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COMME UNE ACTRICE de Sébastien Bailly : la critique du film

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Nom : Comme une actrice
Père : Sébastien Bailly
Date de naissance : 2023
Majorité : 08 mars 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h33 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Julie GayetBenjamin BiolayAgathe Bonitzer

Signes particuliers : Oui dans l’idée. Mais non.

Synopsis : Anna, actrice proche de la cinquantaine, est quittée par son mari, Antoine, metteur en scène de théâtre. Prête à tout pour ne pas le perdre, elle va jusqu’à prendre l’apparence de la jeune femme avec laquelle il entretient une liaison. Mais ce double jeu pourrait se retourner contre elle…

 

MIROIR, MON BEAU MIROIR

NOTRE AVIS SUR COMME UNE ACTRICE

Julie Gayet est actrice. Julie Gayet joue une actrice. Mise en abyme. Premier long-métrage du réalisateur Sébastien Bailly, Comme une actrice imagine l’histoire d’une comédienne proche de la cinquantaine, quittée par son conjoint (Benjamin Biolay), un metteur en scène de théâtre renommé, pour une femme plus jeune. Désespérée, elle va trouver un moyen de prendre l’apparence de cette nouvelle compagne grâce à une mystérieuse potion médicinale.

C’est d’une rupture amoureuse que Sébastien Bailly a imaginé ce postulat teinté de fantastique. Un postulat qui ouvrait plein de possibilités selon le cinéaste, et c’est vrai. Comme une actrice fait partie de cette catégorie de films dont on peut saluer la théorie, plus que l’exécution. Comprenez par là que si l’on peut trouver des aspérités auxquelles se raccrocher dans le fond, l’on peine à réellement s’enthousiasmer pour la forme. En creux de son histoire, Bailly évoque l’emprise de l’âge sur les comédiennes soudainement frappées d’invisibilité. Et par extension, sur les femmes de cinquante ans en général. « Les femmes vieillissent, les hommes mûrissent » constatait tristement l’auteure Deborah Smith. Malheureusement, cette subsistance thématique peine à se sublimer dans un film qui manque cruellement de folie, de personnalité, de densité. Soumis à sa mise en scène à la fois molle et ténue, Sébastien Bailly s’enlise doucement dans une œuvre presque trop appliquée, en tout cas peu significative et qui paraît tourner en rond sur elle-même. La formulation est au final plus fade que l’idée qu’elle devait servir.

 

Par Nicolas Rieux

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