[Note des spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Ulysse & Mona
Père : Sébastien Betbeder
Date de naissance : 2018
Majorité : 30 janvier 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h22 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Manal Issa, Eric Cantona, Mathis Romani, Joel Cantona…
Signes particuliers : Un petit film tendre et fragile.
LA RÉVÉLATION MANAL ISSA & L’EXPÉRIMENTÉ CANTONA
LA CRITIQUE DE ULYSSE & MONA
Synopsis : Il y a quelques années, Ulysse, a mis un terme à sa carrière d’artiste contemporain. Aujourd’hui, il habite seul avec son chien Joseph dans un vieux manoir au milieu de la forêt. Mona a vingt ans et est étudiante aux Beaux-Arts. Un jour, Mona décide de partir à la rencontre d’Ulysse.
C’est parfois du côté des plus petits films que se cachent les plus grandes surprises. Et le principe s’applique parfaitement à cet Ulysse & Mona justement, nouveau long-métrage du réalisateur Sébastien Betbeder (2 Automnes 3 Hivers, Le Voyage au Groenland). Emmené par la jeune Manal Issa (Nocturama, Une Jeunesse Dorée) et l’expérimenté Eric Cantona, Ulysse & Mona est l’histoire d’une tendre rencontre entre un vieil artiste contemporain qui veut plus rien produire, et une étudiante des Beaux Arts qui veut faire sa connaissance.
Comment décrire Ulysse & Mona ? Comme un drame ? Comme une comédie ? Comme une dramédie ? Comme une comédie dramatique ? Le film de Sébastien Betbeder ne s’explique pas, ne se définit pas, ne se range pas, et c’est justement cette insaisissabilité, ce caractère fuyant et délicieusement volatile, qui rend cette petite bulle de cinéma séduisante, pour ne pas dire hyper-attendrissante. Si l’on devait vraiment en dire quelque-chose pour l’ancrer, on dirait qu’Ulysse et Mona est un « film de rencontre » pour reprendre les termes de Sébastien Betbeder, la rencontre poétique entre deux personnages un peu lunaires mais réellement concrets, la rencontre entre deux âmes esseulées qui vont produire une étincelle en se frictionnant, la rencontre entre deux visions du monde qui vont s’enrichir mutuellement. D’un coté, Ulysse est un vieux bougon désabusé et malade, qui a décidé de fuir le monde car il ne croit plus en rien, ni en la vie, ni en les gens, ni en l’art, ni même en la beauté. De l’autre, Mona, jolie et pimpante, pleine de fraîcheur, d’espoir et d’idéaux. Elle va tenter de l’approcher, il va la rejeter, elle va forcer sa porte et il va lentement se laisser apprivoisé… Simple comme bonjour. Simple mais magique. Car de ce postulat minimaliste qui va être exploité selon une narration qui le sera tout autant, Sébastien Betbeder va plonger le spectateur dans un film épanouissant, un film qui va s’ouvrir comme une fleur au printemps en déployant des senteurs de drôlerie et de mélancolie. Une fois éclos, le trésor à l’intérieur sera un regard aussi juste que sobre, sur la famille, l’amitié et le sens de la vie. Rien que ça. Tout ça. Tellement ça. Et avec de formidables comédiens pour l’incarner.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
La bande-annonce est « mal jouée »… ça promet !