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LE JUGE de David Dobkin
Critique – Sortie Ciné

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note 6.5 -10
Carte d’identité :
Nom : The Judge
Père : David Dobkin
Date de naissance : 2014
Majorité : 22 octobre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h21 / Poids : 60 M$
Genre : Drame

Livret de famille : Robert Downey Jr (Hank Palmer)., Robert Duvall (Joseph Palmer), Vincent D’Onofrio (Glen), Billy Bob Thornton (Dickham), Vera Farmiga (Samantha), Jeremy Strong (Dale), Leighton Meester (Carla), Dax Shepard (C.P.)…

Signes particuliers : Un grand mélodrame s’efforçant de revenir à ce que faisait Hollywood il y a bien longtemps, dans une galaxie très très lointaine. Le Juge essaie de viser un cinéma total jonglant avec les émotions. Il y parvient dans une certaine mesure malgré son classicisme et une recette que l’on ne connaît que trop bien. Et puis quelle interprétation magistrale !


LA SENTENCE EST TOMBÉE…

LA CRITIQUE

Résumé : Fils de magistrat, Hank Palmer, grand avocat, revient dans la petite ville de son enfance, où son père, qu’il n’a pas revu depuis longtemps, est soupçonné de meurtre. Il décide alors de mener l’enquête pour découvrir la vérité et, chemin faisant, renoue avec sa famille avec laquelle il avait pris ses distances…213078.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx L’INTRO :

Réalisateur plutôt connu pour ses comédies légères (Shanghai Kid 2, Serial Noceurs, Echange Standard), David Dobkin prend un virage à 90° avec Le Juge, gros drame hollywoodien porté par un casting cinq étoiles, Robert Downey Jr et Robert Duvall en tête, bien entourés de Vera Farmiga, Vincent D’Onofrio ou encore Billy Bob Thornton. Film au scénario moult fois retravaillé avec de parvenir à sa version finale, Le Juge nous emmène dans une de ces petites villes du fin fond de l’Amérique, pour un portrait familial croisant les genres avec beaucoup d’ambitions.le juge

L’AVIS :

Le Juge est du grand cinéma de divertissement à l’état pur, réunissant tous ce que l’on aime fondamentalement qu’une belle histoire nous transmette. Du drame, de la romance, du rire, de l’aventure humaine, de l’émotion… Une sorte d’idéal du cinéma total, s’efforçant de faire revivre les grands mélodrames à l’ancienne, chers à l’âme de l’âge d’or du Hollywood d’antan (Dobkin citant en référence absolue l’immense Du Silence et des Ombres de Mulligan – au passage l’un des premiers rôles de Duvall au cinéma). Autant film de tribunal qu’il est drame familial bouleversant, aussi romantique qu’il peut être, par petites touches, très comique derrière la tragédie intimiste qu’il déploie, Le Juge se veut être du beau cinéma, à la fois classique voire conventionnel, dense, parfois prévisible, mais toujours séduisant avec sa capacité à nous transporter dans une belle et grande histoire contée selon des codes que l’on connaît par cœur mais qui fonctionnent toujours.le juge 2

Servi par des comédiens exceptionnels au service d’une sorte de mini-fresque familiale, Le Juge n’est pas sans rappeler le cinéma de Clint Eastwood, dont on sent la présence dominatrice doublée d’un amour inconditionnel de la part de Dobkin. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir qu’à la base du scénario, on retrouve Nick Shenk, auteur du script de Gran Torino. Quoiqu’un peu trop long, ce qu’il doit à son sens du détail à vouloir tellement élaborer chaque personnage qu’il parasite son histoire par trop de circonvolutions étoffant un récit autant qu’il ne l’allonge avec un brin d’excès, Le Juge s’efforce de faire battre les cœurs avec ses thématiques fortes et universelles allant de la quête d’un sens à donner à sa vie à la filiation, en passant par l’amour paternel, les regrets, la transmission du vécu, le besoin de reconnaissance de ses ancêtres ou le deuil des parents. Au centre de ce maelström ambitieux, la relation père-fils « des deux Robert » construite sur de vieilles rancœurs. Un Robert Downey Jr qui fait le show, comme il sait si bien le faire, à la fois charmeur, charismatique, drôle, romantique, doué pour s’imposer comme le centre de gravité de l’image. Mais face à lui, le comédien au cabotinage positif (l’un des meilleurs dans cet exercice délicat) trouve du répondant en la personne d’un Robert Duvall exceptionnel en père dur portant de lourds secrets et marqué par des plaies encore ouvertes.le juge 3 Le Juge n’est peut-être pas un monument de subtilité dans sa recette. Il l’est davantage dans les interlignes de son riche contenu. Solide mélo tour à tour tendre et cruel comme la vie, rarement larmoyant malgré sa dureté qui jaillit au détour de scènes aussi frontales qu’inattendues, il s’impose comme du cinéma calibré pour emporter. Il y parvient haut la main.

BANDE-ANNONCE :

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