Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Colony
Père : Jeff Renfroe
Date de naissance : 2013
Majorité : 06/08/2014
Type : Sortie DVD / Blu-ray chez Wild Side
Nationalité : USA
Taille : 1h39
Poids : Budget 16 M$
Type : SF, Épouvante
Livret de famille : Laurence Fishburne (Briggs), Bill Paxton (Mason), Kevin Zegers (Sam), Charlotte Sullivan (Kai), John Tench (Viktor)…
Signes particuliers : Une série B post-apocalyptico-horrifique trop faible en tous points pour convaincre.
DES TEMPÉRATURES EN-DESSOUS DES NORMALES SAISONNIÈRES…
LA CRITIQUE
Résumé : 2045. Une nouvelle ère glaciaire a contraint les survivants à organiser une société sous terre : un réseau de colonies. Quand un avant-poste de rescapés, mené par Briggs, répond au signal de détresse de la colonie 5, une expédition spectaculaire au cœur de la neige commence afin de préserver l’humanité contre une menace encore plus sauvage que la nature. L’apocalypse n’est que le début… L’INTRO :
Amateurs d’univers post-apocalyptique et d’infectés mystérieusement frappés par un virus inconnu, voici The Colony, modeste série B signée Jeff Renfroe, réalisateur qui jusque-là, avait essentiellement officié sur des séries télé (Being Human, Reign) ou des téléfilms. Pour son troisième long-métrage (après les obscurs Civic Duty et One Point O), le bonhomme nous invite dans un futur à la Transperceneige, où la Terre a été victime d’un brutal changement climatique, désormais difficilement habitable et en proie à une nouvelle ère glacière qui s’est installée à la surface du globe. Les quelques rescapés tentent tant bien que mal de survivre dans des stations s’organisant pour faire face à leur cruel manque de tout. Têtes d’affiches de ce film au croisement de la SF d’anticipation, du film de genre et du film d’aventure, Lawrence Fishburne, désormais habitué à ce type de productions bisseuses finissant sur le marché du DTV, et Bill Paxton.
L’AVIS :
Clairement, The Colony ne cherchait pas à faire dans l’originalité, recyclant essentiellement des éléments déjà vus ailleurs, dans des productions voisines plus cotées. Ce qui étonne d’emblée dans ce film aux allures de DTV fauché comme les blés, c’est son inattendu budget de 16 millions de dollars. Un petit budget pour le genre certes, mais pas au point d’expliquer le rendu de l’entreprise de Renfroe, plombée par un production design et des effets digitaux assez cheap. Visiblement pas des plus habiles pour tirer partie intelligemment de son manque de moyens. le cinéaste ne parvient jamais à contrebalancer ses carences par une quelconque inspiration, qu’elle soit formelle ou narrative. The Colony déroule avec nonchalance son script rabougri et ultra-limité, sans jamais osciller vers une quelconque audace, sans jamais essayer de se hisser au-dessus du simple téléfilm moyen tenu par un faiseur programmé en mode yes-man pour accomplir le job et surtout sans jamais s’affirmer dans un genre, film de SF trop pauvre ou film d’horreur trop sage.
S’il essaie de se montrer efficace et distrayant, The Colony n’en est pas moins au final un film globalement ennuyeux, formaté pour aller droit à l’essentiel sans jamais pouvoir développer son univers par manque d’ambitions (et de moyens bien sûr). Passe-plat alimenté par quelques sursauts d’action nourrissant un script ultra-prévisible, il distrait sans emballer. En somme, peu passionnant, au mieux regardable.
Bande-annonce :
Par Nicolas Rieux