Nom : Pawn Sacrifice
Père : Edward Zwick
Date de naissance : 2014
Majorité : 16 septembre 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h54 / Poids : NC
Genre : Biopic
Livret de famille : Tobey Maguire (Bobby Fischer), Liev Schreiber (Boris Spassky), Michael Stuhlbarg (Paul Marshall), Peter Sarsgaard (Père Bill Lombardy), Lily Rabe (Joan Fischer)…
Signes particuliers : Edward Zwick tente de rendre cinématographique les échecs. Il y parvient. Dommage, c’est tout le reste qui ne va pas.
ÉCHEC ET MAT
LA CRITIQUE
Résumé : L’histoire de Bobby Fischer, le prodige américain des échecs, qui à l’apogée de la guerre froide se retrouve pris entre le feu des deux superpuissances en défiant l’Empire Soviétique lors du match du siècle contre Boris Spassky. Son obsession de vaincre les Russes va peu à peu se transformer en une terrifiante lutte entre le génie et la folie de cet homme complexe qui n’a jamais cessé de fasciner le monde.L’INTRO :
Mêler échecs, biopic et cinéma ne relevait pas d’un pari facile, le statisme de la chose ayant de fortes chances de contrarier les ambitions du faiseur Edward Zwick (Blood Diamond, Le Dernier Samouraï, Légende d’automne), en matière de cinégénie haletante. Avec Le Prodige, le cinéaste porte néanmoins à l’écran, la vie mouvementée du Grand Maître américain Bobby Fischer, ici incarné par le déficient charismatique Tobey Maguire, de sa jeunesse compliquée dictée par son obsessionnel désir d’ascension précoce à son mémorable face-à-face avec le russe Boris Spassky (Liev Shreiber) en 1972, dans ce que l’on aura surnommé « le match du siècle », en passant par sa lente dérive vers la folie paranoïaque en plein contexte de guerre froide et de traque des communistes sur le sol américain.L’AVIS :
Récit efficace mais à la facture très moyenne, Le Prodige est un biopic semi-léthargique, mené sans grande originalité ni virtuosité par un Edwad Zwick, une fois n’est pas coutume, peu inspiré. Son côté ludique le préservera du pire et tiendra mollement le spectateur éveillé, notamment par sa tentative de mélange des genres entre le récit « sportif », le drame psychologique et le thriller paranoïaque, mélange dont le but évident est clairement d’alimenter la linéarité de cette faible entreprise poussive. Tant bien que mal, Zwick fait de son mieux pour insuffler un brin de suspens dans sa façon de filmer une compétition échiquéenne, notamment au détour d’un affrontement final assez cinématographique et qui constitue sans nul doute la meilleure partie du métrage. Malheureusement, tout ce qui l’entoure ne sera que broderie guère passionnante autour d’un personnage peu empathique, dont l’histoire est déroulée avec platitude. Et Le Prodige de s’essouffler sur la durée (interminable de surcroît), gâchant ainsi sa meilleure partie, le final attendu, tant le spectateur est déjà déconfit depuis longtemps au moment où il se présente.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux