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ON SOURIT POUR LA PHOTO de François Uzan : la critique du film

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Nom : On sourit pour la photo
Père : François Uzan
Date de naissance : 2021
Majorité : 11 mai 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Jacques GamblinPascale ArbillotPablo Pauly, Agnès Hurstel, Ludovik…

Signes particuliers : Une comédie comme une autre, pas la meilleure, pas la pire non plus. 

Synopsis : Thierry passe ses journées à classer ses photos de famille, persuadé que le meilleur est derrière lui. Lorsque Claire, sa femme, lui annonce qu’elle le quitte, Thierry, dévasté, lui propose de refaire « Grèce 98 », leurs meilleures vacances en famille. Officiellement, il veut passer une dernière semaine avec leurs enfants avant de leur annoncer la séparation. Officieusement, il espère reconquérir sa femme ! En tentant de raviver la flamme de son couple, Thierry va mettre le feu à sa famille…

 

COMEDIE FONCTIONNELLE

NOTRE AVIS SUR ON SOURIT POUR LA PHOTO

Les comédies françaises, c’est comme les pissenlits, il en fleurit des caisses chaque année dans le grand jardin du cinéma hexagonal. Beaucoup mériteraient un bon gros coup de désherbant, quelques-unes sont sympathiquement décoratives, très peu sont vraiment brillantes. Grand Prix du Jury au dernier festival de l’Alpe d’Huez, On sourit pour la photo entre dans la seconde catégorie, celle peuplée de ces films pas vraiment honteux en soi, pas vraiment délectables non plus. Premier long-métrage du scénariste François Uzan porté par Jacques Gamblin, Pascale Arbillot et les jeunes Pablo Pauly (qu’on adore), Agnès Hurstel et Ludovik, On sourit pour la photo transporte une famille semi-dysfonctionnelle en Grèce pour des vacances nostalgiques qui vont s’avérer particulièrement animées. Parce qu’on oublie de le dire mais ce voyage initié par Thierry, le paternel fraîchement retraité, n’a pour d’autre but que de contrer l’annonce soudaine de sa femme : elle le quitte. « En tentant de raviver la flamme de son couple, Thierry va mettre le feu à sa famille… » A défaut de remporter l’adhésion, On sourit pour la photo peut au moins prétendre au prix de la blague marketing de l’année. Comme dirait tonton éméché en plein repas de Noël : « oh, oh, oh, c’est un sacré jeu de mots laids pour les gens bêtes » (blague estampillée 1978).
Le principal problème d’On sourit pour la photo, qui en pose d’emblée les grosses limites, c’est comme (trop) souvent le manque de folie et d’originalité du traitement. Le film de François Uzan est une comédie trop gentiment familiale, dont les meilleurs éclats de rire sont provoqués par les très rares moments où il se lâche un peu (comme une histoire de viol de chien et de cuite XXL). En dehors de ces quelques instants qui s’invitent sans crier gare comme une soudaine éruption cutanée, le reste du film est abonné au plan-plan fonctionnel, déroulant son programme balisé entre humour et teintes d’amertume (pour générer un soupçon d’émotion) autour d’un couple qui se meurt. Dans le genre, l’Alpe D’Huez nous avait déjà primé le Tout nous sourit de Melissa Drigeard il y a deux ans, lequel semblait un brin mieux exécuté. Devant le film d’Uzan, on ne passe un mauvais moment en soi, mais on est dans une légèreté totalement anecdotique. Comprenez par là qu’on a déjà oublié le spectacle très programmatique proposé, et ce même si certains de ses travers (comme un final grotesque) ont été plus durs à avaler.

Par Nicolas Rieux

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