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ROAD OF THE DEAD de Kiah Roache-Turner : la critique du film [sortie DVD]

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Spectateurs

road of the deadMondo-mètre
note 6 -10
Carte d’identité :
Nom : Wyrmwood
Père : Kiah Roache-Turner
Date de naissance : 2014
Majorité : 17 novembre 2015
Type : Sortie DVD
(Éditeur : KMBO)
Nationalité : Australie
Taille : 1h38 / Poids : 160 K$
Genre : Horreur

Livret de famille : Jay Gallagher (Barry), Bianca Bradey (Brooke), Leon Burchill (Benny), Luke McKenzie (Le Capitaine), Yure Covich (Chalker), Keith Agius (Frank), Berryn Schwerdt (Le docteur), Meganne West (Meganne)…

Signes particuliers : Pas d’argent, mais beaucoup d’envie.

DES ZOMBIES ET DES HOMMES

LA CRITIQUE

Résumé : Une météorite s’est écrasée sur la planète. Elle est à l’origine d’une épidémie qui a transformé la population en zombies. Barry et sa soeur Brooke font partie des survivants. Elle se fait kidnapper par un groupe de paramilitaires. Barry part à sa recherche à travers le désert infesté de morts-vivants, au volant de sa voiture de combat.road_of_the_dead_2L’INTRO :

Ce qu’il y a de bien quand on est fan de films de zombies, c’est que notre appétit est sans cesse entretenu, que ce soit à la télévision, au cinéma, et surtout sur le marché du DTV. Les possibilités de longs-métrages bricolés à bas coûts, font du créneau un sous-registre extrêmement prolifique pour peu de se donner la peine de chercher un peu. Le contrecoup de la tendance, c’est qu’on trouve généralement à boire et à manger dans ce vivier excessivement riche à l’éclectisme notoire. Et bien souvent, pour quelques péloches pas trop mal fichues et sympathiquement divertissantes, quantité de nanars effroyables de nullité en plus de se payer un look d’une cheaperie à faire fuir un ascète. Le dernier venu dans ce vaste bal des morts-vivants bouffeurs de chair, c’est l’australien Road of the Dead (alias Wyrmwood en VO), premier long écrit par le duo de frangins geek Kiah et Tristan Roache-Turner, et réalisé par le premier, qui s’était auparavant illustré avec deux courts très remarqués (Roadrunner et War Games). Un film monté grâce au crowfounding et emballé pour seulement 160.000 $. Alors que la mode des zombie-flick bat son plein et que tous les astres sont bien alignés pour mettre en avant cette petite furie bouillonnante venue de l’autre bout du monde, Road of the Dead s’apprête à sortir en DVD en France en tentant de s’offrir le luxe d’une bonne couverture médiatique. Le signe d’une marque de confiance justifié de son éditeur envers le potentiel de sa « pépite » ?wyrmwood-road-of-the-dead-film-review-movie-review31L’AVIS :

Indéniablement inspiré par la mode Walking Dead et les films de zombie des années 80, Road of the Dead est vendu comme un mélange entre Mad Max et la série culte d’AMC. Un cocktail accrocheur sur le papier, auquel on ajouterait bien volontiers Evil Dead, pour le ton à lisière de la comédie gore déjantée et limite cartoonesque, d’autant que l’un des héros n’est pas sans rappeler lointainement un Bruce Campbell auquel il emprunte de faux airs. Dans les faits maintenant, Road of the Dead, c’est pas de budget, des imprécisions, des faux raccords partout, des incohérences à prévoir tout au long de la balade sanglante. Mais au-delà d’un certain amateurisme très contrôlé (le film affichant quand même un look tout à fait respectable au regard de ses moyens), Road of the Dead est surtout un bon gros délire grindhouse furieusement fun, sacrément cool et gentiment old school.road_of_the_dead_1Kiah Roache-Turner réinterprète à sa sauce le mythe du mort-vivant en ajoutant quelques idées personnelles dont son film va se servir pour faire évoluer sa narration menée à 200 à l’heure sans un quart de seconde de répit. Le sang des zombies est inflammable, une fumée bizarre s’échappe de leur bouche quand ils poussent leurs râles dégueulasses, et on va même jusqu’à causer de zombie-télépathie ! Des trahisons (et/ou facilités) pardonnables puisque Road of the Dead s’en sert à bon escient et non sans une pointe de second degré accentuant son ton refusant le sérieux au profit de la vaste blague qui tâche en laissant des morceaux incrustés sur le t-shirt. Et voici le spectateur lancé dans un roller coaster d’1h30 sans temps morts, furieux et régressif. Les ambitions ne volent pas haut, le film se limite à une petite histoire anecdotique dans un tableau apocalyptique plus général laissé en toile de fond, il n’affiche rien de fondamentalement original (d’autant qu’il chipe une bonne partie de sa trame au Undead des frangins Spierig) mais la balade survitaminée est efficace et jubilatoire, alors que Roache-Tunrer remplit pleinement son cahier des charges question action et zombies explosés à coup de fusil, machette et autres armes en tout genre. Le programme des réjouissances est un délice, et il manquerait juste un soupçon de sexe gratuit pour combler nos plus bas instincts assumant la demande primitive de « sex, blood & rock n’ roll« . D’autant plus dommage que la sexy Bianca Bradey aurait été une cible toute désignée pour ça. En tout cas, la bonne nouvelle dans l’histoire, c’est qu’on annonce déjà une suite. Vivement !

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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