Mondociné

THE SALVATION de Kristian Levring
Critique – Sortie DVD/Blu-ray

Partagez cet article
Spectateurs

286303.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètre
note 6.5 -10
Carte d’identité :
Nom : The Salvation
Père : Kristian Levring
Date de naissance : 2014
Majorité : 02 janvier 2015
Majorité : Sortie DVD, Blu-ray
Nationalité : Danemark, Afrique du Sud, Angleterre
Taille : 1h31 / Poids : 10 M€

Genre : Western

Livret de famille : Mads Mikkelsen (John), Eva Green (Madeleine), Jeffrey Dean Morgan (Delarue), Jonathan Pryce (Keane), Eric Cantona (le corse), Mikael Persbrandt (Peter), Douglas Henshall (Mallick), Nanna Øland Fabricius (Marie), Michael Raymond-James (Paul)…

Signes particuliers : A défaut d’être follement original, un beau western à l’ancienne, habile et efficace, porté par une distribution étincelante, une mise en scène magnifique et un grand respect des codes du genre.

IT’S A MADS MADS WORLD

LA CRITIQUE

Résumé : 1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi.568175.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx L’INTRO :

Un western danois qui se passe dans le grand Ouest américain du XIXème avec une histoire de vengeance et une distribution internationale, voilà qui n’est pas banal. Et quand on dit que c’est « international », on ne plaisante pas avec la marchandise. Du danois bien sûr, avec le sur-talentueux Mads Mikkelsen, de l’américain à trogne patibulaire avec Jeffrey Dean Morgan, du britannique de luxe avec Jonathan Pryce, du français avec la belle Eva Green et du marseillais avec… Eric Cantona ! Parce que le réalisateur Kristian Levring est fan de Manchester United. Si, si, c’est lui qui le dit ! Dans tous les cas, The Salvation ne manquait pas d’arguments pour appâter. Présenté hors compétition à Cannes, le film est au passage écrit par rien de moins qu’Anders-Thomas Jensen, scénariste incontournable de la scène danoise (Antichrist, Revenge) et réalisateur des excellents Les Bouchers Verts ou Adam’s Apple.355722.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx L’AVIS :

S’il aura l’un des signataires du Dogme en son temps, Kristian Levring n’en connaît pas moins ses classiques et ne maîtrise pas que l’art du naturalisme épuré. The Salvation est un hommage aux westerns de traditions, de Sergio Leone à Peckinpah en passant par John Ford ou Clint Eastwood, le tout avec un amour invétéré à Akira Kurosawa, des appels du pied aux fresques à la danoise voire même un soupçon de Tarantino en y cherchant bien. Très référencé entre modernité et classicisme, le résultat est plus que séduisant à défaut d’être follement original.565206.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

The Salvation ne renouvèlera clairement pas le genre avec son histoire assez convenue n’offrant rien de bien neuf dans le registre du western de croisade vengeresse et justicière pour un pauvre homme on ne peut plus banal, abandonné à une spirale de violence tragique. Mais ce qu’il raconte, au-delà des codes, conventions et clichés narratifs, il le fait proprement, avec efficacité et surtout un beau sens du drame fiévreux ne s’embarrassant pas trop de la bienséance. Violent, passionné et passionnel, The Salvation ne s’impose pas en chef d’œuvre bouleversant mais a le mérite d’être conduit avec habileté, puisant surtout sa réussite dans sa splendeur formelle (mise en scène léchée et de caractère, photographie somptueuse, cadrages magnifiant ses beaux décors sud-africains faisant office d’Amérique d’antan) et dans la qualité de sa distribution, un Mads Mikkelsen une fois de plus fabuleusement charismatique et habité, une Eva Green mutique (pas une ligne de dialogue) mais d’une présence incandescente ou un Jeffrey Dean Morgan qui joue de sa stature imposante pour incarner un vilain cliniquement parfait. Des valeurs qui compensent allègrement le manque de génie de son script. Une réussite, mineure mais réussite quand même.

TEST BLU-RAY

Pas grand-chose à dire concernant le matériel en lui-même étant donné l’absence de bonus. Il faut bien dire que ce fut déjà une chance que le film ait pu connaître un parcours d’exploitation classique avec sortie salles puis sortie vidéo quelques mois plus tard. Côté technique, on peut en revanche être pleinement satisfait de cette édition qui respecte merveilleusement bien le travail sur l’image du cinéaste Kristian Levring et de son équipe. Une image magnifique de netteté et de richesse colorimétrique. Le son lui, manque un peu de puissance malgré son Master DTS HD 5.1 mais rien de grave.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux