TONI EN FAMILLE de Nathan Ambrosioni : la critique du film

Portrait d’une mère célibataire qui cherche comment exister au-delà de sa condition, Toni en Famille peut revendiquer un certain charme lointain, lequel se dégage des effluves de mélancolie qui s’échappent d’un récit intimiste et introspectif. Le cheminement de sa Toni a un quelque chose d’enveloppant, on se laisse bercer tant par la chronique mi-désespérée mi-porteuse d’espoir de cette mère/femme trop longtemps enfermée dans un schéma de vie, que par le regard tendre et touchant que le metteur en scène y appose. Ambrosioni inscrit son film dans des eaux de traverse, ni clairement une comédie, ni concrètement un drame, et pas vraiment une comédie dramatique non plus. Toni en Famille est une échappée, un déroulé qui se veut une fenêtre ouverte avec naturalisme sur un réel. Et au gré de la parenthèse, une tentative de réflexion sur les réussites et les échecs, la parentalité, les rêves éloignés, la possibilité d’un nouveau départ, la vie qui s’écoule quand on lâche le mors.