Nom : Sur un fil
Père : Reda Kateb
Date de naissance : 30 octobre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h56 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de Famille : Aloïse Sauvage, Philippe Rebbot, Jean-Philippe Buzaud, Sara Giraudeau, Samir Guesmi…
Signes particuliers : Reda Kateb passe derrière la caméra.
Synopsis : Jo, une jeune femme, artiste de cirque de rue, découvre le travail des clowns professionnels de « Nez pour rire ». Vite – peut-être trop vite – entrée dans l’association, elle se retrouve à l’hôpital au contact des enfants, des malades, des soignants et des familles, à qui ces clowns tentent inlassablement d’apporter de la joie et du réconfort.
LES CLOWNS DES HÔPITAUX
NOTRE AVIS SUR SUR UN FIL
Habitué à être devant les caméras, l’acteur Reda Kateb change de côté de l’objectif et se faufile derrière cette fois. Sur un fil est son premier long-métrage en tant que réalisateur, neuf ans après son court Pitchoune qui évoquait déjà l’univers des clowns. Porté par une Aloïse Sauvage que beaucoup connaissent pour sa musique mais qui n’en est pas à sa première expérience au cinéma (de Mal de Pierres à Hors Normes en passant par Django, 120 Battements par minute ou La Syndicaliste), Sur un fil réunit autour de la jeune artiste pluridisciplinaire, des noms tels que Philippe Rebbot (déjà dans Pitchoune), Sara Giraudeau ou encore Samir Guesmi.
Jo, une danseuse-acrobate, se fracture la jambe à la suite du chute lors d’une représentation. Bloquée, elle découvre le travail d’une association de clowns professionnels intervenant dans des hôpitaux pour égayer modestement le quotidien d’enfants malades. Petit à petit, Jo va devenir Zouzou…
Quand il eut fini d’écrire le scénario, Reda Kateb l’a fait lire au duo Nakache & Toledano avec qui il avait travaillé sur Hors Normes. Bizarrement, l’anecdote n’étonne qu’à moitié. L’ombre du duo d’Intouchables ou du Sens de la Fête plane constamment et de manière écrasante au-dessus de ce premier long-métrage, qui finit par ressembler à une sorte de petite décalcomanie des travaux du tandem à succès. Le ton de la comédie dramatique assis sur un sujet sociétal, le mélange de rire et d’émotion, la construction et l’exécution pensées pour être populaires et efficaces, la musique au piano totalement pompée sur les mélodies de Ludovico Enaudi (notamment Intouchables)… De loin, Sur un fil ressemble à s’y méprendre à du Nakache-Toledano. De près, encore plus. Est-ce mal ? Non en soi, Reda Kateb semblant assumer la filiation. Mais le résultat manque du coup d’une personnalité qui lui serait propre. On saluera toutefois un film touchant et sensible, certes armé de très gros sabots en bois massif et d’un déroulé bien programmatique, mais dans l’ensemble joliment fait et bien interprété, notamment par une Aloïse Sauvage qui emporte l’adhésion en deux sourires.
Par Nicolas Rieux