[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : My Cousin Rachel
Père : Roger Michell
Date de naissance : 2016
Majorité : 26 juillet 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Drame, Historique, Romance
Livret de famille : Rachel Weisz, Sam Claflin, Holliday Grainger, Ian Glen…
Signes particuliers : Un drame romanesque qui vire au thriller psychologique.
VEUVE NOIRE OU VEUVE ÉPLORÉE ?
LA CRITIQUE DE MY COUSIN RACHEL
Résumé : Angleterre, début du XIXème siècle. Philip, un jeune noble anglais, apprend la mort mystérieuse de son cousin en Italie, survenue peu après son mariage secret avec la jeune et jolie veuve Rachel. Il n’a qu’une idée en tête : découvrir les véritables raisons de sa mort afin de le venger par tous les moyens. Mais la visite inattendue de cette nouvelle cousine va tout bouleverser.
Dans l’Angleterre du début du XIXème, un jeune noble apprend la mort de son cousin, qu’il a toujours considéré comme son père. Ce décès est survenu peu de temps après le mariage secret de ce dernier, avec une certaine Rachel, qu’il a rencontré durant sa convalescence en Italie. Rapidement, des questions. Cette inconnue a t-elle été un soutien infaillible sur le chemin de la mort ou, au contraire, une vénale intrigante, principale responsable de ce décès aussi brusque que mystérieux. « L’a t-elle fait ou ne l’a t-elle pas fait ? » C’est la toute première question que pose une voix off mélancolique en ouverture de My Cousin Rachel, et c’est elle qui va diriger le film tout au long de son parcours sinueux. A l’écran, une Rachel justement, Rachel Weisz, qui joue de son charisme et de sa beauté pour incarner ce personnage troublant, sans cesse balancé entre la douceur innocente et la femme fatale. Face à elle, Sam Claflin interprète un jeune noble prêt à perdre pied.
En adaptant un roman de l’illustre Daphné du Maurier, Roger Michell signe un drame d’époque qui lorgne autant vers le drame psychologique à la Polanski, que vers le thriller hitchcockien à suspense (difficile de ne pas penser à Rebecca entre le décor et l’histoire). Le tout sous couvert d’une tragédie romanesque, sortie de la traditionnelle zone de confort ampoulée des films en costumes par ces tonalités lorgnant vers les abords du cinéma de genre. Malheureusement, Michell est bien souvent maladroit dans son traitement, lequel ne rend pas service à une approche pourtant intéressante. Si le mariage des genres fonctionne et maintient habilement le film en équilibre entre le drame passionnel et le suspense assujetti à une permanente incertitude troublante, le cinéaste a cette fâcheuse à en faire trop, conférant beaucoup de lourdeur à une histoire pourtant simple et efficace en soi. Comme avec cette sur-mise en scène dénuée de subtilité et qui a la désagréable manie d’aller toujours chercher le beau plan inutile (parfois même ringard), avec le danger de rendre ce mélodrame aussi lisible qu’un livre ouvert. Dommage. Malgré la prestation vénéneuse de Rachel Weisz, on préférera nettement la version de 1952 avec Olivia de Havilland.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux