La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : Les météorites
Père : Romain Laguna
Date de naissance : 2018
Majorité : 08 mai 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h25 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Zéa Duprez, Billal Agab, Oumaima Lyamouri…
Signes particuliers : Fragile, pas forcément nouveau, mais la promesse d’un cinéaste naissant.
ZÉA DUPREZ, RETENEZ BIEN CE NOM !
LA CRITIQUE DE LES MÉTÉORITES
Synopsis : Nina, 16 ans, rêve d’aventure. En attendant, elle passe l’été entre son village du sud de la France et le parc d’attractions où elle travaille. Juste avant de rencontrer Morad, Nina voit une météorite enflammer le ciel et s’écraser dans la montagne. Comme le présage d’une nouvelle vie…
Les Météorites, c’est à la fois un retour aux sources et une marche en avant pour le jeune cinéaste qu’est Romain Laguna. Un retour aux sources car le réalisateur investit sa région natale, l’Hérault, qu’il va filmer avec les yeux d’un rêveur se souvenant de cette époque où il aimait ce sud de la France plein de vie tout en subissant son côté figé en ayant des envies d’ailleurs et d’aventure. Une marche en avant aussi car avec ce premier long-métrage, Laguna entre dans la cour des grands, quittant le royaume des courts si formateurs pour s’installer, on l’espère durablement, dans le paysage cinématographique français d’aujourd’hui et de demain. Les Météorites, c’est un récit initiatique, celui de la jeune et jolie Nina, 16 ans, qui passe son été dans un petit village en travaillant dans un parc d’attraction voisin tournant autour des dinosaures. En attendant une nouvelle vie qui lui fera connaître d’autres choses…
S’il est tout à fait concevable de voir dans le personnage de cette adolescente désireuse d’aventure, une projection du Romain Laguna d’il y a quelques années, Les Météorites ne va pas s’enfermer dans le statut de premier film très personnel d’un jeune réalisateur parlant de lui pour se faire connaître. Avec ce premier long, Romain Laguna dresse avant tout le portrait d’une jeunesse moderne à travers l’éveil d’une jeune femme, éveil à la sexualité mais surtout éveil au monde. Et parce qu’il approche une période de la vie faite de contradictions, de désirs violents et d’envies de tout, Laguna va mêler plusieurs choses et plusieurs tons pour nourrir son film, baignant dans la chronique naturaliste, flirtant avec le film de genre via la symbolique de cette météorite qui s’écrase non loin du village et que seule la jeune Nina a vu passer, caressant l’exercice érotisant aussi, et naviguant entre légèreté et réalisme, humour et gravité. Ainsi, Les Météorites devient insaisissable, comme sa formidable héroïne, une œuvre qui rappelle par moments celles de Pialat avec Sandrine Bonnaire. On aurait pu évoquer Rohmer également mais le film de Romain Laguna s’éprend d’une dynamique autre, celle d’un film d’aventures intimiste sur une quête existentielle. Si globalement rien de vraiment nouveau vient animer cet effort d’une admirable sincérité, reste que l’ensemble est follement attachant, tout comme son extraordinaire jeune comédienne non professionnelle Zéa Duprez. Intense, charismatique, belle, fraîche, une révélation que l’on espère revoir très vite tant elle irradie l’écran à elle-seule.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux