Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Pourquoi j’ai pas mangé mon père
Père : Jamel Debbouze
Date de naissance : 2015
Majorité : 08 avril 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h35 / Poids : 23 M$
Genre : Comédie, animation
Livret de famille : Jamel Debbouze (Edouard), Mélissa Theuriau (Lucy), Arié Elmaleh (Ian), Patrice Thibaud (Vladimir), Christian Hecq (Simeon), Diouc Koma (Vania), Georgette Kala-Lobé (sorcière), Youssef Hajdi (Marcel)…
Signes particuliers : Le premier film de Jamel Debbouze. Ou quand le film évènement du printemps, devient l’incompréhension totale du moment…
POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON FILM ?
LA CRITIQUE
Résumé : L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père. L’INTRO :
On y croyait envers et contre tous au premier film de Jamel Debbouze, écrit par Jamel Debbouze, réalisé par Jamel Debbouze et interprété par Jamel Debbouze. Les extraits dévoilés laissaient entrevoir une comédie délirante pétrie dans l’humour si reconnaissable de son auteur survolté, les thématiques sur le rejet social pouvaient prétendre à un peu d’intelligence de fond derrière la farce hilarante, la plastique témoignait d’une volonté de repousser les limites de la technologie de la motion capture, le développement du projet étalé sur de longues années augurait un film travaillé et soigné, et enfin, le budget colossal offrait les moyens de mettre en images son univers original, adapté du roman de Roy Lewis. On y croyait… Mais en cinq minutes, Pourquoi J’ai pas Mangé mon Père balayait déjà toutes nos attentes et nos espoirs.L’AVIS :
Bruyant, exaspérant de niaiserie, vide, cabotin, poussif, ennuyeux et surtout pas drôle pour un sou, Pourquoi J’ai pas Mangé mon Père est non seulement un agacement horripilant de chaque instant, mais qui plus est, un navet presque gênant, qui met mal à l’aise alors que les rires se font plus que discrets, et pour cause, rien ne vient les motiver dans cette tentative balourde et consternante pour laquelle on a du mal à saisir le public visé. Les plus petits ? Pas sûr qu’il saisissent grand-chose à cet amas informe et fatigant, maniant avec excès le verlan « jamelesque » en mode « vas-y téma mon uc ». Le plus grands ? Encore moins sûr qu’ils puissent se contenter des deux/trois pauvres références inconsistantes qui s’immiscent dans cet ofni repoussant loin les limites du ridicule, à commencer par un hommage voulu touchant et amusant mais au final sans raison ni intérêt, au grand Louis de Funès.Conçu entièrement autour de l’humour et de la personnalité agitée et atypique de Jamel, Pourquoi J’ai pas Mangé mon Père se cogne très vite la tête contre les limites de son style comique, qui ne suffit pas à lui-seul pour tenir un long-métrage tout entier. Pire, il ne le supporte que sur une très courte durée (celle du sketch tout au plus) et au bout de seulement quelques instants passés dans son univers étonnant, Pourquoi J’ai pas Mangé mon Père se répète déjà et énerve. L’aventure à venir devient alors une longue torture interminable qui pèche à tous les niveaux, de son scénario atterrant de bêtise et sans aucune construction, à son esthétique faussement séduisante et définitive mal exploitée, tristement vilaine et ironiquement rétro-moderne, en passant par son manque d’inspiration permanent. Que de gags évidents à faire et que le film ne fait pas, que de pistes propices au loufoque, que le film n’embrasse pas, que d’idées possibles que le film n’a pas. Ce projet, qui aurait été parfait pour un Alain Chabat en mode décalage façon Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, manque de diversité humoristique, de second degré revendiqué, tourne en rond, lasse très vite, et finit par gonfler par son hystérie générale qui ne s’appuie sur rien si ce n’est une débauche chaotique de gesticulations sans socle pour justifier ces pitreries navrantes paraissant avant tout, comme destinées à combler le vide de l’entreprise, semblable à un puits sans fond où seul l’écho de nos cri de désespoir résonne.Quelques clins d’œil référentiels faméliques ça et là amuseront, mais uniquement car l’on cherchera désespérément quelques branches auxquelles se raccrocher pour freiner notre entraînement dans la lente chute de cette œuvre ambitieuse sur la forme mais sans substance pour la nourrir dans le fond. Mieux vaut en rester là et ne pas tirer inutilement sur l’ambulance. C’est déjà assez triste comme ça de constater la nullité d’un film où tant d’énergie et d’ambitions ont été investies et déployées (7 ans de travail, 23 millions d’euros engloutis). On y croyait à ce délire comico-préhistorique dit « de ouf ». L’échec est colossal, la déception retentissante. Et Pourquoi J’ai pas Mangé mon Père d’être l’un des pires films de l’année, pour le moment.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Bien dit, on ne va pas s’amuser à lui inventer des points positifs à ce truc. Je sonne l’alarme à l’horreur audio-visuelle. Les personnages sont d’une laideur certaine et la bande son particulièrement vulgaire..
Film trop nul, nul
Bonjour,
je cherchais des critiques concernant ce film et je suis tombé sur la tienne et je vais me permettre de te reprocher ta facon de descendre le film, il n’y pas une ligne ou tu place un mot ou une expression négative.
Tout est relatif tu n’as pas aimé ce film et c’est surement justifiable mais je pense que tu vas trop loin dans tes propos…
En même temps, pourquoi devrais-je mettre du positif alors que je n’en vois pas du tout ? La critique est le reflet de ce que j’en ai pensé. Or, je ne vois rien de positif là-dedans si ce n’est les ambitions et les intentions, et je les évoque d’ailleurs.