Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Sin City : A Dame to Kill For
Père : R. Rodriguez & F. Miller
Date de naissance : 2013
Majorité : 17 janvier 2015
Type : Sortie DVD, Blu-ray
Nationalité : USA
Taille : 1h42 / Poids : 60 M$
Genre : Action, Thriller
Livret de famille : Josh Brolin, Mickey Rourke, Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt, Powers Boothe, Stacy Keach, Jessica Alba, Eva Green, Rosario Dawson, Jeremy Piven, Ray Liotta, Lady Gaga, Marton Csokas, Christopher Meloni, Juno Temple, Christopher Lloyd, Jamie Chung, Dennis Haysbert…
Signes particuliers : Neuf ans après la claque visuelle de l’année 2005, l’univers de Sin City fait enfin son grand comeback au cinéma. Toujours aussi fou, violent et sensuel, toujours aussi splendide et esthétisé, toujours aussi fiévreux et intense, l’effet de surprise en moins, ce nouvel opus devrait ravir les amateurs du premier…
RETOUR DANS L’ENFER DE SIN CITY
LA CRITIQUE
Résumé : Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices. Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d’un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n’aspire plus qu’à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv… Tous vont se retrouver au célèbre Kadie’s Club Pecos de Sin City… L’INTRO :
On l’aura tellement attendu ce Sin City 2. Des années d’impatience partagées entre espoir et fatalisme de voir un jour le projet naître à l’écran malgré la bonne volonté de ses auteurs, Frank Miller et Robert Rodriguez. Se fera, se fera pas, lancé en pré-production, repoussé aux calendes grecques… La genèse de Sin City 2 aura été une arlésienne insupportable. Les fans de la première heure trépignaient, la résignation n’était pas loin, et finalement, c’est quelques neuf ans plus tard que J’ai Tué pour Elle arrive enfin. Trop tard ? C’est toute la question qui se pose quand on constate son échec cuisant au box office américain. Sin City 2 débarque alors que le premier semble n’être plus qu’un lointain souvenir émerveillé. Mais pas de panique, dès les premières minutes, on se rend vite compte que l’univers de Sin City, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !L’AVIS :
Coréalisé à quatre mains par Rodriguez et Miller, J’ai Tué pour Elle entremêle plusieurs histoires dans un mélange de prequel et de sequel, certaines ayant attrait à des évènements antérieurs au précédent volet, d’autres s’inscrivant dans la continuité de son histoire. Un numéro d’écriture proche du funambulisme mais qui s’en sort finalement avec les honneurs. L’occasion aussi de jongler au niveau casting entre retrouvailles et nouveaux venus alors qu’il affiche une galerie absolument démente, allant de Josh Brolin (qui reprend le personnage de ex Clive Owen) à Mickey Rourke, de Bruce Willis (mort dans l’opus précédent) à Joseph Gordon-Levitt, de Powers Boothe à Stacy Keach, de Jessica Alba à Eva Green, en passant par Rosario Dawson, Jeremy Piven, Ray Liotta, Lady Gaga, Marton Csokas, Christopher Meloni, Juno Temple, Christopher Lloyd, Jamie Chung (qui reprend le rôle de Davon Aoki enceinte et donc non disponible), de même que Dennis Haysbert (le président des premières saisons de 24h Chrono) reprend le rôle de feu Michael Clarke Duncan (un des deux regrettés du premier avec Brittany Murphy)… A ce niveau-là, on est plus dans la distribution cinq étoiles mais dans le grand luxe !
Mais concrètement, alors que le film a reçu un accueil en demi-teinte outre-Atlantique ? Pour faire simple, ceux qui ont aimé le premier volet ne devraient avoir en théorie aucune raison de ne pas apprécier à sa juste valeur, ce second chapitre. Sin City 2 reproduit grosso modo les mêmes intentions narratives et visuelles que son prédécesseur, l’effet de surprise en moins mais les outils technologiques améliorés en plus. C’est peut-être là d’ailleurs son point faible, ou du moins ce qui le rend inférieur à son homologue d’il y a neuf ans. Si Sin City était une révolution formelle extraordinaire en 2005, il s’inscrit davantage dans la redite aujourd’hui, ne pouvant plus compter sur la seule claque visuelle pour faire le travail. Toujours est-il que le coup fonctionne quand même à nouveau, pour peu que l’on soit sensible à son univers et à son esthétisme, cela va sans dire.
Toujours aussi classe, fou, formel, violent, virtuose, torturé et frénétique, J’ai Tué pour Elle nous replonge dans la ville du vice avec fièvre, passion et intensité alors que le duo Rodriguez-Miller déploie un nouveau domino narratif où l’histoire d’un personnage l’amène à entrer en interaction avec un autre ouvrant une nouvelle histoire à son tour et ainsi de suite. Si l’ensemble paraît parfois un peu long et indigeste, avec une légère impression de saturation sur la durée, d’autant que les histoires s’imbriquent avec un peu moins de fluidité et que l’effet choral souffre d’un déséquilibre dans le traitement accordée à certains segments (la partie avec Joseph Gordon-Levitt, tout aussi passionnante soit-elle isolément, ne semble pas apporter grand-chose au canevas général), reste que Sin City 2 est une nouvelle fois un sacré moment de nouvelle graphique hard-boiled couchée sur pellicule et rendant un hommage vibrant au films noir américains des années 50.Plus violent, plus sexy, plus sombre, plus pulp, plus badass, musicalement plus rock, le film s’efforce d’appuyer sur les points forts du précédent. Pas toujours très adroitement certes, mais il trouve le moyen de capitaliser sur la recette de son ancêtre pour recréer l’esprit et reproduire la formule qui avait si bien fonctionnée à l’époque. Le sex-appeal de Jessica Alba et ses déhanchés endiablés à faire monter la température, les déambulations désenchantées (mais plus discrètes) de Bruce Willis, le charisme brutal de Mickey Rourke, les gangs de femmes badass… Auxquels s’ajoute la présence animale de Josh Brolin ou la beauté (et le talent) sublimée d’une Eva Green dont rares sont les scènes vêtues, la belle française se baladant à 80% du temps, dans le plus simple appareil. Pour notre plus grand plaisir ! Si Sin City 2 peut laisser un sentiment de perplexité mitigée, c’est sans aucun doute parce que l’effet d’innovation n’est plus. Normal. De là à dire que ce qui a été fait n’est plus à faire, pas forcément. Ce nouveau chapitre se savoure néanmoins avec plaisir, pour les retrouvailles avec son univers, pour les retrouvailles avec ses partis pris formels ambitieux et magnifiques (même si un poil fatigant au regard). Et pour s’attacher à injecter de l’inédit graphique, Rodriguez et Miller optent pour le recours à la 3D, qui a le mérite d’amener de la profondeur et de l’intensité aux sublimes images en noir et blanc déployées avec maîtrise, malgré quelques envolées flirtant avec l’excès. Amateurs du premier désireux de s’en repayer une tranche, on ne pourra que vous conseiller ce second chapitre, toujours aussi tape à l’oeil mais furieusement plaisant voire parfois même jubilatoire.
LE TEST BLU-RAY
On ne va pas se le cacher, Sin City c’est avant tout une affaire d’image ultra-travaillée. Le Blu-ray de J’ai Tué pour Elle se devait donc d’être techniquement parfait pour rendre au mieux l’univers visuel très marqué de l’oeuvre de Robert Rodriguez et Frank Miller. Et c’est le cas. Plutôt deux fois qu’une. On pensera ce que l’on veut du film en lui-même, mais l’édition Blu-ray est un must technique proprement hallucinant avec une image au rendu parfait, mettant en valeur toutes les qualités plastiques de l’oeuvre et les nuances du noir et blanc, du travail sur la lumière ou des effets. Mais mieux que la simple édition Blu-ray, il y a l’édition Blu-ray 3D ! Et pour ceux qui sont équipés, la plongée dans l’univers du film devient littéralement extraordinaire et totale, soutenue au passage par un 7.1 DTS-HD Master Audio puissant et très bien spatialisé, à faire trembler les murs. Rarement une 3D sur galette numérique n’aura eu autant d’impact et de profondeur. On peut tirer un sacré coup de chapeau à cette édition digne d’entrer dans les tops de l’année.
Côté bonus maintenant. Il y avait de quoi faire sur un film comme Sin City 2. D’un point de vue technique bien sûr, mais pas que. Entre le casting monumental, le travail d’adaptation et l’univers de Frank Miller, on attendait de cette sortie, quelque-chose de riche, prolongeant le plaisir. Et là aussi, le Blu-ray de Sin City : J’ai Tué pour Elle tient toutes ses promesses. Du moins, le Blu-ray 2D (voir le paragraphe ci-dessous). Des modules en VOSTFR sur les personnages et les acteurs qui les incarnent, sur les maquillages (avec un entretien de Greg Nicotero qui nous parle de son travail), sur les cascades, des interviews des deux réalisateurs… Cette plongée dans les coulisses du film est exhaustive et nous balade dans toutes les facettes de sa production. Petite curiosité, la possibilité de voir le film en fond vert sans les incrustations des effets, pour bien se rendre compte de l’énorme travail de post-production. Une découverte étonnante qui aurait pu être pénible sur 2 heures mais qui se voit concentrée dans une version accéléré du film, sur 15 minutes. Ingénieux.
Sin City : J’ai Tué pour Elle est sorti dans une foule de versions allant de l’édition DVD simple à l’édition Double DVD réunissant les deux longs-métrages en passant par l’édition Blu-ray 2D, 3D, Bipack (avec le premier donc) et Collector. Et puisqu’on l’évoque, notons que pour les amateurs de beaux coffrets, l’édition Collector Blu-ray 3D limitée a de quoi donner envie : les deux versions du Blu-ray, le DVD, la bande originale du film, un jeu de cartes de poker à l’effigie de Sin City, un lot de cartes postales et l’affiche dédicacée par Robert Rodriguez et Frank Miller ! Classe n’est-ce pas. Du bel ouvrage pour collectionneur mais pas seulement. Car ce coffret présente un avantage non négligeable outre ses goodies. Tout simplement parce que la version du film en Blu-ray 3D requiert beaucoup d’espace. Et ce sont donc les bonus qui en souffrent puisqu’il ne reste plus qu’une rencontre exclusive avec les réalisateurs (et les bandes annonces). Pour les amateurs de suppléments, ce sera la version 2D du Blu-ray qui primera. L’avantage de ce Collector est de réunir les deux éditions et de pouvoir avoir à la fois le film en 3D sur une première galette et à la fois l’édition truffée de bonus sur la seconde. Il ne manquait que l’édition Collector Blu-ray 3D limitée avec le premier film dedans et le bonheur eut été total.
Bande-annonce :
Je n’ai pas compris le public et les critiques car j’ai adoré ce film, qui n’est certes pas un chef d’œuvre mais qui pour ma part m’a fait passé un très bon moment Les histoires ne cassent certes pas trois pattes à un canard mais les acteurs et la forme graphique du film font passer la pilule