Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Min Lilla Syster
Père : Sanna Lenken
Date de naissance : 2014
Majorité : 16 décembre 2015
Type : Sortie cinéma
Nationalité : Suède
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Rebecka Josephson (Stella), Amy Deasismont (Katja), Henrik Norlén (Karin), Henrik Norlén (Lasse)…
Signes particuliers : Un drame suédois teinté d’humour, sur un sujet difficile : l’anorexie adolescente.
MANQUE DE CHAIR
LA CRITIQUE
Résumé : Stella, 12 ans, rondelette et pas très sportive, voudrait ressembler à sa grande soeur Katja que tout le monde admire. Mais celle-ci cache un secret que Stella va découvrir et qui va bouleverser leur complicité.L’INTRO :
Pour son premier long-métrage au cinéma, la réalisatrice suédoise Sanna Lenken reste dans la thématique de l’anorexie infantile, qu’elle avait déjà abordé dans un précédent court-métrage (Eating Lunch) acclamé au festival de Berlin en 2013. Avec My Skinny Sister, elle s’attache cette fois-ci à l’histoire de deux sœurs, l’une plus âgée, belle, sportive et incroyablement douée en patinage artistique, l’autre plus jeune, boulotte, sans aptitude physique et complexée. Quand la seconde découvre les troubles alimentaires de son aînée, une relation particulière s’installe entre elles, entre complicité, soutien et tensions. My Skinny Sister se sera distingué à la dernière Berlinale, mais aussi aux festival de Goteborg, Lecce et Cannes.L’AVIS :
Sanna Lenken avait des ambitions avec son drame touchant teinté de pointes d’humour bienvenues pour éviter à son film de verser dans le lourdement pathos. Malheureusement, difficile de cerner précisément lesquelles, tant son sujet de départ semble s’évaporer en cours de route, au profit d’un autre. Le danger de l’anorexie chez les jeunes filles d’aujourd’hui semblait être le cœur et le moteur de My Skinny Sister, mais rapidement, le film de Lenken développe davantage la relation qui lie ces deux jeunes sœurs très différentes l’une de l’autre. On pense alors que la cinéaste va élaborer son film à cheval entre ces deux lignes narratives mais à contrario, l’une finit par étouffer l’autre, au point de la reléguer à la marge. My Skinny Sister s’applique surtout à injecter de l’émotion dans cette belle histoire d’amour sororale. Une volonté d’émotion qui se fait au détriment de sa thématique de l’anorexie, que la metteur en scène esquive au final, la prenant rarement à bras le corps pour l’amener vers un portrait sensibilisateur fort et pertinent. Au final, modeste drame aléatoirement touchant et traversé de quelques belles séquences, My Skinny Sister manque un peu de consistance. On saluera tout de même les très belles prestations des deux jeunes comédiennes, Amy Deasismont et Rebecka Josephson.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux