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BLUE BEETLE de Angel Manuel Soto : la critique du film

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Nom : Blue Beetle
Père : Angel Manuel Soto
Date de naissance : 2023
Majorité : 16 août 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h59 / Poids : NC
Genre : Super-héros, Action

Livret de Famille : Xolo MaridueñaBruna MarquezineSusan Sarandon

Signes particuliers : Très faible.

Synopsis : Fraîchement diplômé de l’université, Jaime Reyes rentre chez lui, plein d’ambitions, mais il découvre que la situation a bien changé depuis son départ. Tandis qu’il cherche sa place dans le monde, le destin s’en mêle : Jaime se retrouve par hasard en possession du Scarabée, une ancienne relique d’une biotechnologie extraterrestre. Dès lors que le Scarabée choisit de faire de Jaime son hôte, le jeune homme se voit revêtu d’une armure hors du commun qui lui octroie des pouvoirs extraordinaires – et imprévisibles. Tout bascule alors pour Jaime qui devient le super-héros Blue Beetle…

A TOI DE JOUER PETIT SCARABEE

NOTRE AVIS SUR BLUE BEETLE

La fin annoncée du DCU tel qu’on le connaît a laissé tout un tas de films dans une situation un peu bâtarde. Comme Blue Beetle par exemple, dont on pensait connaître d’avance le sort. Il n’y aurait sûrement pas de suite, pas d’avenir, il ne planterait rien, il ne rejoindrait rien, il ne ferait parti de rien une fois lancé le grand reboot de l’univers DC. Le film serait donc un one shot, une production qui sort et puis basta ? Officiellement les choses sont moins tranchées puisque James Gunn pourrait finalement se resservir du personnage s’il plaît. Mais vu le four qu’il est en train de connaître, on pourrait parier sur un adieu et bon vent même si les déclarations -inattendues- laissent entendre qu’on le reverra peut-être). Dans ce contexte, on peut en tout cas dire que tout le monde en avait un peu rien à foutre. Le film marche, c’est cool, il se vautre, tant pis. C’est probablement ce qui explique pourquoi Blue Beetle a été expédié discrètement au beau milieu de l’été dans un anonymat confondant. Méritait-il mieux ? Non. Réalisé par le portoricain Angel Manuel Soto, Blue Beetle est une origin story adaptant un comics assez méconnu du grand public. Comme souvent et à la manière de Spiderman, un concours de circonstances fait qu’un jeune homme se retrouve soudainement avec des pouvoirs qui lui tombent sur le coin de la gueule et change son destin. Ici, ils sont conférés par un artefact extraterrestre. Et voilà que Jaime Reyes est désormais un homme-scarabée bleu armé d’une carapace ultra-technologique à rendre jaloux Tony Stark et son Iron Man. Et le jeune beau gosse de se retrouver aux prises avec une multi-nationale qui veut récupérer à tout prix le joujou qui lui a été chipé. Tout ça avec de la culture mexicaine, une jolie nana, une femme d’affaire sans scrupules, une sœur rigolote et un ennemi lui aussi bien équipé question armement.

Que c’est faible. Faible pour ne pas dire indigent et générique. Warner et le DCU nous ont expédié tellement de bouses infâmes ces temps-ci (du foiré Wonder Woman 1984 aux médiocres Black Adam et Shazam 2) que l’on en viendrait presque à en être indulgent avec ce Blue Beetle qui n’est sauvé que par une certaine forme de fraîcheur due à son dilettantisme. Parce que le film n’a tellement aucun enjeu au sein d’un univers sur le point de s’éteindre, on sent que tout le petit monde impliqué y fonce tête baissée en mode « Au diable que pourra, sur un malentendu ça peut marcher ». Et effectivement, c’est ce qu’il se passe. Des acteurs au réalisateur, on sent que tout le monde s’amuse en roue libre. Mais cette sincérité affichée ne suffit à poser l’avion Blue Beetle sur la piste du succès. En tant qu’origin story, le film fait terriblement daté dans sa manière de raconter ou mettre en scène son histoire, comme s’il était une production oubliée des années 2000 qui ne sortirait que maintenant. Le retour en arrière est terrible et pas suffisamment lointain pour que l’on puisse invouer la carte du « vintage ». Scénario plat, mécanique artificielle, ressorts ampoulés, clichés à tous les étages, personnages-fonctions inconsistants, univers mal dégrossi, illustration fade… Linéaire et sans idées ou personnalité, Blue Beetle n’a pas beaucoup d’arguments pour lui si ce n’est d’offrir l’éternel mélange d’action et d’humour cher à ce type de films de super-héros. Dans ce registre du blockbuster super-héroïque brassant rire, action et une culture spécifique (ici la cible mexicaine), on lui préférera largement son cousin Marvel Shang-Chi.

 

Par Nicolas Rieux

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