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THE MIST SAISON 1 : Verdict des trois premiers épisodes de la série

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Il y a quelques jours, la chaîne américaine Spike a lancé en grande pompe sa série The Mist, adaptation télévisuelle du célèbre roman de Stephen King, déjà brillamment porté à l’écran par Frank Darabont il y a dix ans. Trois épisodes ont déjà été diffusés. Pour quel résultat ? Avant tout, on rappellera que The Mist nous plonge dans une petite ville américaine soudainement envahie par une brume épaisse. Jusque là, rien de transcendant, il suffit d’aller faire un tour dans certains villages de Bretagne au petit matin pour avoir la même chose. Sauf que dans cette étrange purée de pois où l’on ne voit rien, quelque chose rode. Pris de panique, les habitants se retrouvent vite confinés. Dans le film, on suivait un groupe enfermé dans un supermarché. Dans la série, on suit plusieurs petits groupes, essentiellement deux. Le premier est également reclus dans un centre commercial, le second dans une église.

Difficile de passer derrière la petite pépite signée Darabont, surtout quand on a l’optique d’étirer son concept sur la durée d’une série avec tous les problèmes que cela comporte dans la gestion du rythme, de l’histoire et du suspens. Après seulement trois épisodes, la série développée par Christian Thorpe prouve déjà qu’elle va avoir du pain sur la planche pour réellement convaincre. Présentant des personnages oscillant entre le fadasse et le clichesque (on a tout, le black, le gay, le sportif, la blonde, le couple en difficulté, les vieux, le shérif con, la paumée de service etc…), The Mist intrigue surtout quant à savoir ce qu’elle va faire de son postulat sur la longueur. Pour le moment, rien de bien folichon en tout cas. Après ses trois épisodes inauguraux, le show de Thorpe se contente d’aligner les situations déjà vues dans le film sans faire preuve d’une imagination dingue pour stimuler tout ça. Très mollassonne, cette entame n’attise que de très loin la curiosité vis à vis de ce qu’elle entend proposer. Même si lui reste encore quelques cartes à abattre (la présence inexpliquée de militaires en ville par exemple), on aurait presque l’impression que l’affaire tourne déjà en rond, et à vide.

Côté « trouille », pas mieux. Encore une fois, un gros manque d’inspiration habite cette mouture pour le petit écran. Les amateurs de frissons commencent à connaître les mécanismes de la peur par cœur et The Mist n’arrive pas à surprendre, ni à imposer une tension qui se déploierait à la mesure de la brume. Le fait que l’on peine à s’attacher aux différents personnages n’y est sans doute pas étranger. Bref, il va sérieusement falloir remuer un peu tout ça car pour l’instant, en dépit de deux ou trois scènes horrifiques et graphiques, The Mist n’a pas grand chose à proposer de vraiment intéressant ni emballant.

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