A l’occasion de la sortie en e-cinema le 16 octobre prochain, du film THE GREEN INFERNO, nous avons pu rencontrer le cinéaste Eli Roth de passage au festival de Deauville. Le réalisateur de Hostel est longuement revenu en notre compagnie, sur ce nouveau long-métrage gore très attendu, à travers lequel il rend un hommage vibrant aux films de cannibales des années 80.
L’histoire : Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile.
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Eli Roth : J’ai appris que quelqu’un s’est évanoui à la projection de The Green Inferno, hier soir ? (en séance nocturne au festival de Deauville – ndlr) Vous avez des informations ? C’est génial ! C’est bon signe. On avait eu deux ambulances à la Première américaine de Hostel. A la première scène de torture, quelqu’un était sorti en courant et s’était évanoui. Je suis content, quelqu’un s’est évanoui hier, ça veut dire que j’ai bien fait mon boulot !
Il y a des références à Cannibal Holocaust, dans The Green Inferno, ne serait-ce que l’ouverture du film avec ce long plan en musique qui survole la forêt. Quels films de cannibales avez-vous revu, juste avant d’attaquer The Green Inferno, histoire de vous replonger dans le genre ?
Eli Roth : J’adore profondément les films de cannibales des années 70-80. Je pense pourtant que beaucoup sont brillants. Et même dans les fans d’horreur, il y en a qui ont honte d’avouer qu’ils aiment ces films, car il y a ces histoires de tortures d’animaux et tout… Mais leurs tournages étaient très dangereux. Les gens ne réalisent pas que les westerns américains des années 50-60 qu’ils adorent, étaient tout aussi risqués à faire. Il y avait des chevaux qui mourraient sans arrêt sur les tournages. La triste réalité, c’est qu’à chaque fois qu’on utilisait des animaux dans les films, il y avait des risques. La Montagne du Dieu Cannibale avait été tourné au Sri Lanka, Cannibal Ferox avait été tourné en Colombie, comme Cannibal Holocaust. Et je pense qu’il serait impossible de refaire ces films aujourd’hui parce que la jungle a été violée depuis. Et c’est ça mon idée. A chaque fois que je fais un film, je me demande toujours pourquoi c’est important de le faire, aujourd’hui. J’ai vu ces jeunes activistes qui tweetent et tout, depuis le confort de leur Amérique, avec leurs hashtag qui essaient de faire culpabiliser les autres. Et si vous ne tweetez pas aussi, on dit que vous n’en avez rien à foutre. Quand on a écrit le script, le mouvement 2012 d’occupation de Wall Street est arrivé. Les gens étaient enragés sur les réseaux sociaux et je voyais partout sur mon compte Twitter, des personnes qui s’indignaient de voir les autres ne pas tweeter à propos de ça. Ils disaient « Tu n’en a rien à foutre ou quoi ? » Tu ne t’intéresses pas aux enfants qui meurent dans les guerres, tu partages tes photos de bouffe ou de vacances, espèce de connard hollywoodien… » Mais les gens s’indignaient juste parce que Rihanna ou Justin Bieber avait tweeté. Deux semaines après, ils étaient déjà passés à autre chose et ils s’indignaient pour un autre truc. En fait, les gens ne tweetaient pas parce qu’ils se sentaient concernés mais parce qu’ils voulaient faire croire qu’ils l’étaient. C’est ça que je voulais pointer du doigt avec Green Inferno. Ces activistes ne sont pas vraiment concernés par le sort de la forêt amazonienne. Le moment où ils sont le plus excités dans le film, c’est le moment où CNN les a retweeté. Pour eux, c’était ça le plus important. J’en ai tellement ras le bol de ces justiciers des réseaux sociaux. Je pense que l’activisme sur les réseaux sociaux peut être bien mais en même temps, il y a tellement de gens qui s’en foutent au fond. Ils veulent juste se déculpabiliser de toutes les choses stupides et futiles qu’ils postent le reste du temps. Donc, j’avais juste envie de les voir ce crasher en forêt et se faire bouffer par des cannibales !
C’est très cynique au final.
Eli Roth : C’est ce que je constate. J’ai créé une tribu fictive à partir d’éléments que l’on pouvait trouver dans les National Geographic des années 60. J’aime l’idée du choc des cultures. Le film forme une trilogie tribale avec Cabin Fever et Hostel. Ces jeunes cherchent toujours quelque-chose et ça se termine en choc des cultures. Sur Green Inferno, on a tourné dans un village où les gens n’avaient jamais vu un smartphone, une caméra ou un glaçon. Il a même fallu leur expliquer ce qu’était un « film« . C’est une expérience forte.Dans Knock Knock (l’autre film qu’Eli Roth présentait à Deauville – ndlr), les réseaux sociaux sont aussi très présents.
Eli Roth : Knock Knock, c’est plus sur le danger quand vous ouvrez votre porte aux problèmes. Le film montre la différence qu’il peut y avoir entre les années 40 et aujourd’hui. A l’époque, quand vous aviez une liaison, personne ne le savait. Éventuellement, un ami. Aujourd’hui, tout le monde peut le savoir. Regardez l’histoire du piratage du site Ashley Madison. 37 millions de personnes ont vu toutes les informations les concernant, déferler sur internet. Leurs numéros de carte bleue, leurs noms, leurs adresses… Tout le monde savait qui ils sont. Une personne sur dix, aux États-Unis, paye pour avoir une liaison. Dans Knock Knock, Keanu Reeves semble avoir une vie heureuse mais quand vous regardez de plus près, il n’est pas heureux. C’est la fête des pères, toute la famille part en vacances et le laisse seul car il doit travailler. Sa femme domine le foyer, il est frustré. Et ces deux femmes se pointent et le flattent. Et ça parle aussi de la valeur de l’art. Aux États-Unis, Hostel est considéré comme une œuvre trash-pornographique. En France, Jean-François Rauger et Le Monde disent que c’est le meilleur film de l’année. Les Cahiers du Cinéma disait que c’était le meilleur de la décennie. C’est pour ça que j’aime la France, les critiques sont plus intelligents qu’aux USA. J’aime l’idée que ce qui est artistique pour certains, c’est de la merde pour d’autres. Et surtout, j’aime l’idée que, peut-être, ces deux filles sont la manifestation mentale, de la frustration du personnage de Keanu Reeves. Et pour tous les gens qui éprouvent ce genre de frustration, j’aime l’idée que ça finira toujours par ressortir d’une manière ou d’une autre. La preuve avec l’affaire Ashley Madison.
Pour revenir à Green Inferno, le film est très gore. Pensez-vous que le gore a des limites et avez-vous vos propres limites ?
Eli Roth : Pour moi, le gore, c’est comme une pizza. Quand vous commandez une pizza, vous attendez à ce qu’elle ait le parfait mélange entre le fromage, la sauce tomate et les autres ingrédients. S’il y a trop de sauce, trop de fromage, trop de poivrons ou autre, ce n’est pas bon. J’ai 45 ans et je cherche toujours la parfaite balance entre les céréales et le lait dans mon petit-déjeuner. Et le gore, c’est ça. Toute histoire a besoin de céréales et de lait. Mais il faut qu’il y ait assez des deux. Trop de l’un et ça devient ennuyeux, pas assez de l’autre et vous êtes frustrés. Mais si vous trouvez la bonne balance, les gens vont être surpris et adorer. Quand je regarde un film comme Caché de Michael Haneke… Ça parle, ça parle, ça parle et d’un coup, il y a un truc qui fait que je sursaute ! Je veux des moments comme des « Haneke moments ». Sur Knock Knock, il n’y a pas de sang. Ce qui m’intéressait, c’était de déplacer la violence physique et d’aller vers un autre type de violence. Ce n’est pas de la violence physique, mais l’idée de détruire la vie de quelqu’un et détruisant tout ce à quoi il tient.Pouvez-vous nous parler du tournage de la jungle ? A quel point cela a été difficile ?
Eli Roth : C’était très difficile ! Il faisait une chaleur à crever. Au Pérou, les coutumes l’emportent sur tout. Et ce n’était pas facile car les têtes découpées, les corps démembrés, ce n’est pas dans leur culture. C’était le premier film de ce genre tourné là-bas. On n’avait pas forcément les outils nécessaires pour les effets gores du coup. Un jour où l’on a tourné la mort d’un personnage, on s’est dit « Bon, comment on fait ?« . On a essayé de faire au mieux avec ce que l’on avait sous la main, spaghetti, sauce tomate, steack… Le résultat est plutôt réussi. Il faisait 45 degrés, on n’avait pas les ravitaillements nécessaires, on transpirait, personne ne parlait anglais… Mais on s’en est bien sortis, je pense. Tout le monde avait signé pour une vraie aventure dans la jungle et ça n’a vraiment pas été facile. Mais tout le monde a fait du bon boulot. Il n’y avait pas de toilettes, non plus. Et tout le monde avait la diarrhée. On était tous malades, certains avaient la fièvre jaune. On avait fait venir des WC portatifs. Ils n’avaient vu ce genre de truc là-bas. Les enfants jouaient avec, et tout. Les filles essayaient de s’en servir mais le problème, c’est qu’il y avait des chevaux sauvages dans le coin. Ils fonçaient dedans et tapaient dessus. Quand quelqu’un était dedans, il fallait qu’il y ait des gens autour pour surveiller et faire attention que les chevaux n’attaquent pas les WC. Voilà le genre de tournage que c’était.
On ne voit plus trop de films de cannibales de nos jours. Pensez-vous que Green Inferno peut relancer la mode ?
Eli Roth : J’espère ! Mais c’est pas pour réanimer le genre, j’aimerai surtout que ça attire l’œil sur ces anciens films, et que ça leur rende le crédit qu’ils méritent. Par exemple, il y avait un film peu connu et que j’ai eu l’occasion de découvrir tardivement, qui s’appelait Prisonnières de la vallée des dinosaures de Massimo Tarantini. Il est peu connu car le titre n’évoque pas les cannibales mais évoque des dinosaures, alors que ça n’a rien à voir. C’est un super film. Le titre a été changé, le nom du réalisateur est un pseudo. Mais il mériterait d’être redécouvert. Il est fun et c’est un sous-genre très fun, qui plonge dans un folklore local. Et The Green Inferno, c’est comme La Planète des Singes. Vous pouvez décliner le film. Beyond the Green Inferno, Under the Green Inferno, Dawn of the Green Inferno, Hell of the Green Inferno… Et vous pouvez raconter plein d’histoires différentes car il y a tellement d’histoires cools à raconter sur le folklore de cette partie du monde reculée. Et le film ne ressemble à aucun autre film d’horreur actuel, c’est quelque-chose dont je suis fier. C’est comme Apocalypse Now ou Apocalypto. C’est une belle aventure dans la jungle. Ce n’est pas une énième histoire de gens coincés dans une maison flippante avec un sous-sol contenant un mystère. Ça ressemble à un film d’action et d’aventure dans la jungle. Et ça fait partie du truc, essayer de changer un peu les codes du cinéma d’horreur actuel. J’aimerai que les gens qui n’ont jamais vu ces films là, regardent The Green Inferno et se disent « Tiens, j’aimerai bien voir ces anciens films de cannibales, maintenant« .
Le film est aussi réussi, parce que vous avez trouvé la balance parfaite entre horreur et humour…
Eli Roth : Oui. Vous prenez la scène où tout le monde a la diarrhée. Quand vous regardez un film au cinéma, tout le monde a dans la tête, cette idée de « Qu’est-ce que je fais si j’ai envie d’aller aux toilettes au milieu du film ? » Peu importe le film, vous ne pouvez pas en profiter si vous avez cette idée dans la tête. J’avais envie de mettre ça dans le film. Dans le monde entier, les gens étaient dégoûtés parce que c’est très vrai. Et puis, je ne voulais pas faire un film oppressant, où les gens se demandent ce qu’ils foutent là. Je voulais un roller coaster, où les gens rient et prennent du plaisir. Même si c’est gore, dérangeant etc…
Vous parliez de la projection d’hier avec cette personne qui s’est évanouie. On a l’impression que c’est important pour vous que ce film soit vu sur un grand écran alors que Green Inferno en est privé et sort en e-cinema.
Eli Roth : C’est tout le problème de faire un film indépendant. Je pense que les fans adorent ce genre de films mais il y a un truc que je ne comprends pas et qui est probablement culturel. Les propriétaires de cinéma disent qu’ils ne veulent pas mettre de films aussi violents dans les salles car les gens deviennent violents et détruisent les cinémas. Je ne sais pas ce qui cause ça, je ne pense pas que ce soit la faute du film mais plutôt d’autres facteurs. Mais aujourd’hui, c’est la perception qu’ont les propriétaires de salles. Je ne vis pas en France et je ne connais pas la culture ici. Je ne sais si c’est vrai et ce qui peut causer ce genre de débordements. Mais c’est fou. Je sais juste que si on mettait Green Inferno dans les salles, les gens adoreraient car c’est une super-aventure. Et c’est triste car c’est une vraie expérience de cinéma qu’ils ne pourront pas avoir autrement. On a l’impression d’être revenu aux années 50 où une personne décide de censurer quelque-chose pour tout le monde. Je pense que c’est aux fans, aux journalistes, aux critiques, de dire que c’est de la pure connerie. Il faut renforcer la sécurité dans les cinémas à la limite et dire « On aime ces films et on veut les voir au cinéma. Et allez vous faire foutre ». Et en attendant, on boycotte ces chaînes de cinéma car ça suffit, qu’une personne ait le monopole de pouvoir dire quels doivent être les goûts de tous les spectateurs du pays. Je me sens mal pour les fans car ils se font avoir. Ils devraient trouver le nom de cette personne à la tête d’une chaîne de cinémas, son téléphone et son adresse mail, et l’inonder de demandes pour mettre Green Inferno dans ses cinémas. Car je doute que la violence du film ait un rapport. C’est plus des facteurs politiques et c’est dingue en 2015. Il faudrait commencer par les réseaux sociaux et réclamer ce film en salles. « Mettez-le en salles et on le soutiendra« . Je ne vis pas en France et je ne sais rien de tout ça, mais je me sens désolé pour les fans qui vivent ici.
Justement, la distribution du film a été compliquée, même aux États-Unis. Les fans peuvent quand même rêver de ce Green Inferno 2, dont vous avez parlé parfois, ou le projet est-il compromis ?
Eli Roth : Je pense qu’aujourd’hui, on a un script qui est prêt. Mais c’est au public de supporter le premier. Si les gens payent pour voir le film, ça sera facile pour moi de lever de l’argent pour en faire un second. C’est pas facile avec le piratage. Comment lever de l’argent si personne ne paye pour voir le premier ? Si le film rapporte, ça serait plus facile d’aller voir tout le monde en disant que le film a rapporté des sous et qu’on peut en faire un deuxième. Le premier a coûté 5 millions de dollars. Je peux en faire un second pour la même somme, voire moins. Un truc identique, avec une super-histoire, du fun, de la violence, la jungle et tout. Mais tout dépend des fans. C’est entre leurs mains. S’ils soutiennent le film, ce sera plus facile d’aller voir les distributeurs et de les convaincre.
On l’espère !
Eli Roth : Moi aussi. Mais ce n’est plus entre mes mains, maintenant.La scène de crash est hyper-impressionnante. Comment l’avez-vous tournée ?
Eli Roth : Merci. Je voulais que ça fasse vrai et je ne voulais pas d’effets spéciaux dans ce film. Donc, on s’est demandés, comment filmer ce crash et que ça fasse vrai. On a construit la carcasse d’un avion au Chili. D’abord, on a mis les acteurs dans un avion et on a fait des tours au-dessus de la forêt avec des caméras à l’extérieur et à l’intérieur pour filmer à 360°. Après, pour la carcasse de l’avion qui s’écrase, on a reconstitués ça avec un camion et un arbre, qu’on a conduit à fond en pleine forêt. J’ai dit que j’allais gérer les acteurs mais le cascadeur a dit « Non, c’est bon, je m’en charge« . Et il a foncé dans la forêt. Il n’y avait aucune règle de sécurité de respectée. Le camion fonçait, ça secouait dans tous les sens et les acteurs hurlaient derrière. Ils ont détesté ça mais c’est vachement bien à l’écran.ATTENTION SPOILER Et quelle était l’idée avec cette fin ? ATTENTION SPOILER
Eli Roth : Vous savez, j’avais une idée. Quelles étaient les véritables intentions de Justine ? Est-ce qu’elle fait tout ça par pure vanité ? Est-ce qu’elle fait ça pour les tweets ? Elle ne participe pas à la célébration de tout ça. Ce qu’elle voulait vraiment très fort, c’était de sauver cette tribu. Et si vous voulez vraiment les sauver, que faire ? Si elle avait raconté ce qu’il s’est passé, on aurait envoyé des gens pour tuer tous les gens de cette tribu. Mais en disant que ce sont des gens adorables et merveilleux, elle les sauve. Mon sentiment profond, c’est qu’elle voulait protéger cette petite fille qui l’a aidée à s’échapper. Elle ne voulait pas qu’elle soit tuée. Ce qui est arrivé est arrivé, mais elle peut encore sauver cette fillette.
En voyant Knock Knock, c’est une sorte de home invasion original, qui fait parfois penser à une variation plus drôle de La dernière Maison sur la Gauche. Cette interview tombe à un moment un peu triste. Wes Craven vient de décéder…
Eli Roth : J’adorais La Dernière Maison sur la Gauche. J’avais même fait des clins d’œil à la musique du film sur Cabin Fever en réutilisant une chanson que le fils de David Hess avait réenregistré. Wes Craven avait été d’un grand soutien. Il est exactement le genre de personne que j’ai envie de devenir. Un homme adorable, toujours gentil avec tout le monde, un vrai gentleman. Je ne savais pas qu’il était malade. Sa mort a été un choc. Et pour Knock Knock, il y a un peu La Dernière Maison sur la Gauche mais d’autres influences. Death Game de Peter Traynor, bien sûr. Mais aussi Liaison Fatale, Funny Games, les premiers films de Paul Verhoeven comme Turkish Delight, ou les thrillers de Roman Polanski. C’est le genre de films que je veux faire aujourd’hui. Après la jungle, la sauvagerie, les serpents, la foule etc… Je veux faire des films comme ça, des sortes de partie d’échecs, trois personnes, vous êtes attentif à tout ce qui se dit, qui ment, qui dit la vérité. Après avoir vu Keanu Reeves sauver le monde, c’est sympa de le voir face à ces deux magnifiques jeunes filles, qui tiennent sa vie entre leurs mains. Keanu Reeves a pensé tout de suite à Funny Games, en lisant le script.
Merci à Eli Roth, Wild Side et Benjamin, Michel Burstein, Waytoblue & Alexia, et aux autres participants de cette table ronde.