A l’occasion de la sortie du film Spider-Man : Homecoming le 12 juillet prochain, nous avons rencontré Tom Holland (le nouveau Spidey), l’actrice Zendaya ainsi que le réalisateur du film, Jon Watts.
Spider-Man Homecoming : Après ses spectaculaires débuts dans Captain America : Civil War, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui…
Comment aborde t-on le « sixième Spider-Man » en quelques années ?
Jon Watts : Déjà, en ne pensant pas au fait que c’est le sixième film en quelques années, sinon c’est foutu. Il fallait penser à du neuf. Plusieurs choses m’ont fait voir le projet comme quelque chose de nouveau. Tom Holland pour commencer. Par sa jeunesse, il amène un ton très différent. Et ensuite, plus fondamental, c’est le fait qu’on le voit pour la première fois dans cet univers Marvel. C’est la première fois qu’il est au milieu des autres superhéros. C’était l’idée des Comics. Voir un très jeune garçon qui émerge dans un monde où les superhéros existent déjà. On l’a toujours vu seul au monde. Là, c’est différent.
Le personnage de Peter Parker doit jongler entre sa vie personnelle d’adolescent et sa vie de superhéros. Vous-même Tom, en tant que jeune acteur, avez-vous pu jongler entre votre vie personnelle et votre carrière ? Avez-vous pu profiter de votre adolescence ?
Tom Holland : J’ai eu une vie et une adolescence très cool, avec des amis que j’ai depuis toujours. En tout cas oui, je me suis bien amusé dans mon adolescence.
Dans Homecoming, le personnage de Peter Parker a l’air d’être comme un gamin à Disneyland. Il débarque dans cet univers plein de superhéros qu’il admire, et il est très content et excité d’être là, il est comme un gamin à Disney. De votre côté Tom, avez-vous ressenti la même chose ? Vous êtes un jeune acteur qui débarque chez Marvel, au milieu des Avengers, vous côtoyez soudainement Robert Downey Jr, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson ou Chris Evans. Et vous êtes un superhéros quoi !
Tom Holland : Un peu, oui. Tout était assez génial et magique. C’est un peu le reflet de ma vie tout ça. Je suis un jeune qui débarque de Kingston où j’avais une vie assez normale, et je me retrouve dans cette vie de dingue. Bon, dans ma vie, je ne fais pas des trucs aussi fous que Spider-Man, mais je me sens chanceux d’être là.
Zendaya, vous menez de vrais combats féministes, vous avez même collaboré avec Michelle Obama. Et justement, votre personnage dans le film est très cultivé, elle lit beaucoup de bouquins. C’était un rôle important pour vous dans votre trajectoire personnelle ?
Zendaya : Mon personnage est une vraie féministe. Dans le film, elle vient, elle repart, elle est rarement dans de longs passages. Mais elle a des lignes de dialogues fortes et elle arrive toujours à des moments étranges. Étrange car elle a une image étrange. Elle paraît toujours trop intelligente dans l’histoire, ce qui créé des situations délicates. Elle n’a pas d’amis et à chaque fois qu’elle veut dire quelque chose, c’est tellement complexe qu’on ne la comprend pas. Je me souviens de ma première rencontre avec Jon Watts, on a bien choisi tout ce qu’elle dit, le moindre poème qu’elle cite, le moindre t-shirt qu’elle porte. Car tout ce qu’elle dit a du sens. Si vous prêtez attention, le moindre bouquin qu’elle lit a un rapport avec l’intrigue.
Que reste t-il de l’influence de Breakfast Club, que vous avez souvent cité en inspiration pour le film ? Peut-on imaginer, bien que le film soit une superproduction, qu’il soit en quelque sorte, le Breakfast Club de la nouvelle génération ?
Jon Watts : J’ai été très inspiré par John Hugues et la façon dont il a toujours traité de manière sérieuse, ses personnages d’adolescents. Il y a toujours eu une totale honnêteté dans la façon dont il les illustrait, dont il illustrait leurs sentiments, leurs relations avec les autres. Je voulais faire un film sur ce rite de passage depuis longtemps et Spider-Man est arrivé. J’ai voulu transposer ce regard sur Homecoming.
C’est la troisième saga sur Spider-Man à l’écran. Comment vous êtes-vous distingué des précédents films signés Sam Raimi puis Marc Webb ? Et Tom, comment vous êtes-vous distingué de Tobey Maguire ou Andrew Garfield ?
Tom Holland : Pitié, ne me demandez surtout pas de parler de mise en scène, j’y connais rien ! (rires)
Jon Watts : Pour moi, c’est un univers tellement différent. Ici, les superhéros existent déjà donc c’est très différent des précédents de base. Le fait de voir un gamin de 15 ans, c’est un changement fondamental aussi. Personnellement, je voulais aussi rendre l’histoire plus dingue et plus drôle. Je voulais rendre cet esprit un peu dingue et l’excitation que l’on a quand on a 15 ans. Rendre aussi le regard que l’on a sur le Bien et le Mal à cet âge là. Rendre la manière dont on apprend de ses erreurs également.
Tom Holland : D’abord, avant même que je ne débarque sur le film, il y avait une différence majeure entre eux et moi : Peter Parker est plus jeune. Dans l’univers d’Avengers, on avait déjà le milliardaire, le soldat, le scientifique… Mais c’est la première fois qu’on voit le gamin de 15 ans avec des super-pouvoirs. Et l’autre différence majeure est dans le titre. Homecoming. Dans l’histoire, c’est Peter Parker qui rentre chez lui après ses « vacances », mais c’est aussi Spider-Man qui rentre chez lui, dans la maison Marvel. Et enfin, pour la première fois, Spider-Man a un vrai but : il veut devenir un Avengers !Est-ce que vous imaginez parfois son futur ? Avoir un travail, se marier…
Tom Holland : On parle bien de Peter Parker hein ? Non parce qu’évidemment que j’espère me marier et tout ça, un jour ! (rires)
Jon Watts : Dans les Comics, l’histoire était centrée sur sa personnalité qui se développe. Et c’est exactement ça que je voulais raconter. Le voir grandir, commettre des erreurs et tant pis s’il merde…
Tom Holland : En même temps, son adolescence, c’est la partie la plus intéressante. On voit comment un gosse de 15 ans se retrouve avec des responsabilités énormes.
Comment vous sentez-vous à l’idée d’être le plus jeune, le plus moderne et le plus drôle de tous les superhéros ?
Tom Holland : Vous savez que j’ai intégré le Guinness Book en tant que « plus jeune interprète d’un personnage dans l’univers du MCU » ? Véridique ! Y’a ma photo et tout. C’est un honneur pour moi car je suis un grand fan de ces films. Je me souviens être allé voir Iron Man en salles à l’époque et le fait aujourd’hui, de pouvoir dire qu’Iron Man est un copain, un collègue, vous imaginez ?! C’est un honneur et un plaisir aussi, car c’est génial de travailler avec Jon watts. Il aime le partage d’idées et je suis sûr que je l’embête parfois avec toutes les miennes ! Sinon, c’est vrai que mon Peter est moderne. Il se filme souvent, fait des selfies. Aujourd’hui, tous les gamins font ça. Je le fais moi-même dans ma vie. Ça prouve que Spider-Man est ancré dans les temps modernes. Et ça le rend drôle. Mais c’est parce que je suis très drôle dans la vie ! (rires)
Jon Watts : Enfin, il y avait des scénaristes aussi pour te rendre drôle ! (rires)
RENCONTRE AVEC KEVIN FEIGE, LE PATRON DE MARVEL STUDIOS
BANDE-ANNONCE :
Propos recueillis par Nicolas Rieux
Merci à l’agence Heaven, Sony Pictures France et Kevin Feige.