LE PROCESSUS DE PAIX de Ilan Klipper : la critique du film

Les chaimalleries de couples au bord de la crise de nerfs sont une source inépuisable pour la comédie. Nouveau venu dans la longue liste de cette thématique prisée, Le Processus de Paix réalisé par Ilan Klipper et coécrit avec l’actrice Camille Chamoux. L’histoire d’un couple qui pète les plombs devant le poids de la routine parentale. Alors que les engueulades sont quotidiennes, ils ont l’idée de créer une « charte du couple » à respecter scrupuleusement.

Le Processus de Paix démarre tambour battant comme une bonne comédie drôle et grinçante sur le couple parental. La fatigue, les tensions, la sensation d’être débordé, le bordel dans l’appart, les enfants qui braillent, les petites remarques banales vécues comme des agressions… Ceux qui connaissent ou ont connu comprendront. Malheureusement, les belles promesses de cette entame enlevée en mode « nervous breakdown » ne vont pas durer. Passé le portrait d’un couple au bord de la crise de nerfs et le postulat de créer cette « charte du couple », le film de Ilan Klipper va digresser trop loin de son sujet de départ pour s’abîmer dans l’indifférence. Ce qui aurait pu être une chouette comédie façon savoureuse pièce de théâtre adaptée à l’écran, bascule au final dans l’anecdotique pas loin d’être ennuyeux. L’implication de comédiens en forme (Damien Bonnard comme Camille Chamoux) n’y change rien, Le Processus de Paix n’est qu’un demi-film. De là à se dire qu’un court-métrage aurait suffit, il n’y a qu’un pas.