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NO TEARS FOR THE DEAD de Lee Jeong-Beom [Critique – Import Blu-ray]

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Spectateurs

no tears for the deadMondo-mètre
note 6.5 -10
Carte d’identité :
Nom : U-neun nam-ja
Parents : Lee Jeong-Beom
Date de naissance : 2014
Majorité : Indéterminée
Type : Sortie en salles
Nationalité : Corée du Sud
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action

Livret de famille : Dong-gun Jang (Gon), Min-hee Kim (Mo-kyeong), Brian Tee (Chaoz), Kim Hee-won, Kim Joon-seong…

Signes particuliers : Un nouveau bon thriller d’action made in Corée du Sud. Disponible seulement en import pour le moment, si un distributeur pouvait se pencher sur ce petit régal sans prétention…

TERMINÉ LE TEMPS DES PLEURS, L’HEURE DE LA RÉDEMPTION A SONNÉ

LA CRITIQUE

Résumé : Ex-mercenaire reconverti en tueur à gage professionnel, Gon exécute un nouveau contrat pour le compte d’un parrain de la mafia. Mais les choses vont mal tourner lorsqu’il tuera une fillette par inadvertance. Contraint par ses commanditaires de traquer et liquider la mère, en possession de documents incriminant, l’impitoyable Gon, hanté par sa faute et rongé par la culpabilité, ne pourra s’y résoudre et prendra le chemin de la rédemption en la protégeant…still-of-dong-gun-jang-in-no-tears-for-the-dead-(2014)-large-picture L’INTRO :

Le cinéma sud-coréen, l’essayer, c’est l’adopter ! Quelle cinématographie plus admirable que celle du pays du matin calme, où le meilleur du cinéma d’auteur côtoie dans une parfaite harmonie, la crème du grand cinéma de genre intense, souvent capable d’en remontrer question spectacle, au rival hollywoodien engoncé dans sa production cyclothymique exigeant dix produits marketing insipides pour dénicher un bon film créatif. On aura beau trouver des recettes et des clichés typiques dans le cinéma coréen, reste que sa production affiche une vitalité encore intacte après des années à briller de mille feux. Reste aussi que là-bas, un premier film est souvent capable d’être mille fois plus maîtrisé qu’une œuvre d’un grand cinéaste confirmé américain, français ou autre. Et derrière les quelques noms glorieux qui ont traversé les frontières et dont on parle souvent (Park Chan-Wok ou Bong Joon-Ho pour ne citer qu’eux), des metteurs en scène bourrés de talent émergent sans arrêt en faisant la démonstration de ce fait établi par des pépites qui régalent et galvanisent. Lee Jeong-Beom est de ceux-là. En 2006, son Cruel Winter Blues a fait parler de lui dans plusieurs festivals du continent. Un galop d’essai avant la consécration. En 2010, son surpuissant The Man from Nowhere imposait son nom. Voilà un nouveau cinéaste à suivre. Quatre ans plus tard, Lee Jeong-Beom revient avec No Tears for the Dead, un thriller d’action nerveux qui fait du bien par où il passe.NO-TEARS-FOR-THE-DEAD-e1403114497401L’AVIS :

Avec ce nouveau long-métrage, Lee Jeong-Beom n’innove pas comme il a pu le faire avec son précédent The Man from Nowhere. No Tears for the Dead se range dans la veine d’un cinéma d’action rondement mené mais plutôt banal en définitive. La nuance, c’est que la « banalité à la coréenne », on en voudrait bien tous les jours. Car aussi lardé de clichés et aussi peu original soit-il, No Tears for the Dead est un spectacle haletant et débordant de générosité, en plus d’être sacrément bien troussé et parsemé de moments de bravoure qui rappellent bien des souvenirs. Précisément, ceux d’un lointain film culte nommé The Killer, réalisé par John Woo en 1989. No Tears for the Dead ne viendra pas boxer dans la catégorie du chef d’œuvre de Woo mais cela ne l’empêchera pas d’être méritant. Plus humble, plus cousu de fil de blanc et moins marquant, le film reprend surtout une partie de son postulat de départ, un tueur à gage qui commet une erreur tragique lors d’une mission et qui va s’enticher, dans un trauma rédempteur, à vouloir non pas la réparer car c’est impossible, mais expier son péché en protégeant la veuve malheureusement sans l’orphelin.no_tears_for_the_dead-006Spectaculaire à souhait, dynamique, truffé de séquences de fusillade impressionnantes et de combat qui font mal aux dents jusque dans le confort de notre fauteuil, No Tears for the Dead assure le job avec un vrai respect du spectateur en lui assénant ce qu’il est venu chercher : qualité et distraction efficace. On passera sur les innombrables incohérences d’un scénario au demeurant, tiré par les cheveux, ou sur les facilités d’écriture qui « arrangent bien », pour se délecter d’un thriller dramatique au rythme soigné aux petits oignons et peu avare en action, présentant de nobles références occidentales allant de Michael Mann à Die Hard. Et encore une fois, on sera saisi de voir à quel point le plus « banal » des films d’action coréen, peut être capable de damner le pion à une grande majorité du cinéma américain du même acabit.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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