Carte d’identité :
Nom : Jungleland
Père : Max Winkler
Date de naissance : 2020
Majorité : 11 mars 2021
Type : sortie VOD
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Thriller, drame
Livret de Famille : Jack O’Connell, Charlie Hunnam, Jonathan Majors…
Signes particuliers : Solide à défaut d’être brillant.
A LA VIE, À LA BOXE
NOTRE AVIS SUR LA LOI DE LA JUNGLE
Synopsis : Une terrible défaite sur le ring endette Lion et son manager et frère Stan auprès du criminel local Pepper. Ce dernier accepte d’annuler leur dette s’ils traversent le pays afin que Lion participe à un combat de boxe. Le seul hic, ils doivent également transporter Sky, une adolescente en fuite qui doit être déposée à la porte du redouté Yates. Tandis que Stan entraine Lion pour le combat de sa vie, une série d’évènements menace de déchirer les deux frères, mais leur amour fraternel et leur croyance en une vie meilleure les entrainent dans ce drame captivant.
Jeune artisan américain qui a pas mal traîné ses savates sur les plateaux de séries télé, Max Winkler change de dimension en signant aujourd’hui son projet le plus ambitieux à ce jour. Déjà auteur de deux longs-métrages indépendants (Ceremony présenté en 2010 à Toronto et Flower avec Zoey Deutch), le réalisateur se retrouve pour la première fois aux commandes d’un film de premier plan porté par de vraies stars reconnues : Charlie Hunnam et Jack O’Connell. Dans Jungleland, deux frangins qui bossent dans une usine de couture du Massachusetts rêvent d’une vie meilleure. Leur porte de sortie à cette vie miséreuse est Walter, le plus jeune des deux, dont les talents de boxeur pourraient valoir quelque chose. Coaché par son encombrant grand frère aux relations parfois douteuses, Walter va finir par se rebeller avec au centre de leur querelle, une jeune fille qu’ils doivent convoyer vers San Francisco pour le compte d’un truand à qui ils doivent de l’argent.
A raconter, Jungleland a l’air non pas compliqué mais confus. En réalité, le scénario coécrit par Winkler est simple comme bonjour, presque un peu trop pourrait-on dire tant sa narration s’arc-boute sur une linéarité narrative bordée de poncifs. Opposition entre frères, deux visions du monde, voyage qui va révéler les personnalités, amour fraternel sacrificiel sur fond de drame, une femme au milieu… En soi, Jungleland ne peut défendre aucune originalité. D’autant qu’avec son histoire fraternelle dans le monde de la boxe, le film de Max Winkler ne peut échapper à une inévitable comparaison avec le Fighter de David O. Russell, comparaison qui lui fait du tort tant il n’a pas sa consistance, sa grâce scorsesienne, sa personnalité ou sa force. Néanmoins, passée sa dimension plus mineure, Jungleland a pour lui son honnêteté. Modeste, le film ne vole personne et défend avec sincérité son programme balisé qu’il orchestre avec une efficacité louable. Il parvient surtout à nous attacher à ses personnages et à donner du cœur à son récit à défaut de coffre.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux