La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : Mid90s
Père : Jonah Hill
Date de naissance : 2018
Majorité : 24 avril 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h24 / Poids : NC
Genre : Drame, Comédie dramatique
Livret de famille : Sunny Suljic, Katherine Waterston, Lucas Hedges, Na-kel Smith, Olen Prenatt…
Signes particuliers : Un premier effort intéressant mais balbutiant.
JONAH HILL PASSE À LA MISE EN SCÈNE
LA CRITIQUE DE 90’s
Synopsis : Dans le Los Angeles des années 90, Stevie, 13 ans, a du mal à trouver sa place entre sa mère souvent absente et un grand frère caractériel. Quand une bande de skateurs le prend sous son aile, il se prépare à passer l’été de sa vie…
Exercice réputé difficile, c’est au registre de la chronique que se frotte Jonah Hill pour sa première tentative de réalisation. Et il s’en sort plutôt pas mal avec ce 90’s, pour lequel Hill a compris qu’une chronique se doit d’essayer de raconter quelque chose d’universel en partant d’un récit particulier. A travers la trajectoire de son jeune Stevie, Jonah Hill s’intéresse finalement à un sujet qui parlera à tout le monde, que l’on ait fair du skate-board ou pas, à savoir le besoin d’appartenir à quelque-chose. Selon l’auteur, 90’s est en réalité un film sur le règne animal, sur l’impérativité de s’accrocher à une tribu, une meute, une bande, et à y trouver sa place alors que les plus « âgés » ont pour charge de devoir aider les « nouveaux » à s’intégrer. Film de sentiments, 90’s est le récit d’apprentissage d’un jeune garçon qui se construit et qui cherche. Qui cherche des amis, qui cherche un groupe, qui cherche sa place, et qui se cherche lui-même. Et tout au long de cette petite balade dans l’univers des skateurs (choisi pour son côté joyeusement anti-éthique dixit Jonah Hill), 90’s brosse des portraits de personnages en essayant de valoriser la complexité d’un âge de transition fondateur et les ressentis qui l’animent.
Si l’on ne pourra que saluer le minimalisme avec lequel le néo-cinéaste observe son récit, refusant la démonstration pour lui préférer la simplicité, refusant les artifices narratifs pour privilégier justesse évocatrice et tendresse du regard, reste que 90’s manque de quelque chose. Le fond est pourtant là, dans tous les aspects du film, mais sa traduction peine à s’organiser dans une œuvre vraiment passionnante et communicatrice, à l’inverse du cinéma d’un Linklater par exemple, ou de celui des Harmony Korine et Larry Clarke dont il semble revendiquer une certaine filiation. Sur la longueur, 90’s finit par s’étioler, par se perdre dans sa chronique adolescente peut-être un peu trop dispersée et manquant de flamboyance émotionnelle et artistique et par tourner un peu en rond sur lui-même aussi. On a l’impression d’en avoir fait le tour au bout d’un moment… et c’est pas vers la fin malheureusement.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley