Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Airport
Père : George Seaton
Livret de famille : Burt Lancaster (Mel), Dean Martin (Vernon), Jean Seberg (Tanya), Jacqueline Bisset (Gwen), George Kennedy (Joe Patroni), Helen Hayes (Ada), Van Heflin (Mr Guerrero), Maureen Stapleton (Inez), Dana Winter (Cindy), Barry Nelson (Anson)…
Date de naissance : 1970
Majorité au : 16 janvier 2013 (en DVD)
Nationalité : USA
Taille : 2h17
Poids : 10 millions $
Signes particuliers (+) : Un classique fondateur du genre et de son style caractéristique des années 70, entre longue exposition et « accident » arrivant assez tard, le tout porté par un pléiade de stars.
Signes particuliers (-) : Vu d’aujourd’hui, Airport a considérablement vieilli et passe plus pour une bien longuette aventure catastrophe que pour un suspens intense.
PANIQUE EN PLEIN CIEL !
Résumé : L’aéroport de Chicago est troublé. Un Boeing s’est embourbé dans la neige et bloque le trafic. Dans le même temps, un autre vol à destination de Rome est sur le point de partir. Joe Patroni est appelé pour gérer les équipes de secours du premier avion. Mais le second va connaître lui aussi de sérieuses difficultés puisqu’un homme désespéré, s’est glissé à bord avec l’intention de faire sauter une bombe…
À l’aube des années 70, le film catastrophe a le vent en poupe et s’apprête à connaître sa plus illustre décennie où l’imagination des scénaristes en termes de scénarios catastrophes atteindra des sommets. Alors que le trafic aérien devient de plus en plus dense et commence à prendre son essor moderne, ces bons messieurs créatifs d’Hollywood ont alors l’idée de s’attaquer à la panique en plein ciel où aucune échappatoire n’est possible lorsque l’on est coincé dans ce qui devient un cercueil de fer volant. C’est ainsi que naquît Airport, premier volet d’une franchise de films catastrophes aériens qui connaîtra trois autres opus.
Mettant en scène des Boeing, fleuron de l’aviation américaine, la série des Airport ne mettra jamais directement en cause les engins, bien entendu. Fautes humaines, bombe à bord, erreur d’aiguillage, les films de la saga participeront en tout cas à créer la psychose du transport aérien avec des histoires catastrophes en tout genre, toujours spectaculaires mais bien sûr, extraordinairement rares. Premier volet dirigé par George Seaton, Airport est un modèle étalon du genre, cristallisant à lui seul ce à quoi il va ressembler durant une bonne décennie : personnages multiples et nombreux auxquels le spectateur doit s’identifier par une longue exposition allant en ce sens afin de les présenter, de dépeindre leur trajectoire les ayant amenés à cet endroit E et à cet instant T, une catastrophe centrale impressionnante et spectaculaire et surtout, une soi-disant tension permanente et angoissante. « Soit-disant » car bien entendu, les codes du genre ont bien changé depuis et ce qui terrifiait hier, ne terrifie plus forcément aujourd’hui. C’est le cas de ce Airport au charme kitsch désuet et rétro usant d’un langage cinématographique qui ne serait plus vraiment acceptable aujourd’hui. Sa très longue exposition nous emmène faire le tour des nombreux protagonistes de ce vol chaotique pour en connaître l’histoire et pour nous permettre de s’attacher à eux dans un but identificatoire, généralement sur un ton mêlant drame et comédie. Pour cela, autre ingrédient classique du genre, de la star. Beaucoup de stars. La saga des Airport va capitaliser sur une immense distribution à chaque film, faite essentiellement d’anciennes grandes vedettes du cinéma venant cachetonner pour se rappeler au bon souvenir des spectateurs et leur montrer qu’ils ne sont pas morts et qu’il ne faut pas les oublier trop vite. Ici, la Universal frappe fort : Burt Lancaster en chef de l’aéroport, Dean Martin en pilote volage, Jacqueline Bisset en hôtesse de l’air enceinte de ce dernier mais aussi Jean Seberg, Van Heflin ou encore George Kennedy dans le rôle de Joe Patroni, employé de l’aéroport et accessoirement, personnage récurrent qui reviendra dans chacun des épisodes de la saga.
Malgré son grand âge et le fait qu’il a considérablement vieilli faisant passer ses 2h16 pour une bien longuette aventure, Airport reste néanmoins l’un des opus les plus haletants de la franchise. Mêlant tempête de neige au sol et crise aérienne avec une bombe à bord d’un avion, les personnages sont sur plusieurs fronts et tentent de gérer les situations en faisant dignement face. Habile, George Seaton essaie de dynamiser au mieux ce qu’une bande-annonce vend comme un petit monument de tension excitante permanente mais qui peine aujourd’hui, à recréer le frémissement d’antan et à nous plonger dans l’angoissante situation dépeinte avec force et immersion. Si la plupart risque de dormir très vite, pour les amateurs du genre, Airport reste une petite perle indispensable pour comprendre l’évolution que va prendre le genre dans les années 70 et accessoirement, pour comprendre d’où viendront les pastiches de la série des Y’a t-il un flic ?
Bande-annonce :
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Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Airport 1975
Père : Jack Smight
Livret de famille : Charlton Heston (Murdock), Karen Black (Nancy), George Kennedy (Joe Patroni), Gloria Swanson (elle-même), Linda Blair (Janice), Dana Andrews (Scott Freeman), Efrem Zimbalist Jr. (Stacy), Susan Clark (Helen), Myrna Loy (Mrs. Devaney), Helen Reddy (Ruth)…
Date de naissance : 1974
Majorité au : 16 janvier 2013 (ressortie en DVD)
Nationalité : USA
Taille : 1h37
Poids : 3 millions $
Signes particuliers (+) : Un pitch amusant et original et à nouveau une pléiade de grandes stars.
Signes particuliers (-) : Certes, c’est un classique, certes il y a des légendes du cinéma, mais cette suite est bien mauvaise et d’une indigence rare, frôlant l’arnaque au produit et aux intentions.
BIENVENU À BORD DE CATASTROPHIC AIRLINES
Résumé : Un Boeing est percuté en plein vol par un petit avion de tourisme. Les pilotes sont tués ou gravement blessés. Une hôtesse de l’air va devoir prendre les choses en main.
Aaaaaaaaah, 747 en Péril… Tout un poème. Alors que la MGM tente de contrer le succès de la saga des Airport en dégainant le sombre Alerte à la Bombe, un sorte de doux nanar presque culte piquant les mêmes ingrédients que son concurrent Airport de George Seaton (quasiment la même histoire de bombe à bord et même la star Charlton Heston en vedette !), la saveur et le succès ne seront pas vraiment au rendez-vous, même si le film bénéficie aujourd’hui d’un certain capital sympathie. Cela ne décourage pas ces bons messieurs de la Universal confiant dans leur début de franchise et les voilà qui vont nous servir la suite des aventures catastrophes aériennes des Boeing avec ce deuxième chapitre de la saga des Airport. Après un premier opus passablement mal rythmé mais somme toute à peu près regardable, les généreux producteurs de la major remettent le couvert avec un second volet censé être encore plus spectaculaire que le premier (déjà que… bref, admettons). La première fois, on a eu droit à une histoire de bombe à bord d’un vol Chicago-Rome. Cette fois, ils vont faire mieux, tant dans l’histoire que dans la narration. 747 en Péril reproduit exactement la même recette que son prédécesseur mais en pire : 50 minutes où il ne se passe pas grand chose, voire carrément rien ici en l’occurrence, avant d’en arriver au surréaliste plat de résistance, une séquence catastrophe furtive de 20 secondes environ, puis de nouveau 50 minutes où il ne se passe strictement rien en guise d’épilogue post-accident ! Si ça ne sent pas l’arnaque quand même…
747 en Péril réussit l’exploit d’avoir décupler à l’infini l’ennui de son prédécesseur, qui passerait presque pour un chef d’œuvre d’intensité à côté ! Sinon, du pareil au même : des stars qui cachetonnent dans de brefs seconds rôles aléatoirement inutiles (mais pour que film catastrophe aérien il y ait, il faut bien remplir l’avion), une intrigue au rabais se limitant à sa seule scène d’accident en plein vol, et beaucoup de remplissage, le reste du film comblant le vide de l’avant et de l’après scène clé et pour finir, avec à la clé un sentiment profond d’avoir été royalement escroqué. Au moins, 747 en Péril nous épargne la douloureuse expérience du tristement mémorable Alerte en Plein Ciel, production Warner Bros de 1960 dont il semble s’inspirer (avec Dana Andrews qui tiens, joue également dans celui-ci). Là où le film de 1960 ne nous offrait que deux avions se frôlant dans le ciel dans une purge d’1h30, 747 en Péril est plus généreux et nous gratifie au moins d’une belle collision (dont les effets ont quand même bien vieilli cela dit) laissant un trou béant dans la carlingue.
Bref, pas grand-chose à se mettre sous la dent avec un film qui, une fois n’est pas coutume, est bien trop long et d’une mollesse terrifiante, avec comme seule véritable distraction le plaisir de son enfilade de grandes stars parmi lesquelles on retrouve George Kennedy (campant toujours Joe Patroni, le protagoniste récurrent de la saga) entouré ici de Charlton Heston (rescapé de la version MGM), de Karen Black en hôtesse dépassée, mais aussi de l’icône Gloria Swamson dans un rôle clin d’œil à Sunset Boulevard, incarnant à nouveau une ancienne actrice star du muet oubliée, de Linda Blair en jeune fillette malade (histoire d’accroître l’angoisse et l’empathie), Dana Andrews en pilote de l’autre avion succombant en plein vol à une crise cardiaque et enfin une Myrna Loy presque oubliée. Du beau monde, cachetonnant dans un film au final fort chiant.
Bande-annonce :
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Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Airport 77
Père : Jerry Jameson
Livret de famille : George Kennedy (Joe Patroni), James Stewart (Philip Stevens), Jack Lemmon (Gallagher), Lee Grant (Karen), Brenda Vaccaro (Eve), Joseph Cotten (Nicholas St. Downs), Olivia De Havilland (Emily), Christopher Lee (Martin), Darren McGavin (Stan), Robert Foxworth (Chambers), Kathleen Quinlan (Julie), Robert Hooks (Ralph), Tom Sullivan (Steve)…
Date de naissance : 1976
Majorité au : 16 janvier 2013 (en DVD)
Nationalité : USA
Taille : 1h53
Poids : 6 millions $
Signes particuliers (+) : Avec ce troisième volet, la saga Airport remonte d’un cran grâce à une intrigue un poil plus dynamique. Elle monte aussi d’un cran dans l’empilage de stars cabotineuses avec une distribution plus que prestigieuse.
Signes particuliers (-) : Malgré les efforts évidents de modernisation d’une saga un peu poussiéreuse entrepris par le téléaste Jerry Jameson, ce troisième opus reste toujours très dispensable.
TITANIC DANS LES AIRS
Résumé : Un milliardaire affrète son boeing de luxe privé pour transporter toute sa collection d’œuvre d’art dans sa résidence secondaire qu’il veut transformer en musée. L’équipage, une partie de sa famille et de riches amis sont également du voyage pour assister à l’inauguration qui aura lieu dans quelques jours. Mais un groupe de voleurs professionnels s’introduit à bord afin de détourner le vol. Rien ne se passera comme prévu et après avoir heurter un derrick, l’avion et ses passagers sombrent dans la mer à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Une course contre la montre s’engage car la carlingue ne résistera pas longtemps à la pression de l’eau…
Les Naufragés du 747 est le troisième volet de notre fameuse saga des films catastrophes aériens qui a vu le jour au début des années 70 avec le premier Airport. Après un opus inaugural où un avion faisait face à une bombe à bord puis un second où un 747 percutait un avion de tourisme en plein ciel, les huiles de la Universal cherchent à innover et à aller encore plus loin dans le spectaculaire avec ce troisième chapitre où, cette fois-ci, un avion-victime sombre dans la mer à la suite à un accident. Et voilà comment nous offrir un croisement entre Airport et L’aventure du Poséidon, un hit sorti cinq ans plus tôt.
Les Naufragés du 747 n’est sans doute pas, comme ses prédécesseurs, un grand film catastrophe mais il réunit à nouveau tous les ingrédients du genre : une préparation à « l’événement » progressive durant laquelle l’on présente (et s’attarde en longueur) les nombreux personnages d’un film choral, de l’action, du spectaculaire et surtout, des stars. Beaucoup de grandes stars célèbres qui viennent cachetonner dans des rôles souvent insignifiants et montrer leur visage pour éviter l’oubli façon Gloria Swamson dans Sunset Boulevard (cf le second volet, 747 en Péril). Ici, se succèdent Jack Lemmon (en pilote-héro), Joseph Cotten, Christopher Lee, Olivia de Havilland, James Stewart, Lee Grant… et l’inévitable George Kennedy qui endosse une fois de plus le rôle de Joe Patroni, le contrôleur aérien en chef figurant déjà dans les précédents volets de la saga dont les films n’ont aucun lien entre eux en dehors de ce personnage. Notons également la présence d’une Kathleen Quinlan toute jeune, parmi la pléiade de stars.
Largement dispensable, ce troisième opus de la trilogie Boeing 747 se regarde néanmoins avec plaisir… à condition d’être un amateur du genre. Car dans le cas contraire, il est de gros risques de lassitude devant un film qui a considérablement vieilli, le registre ayant grandement évolué depuis, notamment question structure narrative. Bien que sur la pente déclinante, la saga Airport trouve un léger sursaut avec ce volet, peut-être l’un des plus agréable à suivre car incluant un vague effort de modernisation, et fort de la réalisation de Jerry Jameson (un téléaste expert en séries) qui essaie au moins d’assurer le minimum syndical pour illustrer une histoire un brin plus inventive et laissant une plus grande part à la partie catastrophe. Mais attention, on reste dans la saga Airport et qualitativement parlant, on est toujours bien loin d’un La Tour Infernale…
Bande-annonce :
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Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : The Concorde : Airport 79
Père : David Lowell Rich
Livret de famille : Alain Delon (Paul Metrand), Susan Blakely (Maggie), Robert Wagner (Dr Harrison), Sylvia Kristel (Isabelle), George Kennedy (Patroni), Eddie Albert (Eli Sands), David Warner (Peter O’Neill), Sabyl Danning (Amy), Mercedes McCambridge (Nelli), Bibi Andersson…
Date de naissance : 1979
Majorité au : 16 janvier 2013 (en DVD)
Nationalité : USA
Taille : 2h03
Poids : 14 millions $
Signes particuliers (+) : x
Signes particuliers (-) : Dernier chapitre de la franchise, cet opus exotique franco-américain n’a plus rien à voir avec ses prédécesseurs et tombe dans le pur nanar culte et enterrera définitivement la saga des Aiport. Un festival d’hilarité second degré entre les dialogues stupides, les improbabilités ahurissantes, le ridicule d’un script virant au thriller d’action dans les airs et le mauvais jeu des comédiens (notre Delon national en tête). Brillant de nullité.
QUAND AIRPORT RENCONTRE LES FRANÇAIS !
Résumé : Le Concorde français est la cible d’attentat en vue de supprimer une passagère au fait de secrets très compromettants…
L’INTRO :
Après Airport, Airport 75 et Airport 77 (pratique pour se souvenir des dates de fabrication) voici venir le quatrième volet de la vieille et usée saga des avions dans la tourmente. Une franchise qui, après un piètre second opus d’un ennui mortel, avait réussi à remonter légèrement la barre avec un troisième volet et ses aventures sous-marines où un Boeing sombrait en mer, un poil plus attractif. Pour relancer la série qui tournait en rond (depuis le premier épisode ?), nos amis producteurs de la Universal ont alors la brillante idée de rajouter une touche d’exotisme pour remplacer le traditionnel Boeing des précédents chapitres. Un gros porteur indien ? Japonais ? Air Caraïbes ? Non, concurrence et jalousie de l’époque oblige, le 4eme Airport (en 1980 chez nous comme son titre français l’indique et en 1979 aux states pour le titre en VO) s’attaque à… la France ! Et voici introduit dans la saga notre formidable Concorde national piloté par… roulement de tambour… Alain Delon !!!
Chercher les raisons pouvant expliquer pourquoi ce nouveau chapitre des Airport est si mauvais revient à plonger dans un puits sans fond ou à essayer d’expliquer le concept du jeu télévisuel Pyramides à un producteur de télé bulgare : c’est sans fin. Est-ce la faute à la pathétique intrigue sur laquelle repose le récit, tournant autour d’une sombre histoire de trafic d’armes illégales, de complot et de témoin à abattre à tout prix, intrigue dont on se fout éperdument mais qui pourtant prend la plus grosse part de l’histoire ? La faute au faux rythme soutenu d’un film d’action improbable bourré de scènes aussi longues qu’inutiles, que les nombreux rebondissements afin de multiplier les possibilités de catastrophes potentielles n’arrangent pas ? Ou la faute à la francisation ringarde et caricaturale du projet ? Ou peut-être bien la faute à Alain Delon qui semble faire des efforts surhumains pour être encore plus mauvais qu’il ne l’est à l’accoutumée à cette période de sa carrière ? Sinon, la faute peut-être alors aux romances idiotes (un journaliste américain et une athlète russe médaillée aux JO ou celle entre notre pilote frenchie aussi crédible que Tom Cruise en philosophe, avec une hôtesse de l’air) ? À moins qu’il ne s’agisse des effets spéciaux et cascades involontairement très comiques ? Non parce qu’il faut savoir que dans les Airport, notre Concorde est visiblement capable de faire des loopings, des virages à 90°, d’atterrir dans une montagne enneigée et de semer dans une folle course-poursuite façon Star Wars, des chasseurs de l’armée de l’air américaine. On pourrait aussi évoquer les dialogues savoureusement mauvais mais c’est presque un détail dans un problème plus grave et vaste : le fait que le script dévie sans cesse du genre catastrophe à l’ancienne, oscillant entre ce dernier et le thriller d’action ou d’espionnage bas de gamme à la limite d’un sous-James Bond ridicule.
Très certainement, la réelle raison est la combinaison de toutes celles-ci qui, mixées conjointement, nous offre un nanar pur jus (de chaussette par contre) risible et tiré par les cheveux malgré la multiplication des sous-intrigues pour tenter de dynamiser l’histoire et de nous éviter l’éternel coup du film de 2h00 pour seulement 20 secondes d’action catastrophe (visiblement, nos chers et récurrents pontes de la Universal ont enfin compris que c’était chiant). Et bien évidemment, dans cet affreux cauchemar où cachetonnent cette fois des noms moins ronflants mais quand même, tels que Bibi Andersson, Robert Wagner, Sylvia Krystel, ou Eddie Albert, ce pauvre George Kennedy rempile pour la 4eme fois dans le rôle de Joe Patroni, l’éternel contrôleur aérien des 1, 2 et 3, passé ici pilote car « rêvant » d’être aux commandes d’un Concorde !?
(non, ce n’est pas la photo qui à l’envers)
Airport 80 Concorde est finalement assez drôle bien que mauvais. C’est d’ailleurs la réaction que le film reçut à l’époque lors des projections tests où le public sortît de la salle dans un brouhaha composé en grande majorité de franche rigolade. On comprend très vite pourquoi, devant ce spectacle déplorable, Airport 80 Concorde n’ayant pas grand-chose à voir avec le reste d’une saga qui, de toute façon, aura toujours été d’une qualité assez passable voire mauvaise. Le film est surtout déroutant car la franchise quitte le pur catastrophe typique des seventies pour entrer dans le pire du cinéma d’action poussiéreux du début des eighties, les producteurs nous ayant pondu un moment terrifiant de stupidité, sorte d’ancêtre de Die Hard 2 mais sans John McLane. Vu sous cet angle, il est peut-être possible de sauver quelque chose de tout cela finalement : un catastrophique film catastrophe troqué pour un film d’action divertissant et amusant, pas loin de la parodie. Si seulement, cela avait été volontaire. Au moins, Airport 80 Concorde passera à la postérité mais dans la catégorie des « Camp Cult », ces films américains devenus cultes sur leur sol pour leur allure nanardesque hilarante.
Allez, on est généreux, la bande-annonce. Et n’oubliez pas que ça survient deux ans après Star Wars, juste pour l’exemple :
Par Nicolas Rieux