Dans la foulée de notre rencontre avec le légendaire Pierce Brosnan et à l’occasion de la sortie au cinéma de The November Man, le 29 octobre prochain, on a eu la chance de rencontrer la splendide Olga Kurylenko, de passage au Festival de Deauville. Dans The November Man, la belle comédienne franco-ukrainienne, ex James Bond Girl, incarne Alice Fournier, une responsable d’un centre d’accueil pour réfugiés dont le témoignage pourrait compromettre l’un des favoris à l’élection présidentielle russe…
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Comment êtes-vous sur arrivée sur le projet The November Man ?
J’ai reçu la proposition pour le rôle et j’ai lu le scénario. J’ai adoré et j’ai accepté. Ça a été très simple, en fait. J’ai appris par la suite qu’ils avaient écrit le scénario en pensant à moi à l’époque où je venais de faire Hitman. Soit tout au début de ma carrière en anglais. Donc ça a été une coïncidence amusante que je joue dans James Bond par la suite…
Dans le film, vous incarnez une femme forte, avec un fort caractère. Est-ce que vous auriez pu vous imaginer dans le rôle de la méchante du film, la tueuse à gage ?
Ça aurait pu être proposé. J’ai déjà fait des rôles semblables, dans Centurion par exemple. Mais celui que je joue était beaucoup plus intéressant…
Vous avez une carrière qui est très étonnante de diversité. On vous voit chez Terrence Malick, juste derrière dans un film d’action de Roger Donaldson. Comment choisissez-vous vos rôles, est-ce une réelle volonté d’alterner blockbusters et films indépendants ou d’auteur ?
Oui, c’est un choix. J’essaie de marier plusieurs choses différentes dans ma carrière. C’est le but. Je n’aimerai pas faire le même genre de film tout le temps. Ça serait dommage et il n’y aurait pas beaucoup de marge. C’est souvent dur de choisir des personnages différents d’un film à l’autre. Il y a tellement de films qui se ressemblent. J’essaie toujours de faire en sorte à ce qu’il y ait une touche différente par rapport à ce que j’ai fait avant.
Pourriez-vous nous parler du duo que vous formez avec Pierce Brosnan ?
C’est quelqu’un de formidable. C’est un grand acteur, il a une palette de jeu extraordinaire. Il peut faire des comédies comme il peut faire des films très noirs. En plus, il a beaucoup de présence et de charme à l’écran. On s’est très bien entendu. Il est vraiment super, très humain, toujours à l’écoute des autres.
Et vous avez évoqué ensemble vos souvenirs « James Bond » ?
Oui, on a un peu rigolé avec ça au tout début. C’était drôle. Mais sans plus car il n’y a pas eu de connexion particulière du genre « c’est parce que je t’ai vu dans James Bond etc… » Ça m’a fait plaisir justement de savoir qu’ils m’avaient remarqué avant James Bond.
Un peu tristement, le film a une résonance politique très particulière puisqu’il va sortir alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont au maximum…
C’est une coïncidence car quand on fait le tournage, il n’y avait pas tout cela, même si ces tensions ont toujours existé. C’est incroyable de voir comment les choses arrivent au moment où… Comment les idées arrivent toutes en même temps. C’est triste.
Quels sont vos projets maintenant ?
J’ai beaucoup de films indépendants qui arrivent. Et c’est bien parce que je viens juste de faire un très gros film d’action qui s’appelle Momentum et qui se passe en Afrique du Sud (de Stephen Campanelli et avec James Purefoy). J’y joue le héros pour une fois, pas la fille ou la femme du héros. Et là, j’ai beaucoup de films indépendants qui arrivent. Du cinéma européen. Après, comme toujours pour ce type de cinéma, il faut attendre que les projets se montent, que les financements soient trouvés etc… Je ne peux pas trop en parler car rien n’est fait. Et pour tout ce qui est « gros films », pour l’instant, je n’en prends pas car j’ai envie de me reposer un peu parce que j’ai beaucoup enchaîné. Quatre films en peu de temps. Et ça tombe bien car je vais avoir beaucoup de promo à faire. Déjà, dans deux mois, il y a le film de Russell Crowe (en tant que réalisateur – ndlr), The Water Divine… On va beaucoup voyager etc… Je vais me concentrer sur ça. C’est bien de prendre le temps. J’étais en Provence là. Voilà mes projets !
Puisque vous l’évoquez, Russell Crowe réalisateur, comment c’était ?
C’était très bien. C’était épatant pour quelqu’un qui tournait son premier film. On s’attendait à ce qu’il ne sache pas trop quoi faire etc… et pas du tout. Il a tellement tourné aussi. C’est un pro.
Justement en parlant de fatigue… Dans The November Man, il y a pas mal d’action. Est-ce que l’entraînement physique que vous aviez eu à l’époque de James Bond vous a servi pour faire ce film aujourd’hui ?
Ah oui alors… Cet entraînement là, sur James Bond, il me sert toujours depuis ! Depuis toutes ces années, je l’ai gardé. Je me suis tellement entraînée. C’est simple, je ne me suis jamais autant entraîné de toute ma vie ! C’était 4 heures par jour, tous les jours. Ça a été un choc pour mon corps. Cela dit, c’est bien de faire ça parce qu’après, on s’y met au moins… D’abord, c’est un choc et après, le corps s’habitue. Dommage, j’ai pas gardé le rythme donc maintenant, c’est aussi dur qu’avant de s’y remettre. Au moins, ce genre de films me permet de bouger un peu !
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