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LE RÈGNE DES ASSASSINS (critique – aventure)

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note 5.5
Carte d’identité :
Nom : Reign of Assassins (Jianyu Jianghu)
Pères : Su Chao-Pin, John Woo
Livret de famille : Michelle Yeoh (Drizzle), Barbie Hsu (Ye Zhanqing), Kelly Lin (Xi Yu), Xueqi Wang (Cao Feng), Woo-Sung Jung (Jiang A-sheng), Shawn Yue (Lei Bin)…
Date de naissance : 2010
Nationalité : Chine
Taille/Poids : 1h57 – 12 millions $

Signes particuliers (+) : Esthétiquement magnifique et de très belles chorégraphies

Signes particuliers (-) : Trop étiré sur la base d’un script assez confus partant dans tous les sens, Reign of assassins a du mal a évité l’ennui et manque d’intensité.

 

ASSASSIN’S CREED

Résumé : Dans la Chine antique, Zeng Jing se retrouve en possession de reliques appartenant à un moine bouddhiste. Mais une horde d’assassins souhaitent visiblement mettre la main à tout prix sur ses mystérieux écrits renfermant un pouvoir très puissant…

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Un nouveau film épique chinois, semblant prendre des chemins plus sombres qu’à l’accoutumée, un scénario tortueux et ambitieux, John Woo à la production et visiblement à la co-réalisation, Michelle Yeoh au casting… Ce Reign Of Assassins partait sous les meilleurs auspices d’autant que le retour du légendaire Woo dans ses contrées natales s’est traduit par un formidable coup de poing artistique avec sa fresque épique Les Trois Royaumes, intense moment de cinéma.

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Trop d’attentes placées, un autre résultat attendu, un film différent des œuvres traditionnelles du genre, impossible à dire mais toujours est-il que le film dirigé essentiellement par Su Chao-Pin déçoit un peu autant qu’il émerveille. Réussite plastique indéniable avec ses décors magistraux, ses belles chorégraphies, son scénario développé et ne se contentant pas du strict minimum syndical et ses comédiens fabuleux, Reign of Assassins a même reçu un accueil plutôt favorable. Pourtant, il se ressent comme une pointe d’ennui dans ce projet souffrant d’un problème de rythme assez handicapant. Reign of Assassins s’oppose aux productions traditionnelles du cinéma chinois où les dernières grandes fresques épiques semblent toutes s’auto-copier les unes et les autres dans une production devenue formatée, calibrée et balisée pour correspondre aux canons de ce que l’on a pu apprécier du cinéma de genre local durant quelques années et qui a fait sa réussite nationale et à l’exportation. Reign of Assassins a le mérite d’être différent et ne sert pas de la soupe. Film plus posé, plus pensé, s’attachant davantage à ses personnages, à ses enjeux et thèmes mêlant amour et trahison, complots et vengeances, lutte et suspens, il est revanche pris à son propre jeu, ses qualités amenant ses défauts.

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Peut-être faute de trop de thématiques développées en même temps, d’un trop plein d’ambition maladroitement canalisée, le film de Su Chao-Pin alterne le meilleur avec le moins bon, laissant une impression de quelque peu bâclé. Si certaines scènes sont remarquablement belles (et pas forcément celles d’action d’ailleurs) si beaucoup de points plaident en sa faveur, Reign of Assassins nous perd dans un script un peu trop décousu et sinueux, manquant de rigueur et de maîtrise. Pire, de surcroît à ce problème de rythme assez criant, il manque d’un petit quelque chose qui aurait fait la différence, qui aurait réussi à le hisser au-dessus de la mêlée. Inégal, alternant le meilleur et le moins bon mais surtout visuellement beau et dans le même temps, personnellement chiant, Reign of Assassins manque le coche. Étrange d’ailleurs que ce soit sur l’un des points forts du réalisateur de The Killer ou A Toute Epreuve que le film soit critiquable, John Woo ne nous ayant pas habitué à la monotonie. Et la question de se poser : quelle a été l’implication réelle dans la réalisation du cinéaste, cité comme co-réalisateur sur ce projet ?  La réponse est simple. John Woo a superviser le film mais n’en a réalisé qu’une seule scène. On ne peut donc définitivement pas le considérer comme un réel co-réalisateur et le film est plus imputable à Su Chao-Pin.

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Sans être désagréable, Reign of Assassins manque de souffle et nous perd un peu dans un script bancal, entre complexité et richesse excessive. Malgré ses bonnes intentions, de nombreux moments de creux affaiblissent l’ensemble et étirent un film qui aurait pu être plus condensé, plus resserré pour être plus efficace. Néanmoins, la qualité est encore au rendez-vous d’un film plastiquement superbe.

Bande-annonce :

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