[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : The Wizard of Lies
Père : Barry Levinson
Date de naissance : 2017
Majorité : 02 juillet 2017
Type : Diffusion sur OCS
Nationalité : USA
Taille : 2h13 / Poids : NC
Genre : Drame, Biopic
Livret de famille : Robert de Niro, Michelle Pfeiffer, Hank Azaria, Alessandro Nivola…
Signes particuliers : Un téléfilm trop terne pour convaincre
ROBERT DE NIRO EST ROBERT MADOFF
LA CRITIQUE DE THE WIZARD OF LIES
Résumé : L’histoire du sulfureux financier Robert Madoff, l’escroc de Wall Street condamné en 2009 à 150 ans de prison pour avoir détourné près de 65 milliards de dollars.
HBO à l’initiative, le vétéran Barry Levinson à l’exécution, Robert de Niro ou Michelle Pfeiffer devant la caméra, et la sulfureuse affaire Madoff pour sujet, autant dire que The Wizard of Lies avait de quoi piquer la curiosité. Diffusé en mai dernier sur le célèbre network américain, ce téléfilm plongeant dans l’intimité de la famille Madoff au moment où le scandale a éclaté, va connaître les honneurs d’une diffusion française sur OCS le 02 juillet prochain.
L’affaire Madoff a été commentée de long en large et en travers par les médias, et ABC avait déjà consacré une mini-série (portée par Richard Dreyfus) à cette histoire emblématique des dérives de la finance moderne, considérée comme l’un des plus grands scandales boursiers du siècle. Que pouvait donc apporter de plus The Wizard of Lies ? Concrètement, une volonté de mieux pénétrer le cocon intime d’une famille qui a littéralement explosé sous la violence de l’onde de choc de cette arnaque qui aura touché plusieurs millions de personnes et causé la ruine de centaines de personnes. Malheureusement, Barry Levinson va passer à côté de son sujet, faute d’un regard vraiment pertinent et convaincant octroyé à son récit. Inutile d’être un spécialiste de la bourse pour comprendre les tenants et les aboutissants de The Wizard of Lies, d’autant que le film évite de trop rentrer dans les détails de la machination, s’appliquant surtout à montrer comment Madoff a lâché prise, las de s’empêtrer dans ses mensonges, et comment l’étalage de sa supercherie va frapper de plein fouet les siens, sa femme et ses trois enfants, soudainement plongés dans la disgrâce et la honte. Mais s’il essaie de rester toujours compréhensible pour ne pas perdre le grand public en route, The Wizard of Lies finit pas l’être trop, au point de manquer de profondeur et de se cantonner à une superficialité qui le rend bien fade. Levinson ne cherche jamais à décrypter les rouages de l’arnaque, pas plus qu’il ne creuse vraiment les interactions entre ses personnages, et l’entreprise de simplification finit par agacer tant on aimerait justement mieux comprendre l’organisation de cette machination visiblement machiavélique, mais qui reste très lointaine. La construction alambiquée du récit ne sert jamais l’immersion dans les coulisses de cette effrayante histoire vraie, et The Wizard of Lies glisse sur un ennui poli, victime de sa paresse, de son manque de modernité dans le style, et de la trop grande légèreté de son traitement. Seul intérêt, la performance d’un Robert de Niro qui ne force pas trop son talent, mais a le mérite de s’extraire un peu des comédies crasses dans lesquelles il s’embourbe depuis quelques temps (exemple le médiocre Dirty Papy). Il y avait clairement matière à faire mieux et plus passionnant.
BANDE-ANNONCE :
The Wizard of Lies – dès le 2 juillet 21:40 sur OCS
Par Nicolas Rieux