[Note des spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : L’Intervention
Père : Fred Grivois
Date de naissance : 2018
Majorité : 30 janvier 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action
Livret de famille : Alban Lenoir, Olga Kurylenko, Michaël Abiteboul, Vincent Perez, Josiane Balasko, David Murgia, Sébastien Lalanne, Guillaume Labbé…
Signes particuliers : Un thriller d’action efficace.
AU CŒUR DE LA NAISSANCE DU GIGN
LA CRITIQUE DE L’INTERVENTION
Synopsis : 1976 à Djibouti, dernière colonie française. Des terroristes prennent en otage un bus d’enfants de militaires français et s’enlisent à une centaine de mètres de la frontière avec la Somalie. La France envoie sur place pour débloquer la situation une unité de tireurs d’élite de la Gendarmerie. Cette équipe, aussi hétéroclite qu’indisciplinée, va mener une opération à haut risque qui marquera la naissance du GIGN.
1976, Djibouti. Un car de ramassage scolaire est détourné par des terroristes qui prennent tous les enfants à bord en otage. Au terme d’une poursuite avec la police, le véhicule va s’enliser dans un no man’s land séparant la frontière française de la frontière somalienne. Une unité spéciale de la gendarmerie composée de tireurs d’élite va être dépêchée sur place avec pour mission d’essayer de démerder la situation sans qu’elle ne vire au bain de sang. Cette « intervention » capitale va marquer la naissance du fameux GIGN.
Ancien monteur dans l’audiovisuel devenu réalisateur de clips et de pubs, Fred Grivois est passé à la réalisation de long-métrage en 2015 avec La Résistance de l’air, un premier effort tièdement accueilli mais qui lui a permis de se faire les dents. Trois ans plus tard, le cinéaste passe la seconde avec un ambitieux thriller d’action qui retrace un épisode à haute tension ayant mené à la création de l’unité spéciale la plus célèbre des forces de polices françaises. Et c’est à l’image de cette unité réputée ultra-musclée que le cinéaste va calquer le ton de son film. Costaud, chirurgical et très efficace, L’Intervention est à la hauteur de son sujet, un film proprement manufacturé, proprement exécuté et proprement livré à un spectateur poussé sans ménagement dans un univers et une histoire calibrés pour le tenir en haleine. Dans sa première moitié, L’Intervention s’applique à installer une atmosphère de tension palpable autour de ses enjeux tout en se payant un petit commentaire critique avec l’immobilisme des institutions politiques qui avancent à la vitesse d’un éléphant au risque de mettre en péril les victimes impliquées dans l’urgence de situations inextricable. Dans sa seconde partie et après avoir bien fait monter la sauce, Fred Grivois lâche les rennes et bascule dans l’éclair d’action scotchant le spectateur sur son fauteuil.
Bien équilibré et suffisamment resserré pour être ramassé, L’Intervention n’est pas un grand film en soi (la finesse n’est clairement pas son point fort) mais un exercice qui va droit au but et marque. Seul vrai problème, outre quelques libertés prises avec l’histoire réelle qui n’étaient peut-être pas forcément nécessaires, une qualité d’interprétation très discutable. Si Alban Lenoir se défend à peu près, tout le reste de la distribution est en mode surjeu intensif au point de flirter parfois avec la caricature grotesque (exemple Vincent Perez). Un petit coup dans le flan de ce thriller aux allures de série B vintage qui reste néanmoins très fréquentable.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley
Ce film est un vol… Grivois a été notre réalisateur pendant 2 mois il y a 9 ans et nous l’avons évincé car nous ne partagions pas la même vision de cette histoire qui est celle des otages du GIGN de la légion , la mienne et celle de tous les acteurs de cette tragédie… Il a fait ce film qui est au GIGN ce que Mac Do est à la grande cuisine, (et encore Mac Do c mangeable…) sans consulter aucun des acteurs de ce drame en utilisant le scénario que g co écrit avec Mattalexander mon rapport d’intervention et tout le dossier presse que nous lui avions donné pour travailler et qu’il avait copié… Il est allé jusqu’à donner mon look de l’époque à Lenoir (lunettes identiques, un tireur d’élite avec des lunettes je pense être le seul dans le monde …) pour crédibiliser son « Film ».
Voilà qui est Grivois et même si le film était bon ce qui n’est pas le cas c’est un voleur et il faut que ce soit dit…
Christian Prouteau fondateur du GIGN
Commandant l’opération de libération des enfants otages à Loyada le 4 février 1976.
C’est une accusation assez grave quand même. Il y a t-il eu plainte ou autre ?
Monsieur PROUTEAU, je suis ravi de ce commentaire et mon avis rejoint le votre, ce sont des militaires qui sont arrivés à Djibouti et pas des mercenaires grassouillets, habillés comme des cow-boys.
Je suis triste de la sortie de ce film, qui ne reflète pas la réalité des faits. J’ai le sentiment que notre histoire est bafouée.
Que le seul motif n’est que de chercher à gagner de l’argent sur votre dos et sur ce triste évènement de nos vies d’enfants et du décès de Nadine et Valérie, de nombreux blessés physiques et psychologiques bien sûr.
Comment Monsieur GRIVOIS a t-il pu tourner ce film ?
Aucun des otages n’a été concerté comme vous le savez malgré notre demande.
J’espère de tout cœur que vous pourrez rétablir la vérité sur ce scénario.
Au plaisir d’une prochaine rencontre.
Franck RUTKOVSKY
( ex-otage et membre de l’association : les oubliés de Loyada)
Je suis un ancien militaire, j’ai quelques notions, c’est du grand comique, « costumes », dialogues de séries B , des Pink Floyd en guise de gendarmes (et tireurs d’élites qui plus est) Général de légion coiffé a la « borsalino » en tenue de garde champêtre, j’abrège …… Si tout de meme un point positif , la prestation des acteurs « terroristes » Prouteau a fait une excellente analyse, j’arrête de regarder avant les nausées !