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GOD SAVE THE TUCHE de Jean-Paul Rouve : la critique du film

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Nom : God Save The Tuche
Père : Jean-Paul Rouve
Date de naissance : 05 février 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de famille : Jean-Paul RouveIsabelle NantyClaire Nadeau, Sarah Stern, Pierre Lottin, Théo Fernandez…

Signes particuliers : Mieux que le 4, moins bon que le 3.

Synopsis : Les Tuche mènent à nouveau une vie paisible à Bouzolles. Mais lorsque le petit-fils de Jeff et Cathy est sélectionné pour un stage de football à Londres, c’est l’occasion rêvée pour toute la famille d’aller découvrir l’Angleterre et de rencontrer la famille royale. Entre chocs culturels et maladresses, les Tuche se retrouvent plongés au cœur de la royauté anglaise, qui n’est pas prête d’oublier leur séjour !

 

LA FRENCH TUCHE A LONDRES

NOTRE AVIS SUR GOD SAVE THE TUCHE

On peut faire un film, mais pas deux. On peut faire deux films, mais pas trois. On peut faire trois films, mais pas quatre. On peut faire quatre films, mais pas cinq. Ah bah si, on peut faire cinq films en fait… Même si le dernier volet en date avait affiché des résultats en-deçà de ses deux prédécesseurs au box office, la saga des Tuche continue d’être une valeur forte pour faire des entrées par millions. Après quatre opus réalisés par Olivier Baroux, Jean-Paul Rouve reprend lui-même en main la suite de la franchise. Quoi de plus logique en même temps pour l’acteur qui s’est déjà illustré à plusieurs reprises en tant que réalisateur (Lola et ses frères, Les Souvenirs). Autour de lui, toute la famille est re-réunie pour la cinquième fois, d’Isabelle Nanty à Pierre Lotin, de Sarah Stern à Théo Fernandez…. Et roule ma Nevada comme dirait Jeff Tuche, direction la Grande-Bretagne.
On avait senti un sérieux essoufflement de la saga sur le précédent (et catastrophique) quatrième volet. Avec Rouve directement aux manettes et la découverte de l’Angleterre, ses us et coutumes, comme nouvelle thématique après Monaco, les États-Unis ou l’Élysée, on avait espoir de voir la série des Tuche retrouver un nouvel élan comique. C’est le cas… à moitié. Comparé à son prédécesseur dont le drapeau de l’humour était en berne, ce Tuche 5 alias God Save the Tuche fait mieux. Beaucoup mieux. La première de Jean-Paul Rouve aux commandes affiche un généreux déluge de gags, pour la plupart inspirés et bien sentis. On sent une claire volonté de constance chez l’acteur-réalisateur, l’envie d’éliminer le moindre temps mort pour que chaque scène amène un rire, voire plus. Problème, cette course à l’excitation des zygomatiques est certes intense mais pas si souvent couronnée de succès. Car si l’on sourit beaucoup, on éclate rarement de rire de manière très franche. La raison est simple, l’immense majorité des blagues se voient venir à des kilomètres. Logiquement, quand elles arrivent, leur manque de fraîcheur génère des sourires plus forcés que des éclats réellement spontanés. C’est là le plus gros défaut de ce nouveau volet, il force trop les choses. L’amateur de l’humour tuchesque va ainsi s’amuser davantage par envie de rire à nouveau avec les trublions de Bouzolles et non parce que le film surprend par une franche et réelle hilarité. À cela s’ajoute un virage comique du côté des Nuls que Rouve décalque à outrance. Si quelques gags sont typiques de l’univers absurde des Tuche (le comique de durée par exemple), à de trop nombreuses reprises l’interprète du patriarche Jeff copie son mentor Chabat en reprenant à son compte des blagues qui ont 20, 30 ou 40 ans. God Save the Tuche emprunte autant à leur humour Canal qu’à Astérix et Obelix : Mission Cléopatre par exemple. Entre le clin d’œil et la référence, c’est souvent la quantité de reprise qui fait la différence.
À l’arrivée, God Save the Tuche apparaît plus poussif. Certes moins médiocre que son horrible prédécesseur, mais néanmoins semi-laborieux dans son écriture car dans sa quête de frénésie comique, il perd en fluidité et en tendresse. Heureusement, il reste suffisamment de gags drôles et loufoques pour y trouver son compte, mais au regard des promesses d’une bande-annonce assez tordante, le film laisse échapper une petite déception. On est loin du troisième volet (à l’Élysée), qui reste le dernier bon opus en date. Et une question, est-ce qu’on n’aurait pas un peu fait le tour après 14 ans de frites ?

 

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