Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Tokarev
Pères : Paco Cabezas
Date de naissance : 2014
Majorité : 07 janvier 2015
Type : Sortie DVD, Blu-ray
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : 25 M$
Genre : Action, Thriller
Livret de famille : Nicolas Cage (Paul Maguire), Rachel Nichols (Vanessa), Peter Stormare (Franck), Danny Glover (St-John), Max Ryan (Kane), Michael McGrady (Danny), Pavel Lychnikoff (Chernov), Aubrey Peeples (Caitlin)…
Signes particuliers : Une nouvelle bisserie avec Nicolas Cage qui se bastonne avec des bad guys !
NICOLAS CAGE EST PAS CONTENT. DU TOUT.
LA CRITIQUE
Résumé : Paul Maguire, ancien truand, part à la recherche des kidnappeurs de sa fille, tout en essayant d’éviter de retomber dans les pièges du passé. L’INTRO :
Un ancien criminel respecté qui a toujours quelques amis dans le milieu mais qui s’est rangé depuis longtemps, dont la fille est enlevée et retrouvée assassinée, va se faire justice lui-même en cherchant les responsables avec l’aide de ses anciens acolytes (avec en suspens la question à deux francs six sous : hasard ou un rapport avec son passé de truand ?). Tout cela malgré l’insistance d’un vieux pote flic pour lui faire comprendre de laisser travailler la police… Bingo, Mystic River ! Loupé, non on ne parlait pas du classique de Clint Eastwood mais de Tokarev, le dernier Nicolas Cage dont l’histoire suit en effet de près celle du bijou avec Sean Penn mais sans en prendre le chemin de la qualité. Tokarev est le nouveau film du réalisateur Paco Cabezas, ex-acteur raté vu dans une pelletée de fictions françaises (PJ, Femmes de Loi, R.I.S ou Boulevard du Palais) avant de se recentrer sur une carrière de metteur en scène qui n’est pas vraiment dès plus prometteuse : l’horrifique Les Disparus, le thriller Carne de Neon puis aujourd’hui le doublé Tokarev et Men with no Fear, tout deux avec Nick Cage.L’AVIS :
Dans Tokarev, il y a « tocard ». Et ça résume tout. Le « nouveau Nicolas Cage » qui se paye une sortie DTV sans passer par la case « Départ » et sans toucher 20.000, est une série B d’action qui enfile les clichés comme des perles dans une intrigue de vengeance bas du front, linéaire et expéditive, sans doute pondue sur un coin de table au restaurant. Passez votre chemin, y’a rien à voir diront sans doute certains. Ce n’est pas faux dans l’absolu mais… Parce qu’il y a un « mais ». Quand on s’apprête à regarder un direct-to-video avec le Nicolas Cage d’aujourd’hui, on ne s’attend pas à un chef d’œuvre de l’histoire du cinéma à ranger à côté d’un Fritz Lang. On sait pertinemment que l’on va se retrouver devant une série B limitée du cerveau et qui ne cherchera que le plaisir régressif coupable et l’efficacité de l’instant. Malgré son amoncellement de défauts notables (script en roue libre, réalisation de faiseur sans âme ni originalité, interprétation caricaturale et esthétique sans style), Tokarev est le genre de bisserie du samedi soir que l’on lance devant un bon McDo pour se distraire et seulement se distraire. Et si tout est prévisible et cousu de fil blanc, en plus de pomper largement plein de films dont Taken ou le récent 12 Heures du même Cage, l’effet est là. On s’amuse, on ne se prend pas la tête et on regarde ce bon vieux Cage bastonner tout ce qui se présente sur son chemin sans sourcilier mais dans un joyeux amusement ludique. On aurait juste aimé, à ce propos, des scènes de bastons un peu plus soignées au-delà de leur efficacité, car on sent clairement une petite accélération de l’image pour prêter davantage de nervosité à un comédien qui fatigue. Tokarev n’est peut-être pas très bon mais que voulez-vous, il est tellement sympathique ce Cage. Et touchant dans son abandon aux nanars humbles et qui dépotent.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux