à laisser les câbles qui servent aux cascades, oublier des techniciens dans le champ, faire parler tout le monde français alors que ça se passe aux US… Évidemment tout est à prendre au 2ème, 3ème voire au 15ème degré, un peu comme les OSS 117. L’ennui, c’est que ce petit jeu est périlleux. La frontière est la grosse et grasse marrade et la débilité neurotoxique est mince, et McWalter vacille souvent. S’il y a bien une chose que l’on ne pourra pas lui reprocher, c’est sa générosité. McWalter aligne 23 gags à la minute, au repos. Mister V et Simon Astier ne laissent jamais 10 secondes consécutives sans tenter de soutirer un rire. Forcément, dans cette profusion intensive, il y a à boire et à manger. Tout ne fait pas mouche et le plus grand danger est l’usure d’un public constamment sollicité en mode ado frénétique s’esclaffant « Hé t’as vu la blague ? Et celle là ? Et celle là ? ». Mais voilà, difficile de ne pas rire dans ce qui ressemble vraiment à un Y’a t-il un flic djeun’s et modernisé (là où le reboot avec Liam Neeson essaie plutôt de reproduire l’esprit d’antan). Parce que le film fonctionne comme un déversoir perpétuel. Il envoie en masse et le spectateur submergé attrape ce qu’il peut. Un coup ça sera un gag bien senti, le coup d’après une blague consternante, une autre fois ça sera une référence, puis derrière un gros crochet graveleux sous la ceinture. Et au milieu de ce jet continu, des running gag qui tenteront de vous faire céder sur le long terme (le gag du nom de l’agence de McWalter -l’ANUS- est utilisé 300 fois au bas mot, associé à toutes les sauces).
Bref, il faut admettre qu’il y a une grosse richesse et diversité de l’humour dans ce machin écrit par un groupe de prépubères qui osent tout, comme quand Kad et Olivier avait tenté Mais qui a tué Pamela Rose ? ou que le tandem Eric et Ramzy s’était amusé dans les locaux de La Tour Montparnasse Infernale. Certains hurleront à la stupidité crasse, d’autres s’éclateront comme des p’tits foufous sous les cieux du régressivement con. Il en faut pour tous les goûts.
Par Nicolas Rieux