Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Taking of Deborah Logan
Père : Adam Robitel
Date de naissance : 2016
Majorité : 24 juin 2016
Type : Sortie Blu-ray/DVD
(Éditeur : Metropolitan)
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Épouvante, Horreur
Livret de famille : Jill Larson, Anne Ramsay, Michelle Ang, Anne Bedian, Ryan Cutrona…
Signes particuliers : Un nouveau found footage horrifique globalement fréquentable.
ALZHEIMER vs SURNATUREL
LA CRITIQUE DE L’ÉTRANGE CAS DEBORAH LOGAN
Résumé : Pour sa thèse consacrée à Alzheimer, Mia Medina filme Deborah Logan, atteinte de la maladie, ainsi que sa fille qui s’occupe d’elle. Très vite, d’étranges événements se produisent : Deborah se réveille la nuit et procède à d’étranges rites. Petit à petit, l’équipe en vient à se demander si Alzheimer est vraiment responsable de ces événements ou si un esprit maléfique n’en serait pas la cause…L’INTRO :
Si vous pensiez que la mode du found footage était enfin passée après ses dernières sorties de plus en plus médiocres, vous pouvez vous fourrer le doigt dans l’œil jusqu’au fin fond de la rétine. Le peu de moyens exigés par ce créneau populaire et efficace, continue d’en inspirer plus d’un, à l’image d’Adam Robitel, jeune cinéaste annoncé sur le prochain Insidious 4. En attendant d’embrasser la franchise créée par James Wan, le jeune Robitel a signé L’Etrange Cas Deborah Logan, son premier long-métrage. Un film d’épouvante jouant à fond la carte du frisson et du sursaut terrifiant. L’Etrange Cas Deborah Logan narre l’histoire d’une jeune étudiante ayant choisi comme sujet de thèse, le quotidien d’une vieille femme atteinte de la malade d’Alzheimer, qu’elle va suivre accompagné d’une petite équipe de documentaristes afin de démontrer l’idée que ce fléau ne détruit pas seulement la vie de ceux qui en sont victimes, mais également celles de leurs proches. On vous le donne en mille, derrière l’apparente maladie dégénérative, va se cacher quelque-chose de plus surnaturel.L’AVIS :
Passé le choix discutable et moralement douteux d’utiliser la maladie d’Alzheimer comme un argument pour accroître la crédibilité d’un film d’épouvante sensationnaliste, L’Etrange Cas Deborah Logan nous emmène exactement là où l’on pouvait s’attendre d’aller. En somme, vers le registre de la possession maléfique filmée à grands renforts de jump-scare et d’effets de caméra qui se balance dans tous les sens pour recréer du « pris sur le vif ». Bref, rien de fondamentalement neuf sous le soleil du found footage. Sans surprises et très loin des sommets du genre (Rec, Grave Encounters et quelques autres) mais néanmoins plus fréquentable que des navets indigents façon The Gallows, Les Ames Silencieuses et consorts, L’Etrange Cas Deborah Logan reste très conventionnel sur la forme et dans sa façon de procéder, mais il a le mérite de se révéler regardable, fort de quelques salves d’épouvante efficaces et bien réparties. Solidement mené, le film d’Adam Robitel réussit à tenir en haleine sur une majeure partie du métrage, même si son manque d’originalité traînera avec lui, le risque d’en voir certains décrocher en cours de route, faute de pouvoir se repaître de quelque-chose de plus inventif.A l’arrivée, reste une série B à flippe variable, qui aura de grandes chances de continuer à creuser le fossé entre les détracteurs et les partisans du procédé, ou plutôt, entre ceux qui marchent encore et ceux qui se sont lassés devant la désormais facilité de cette rhétorique sur-employée pour masquer l’absence de talent de leurs auteurs. Car en l’occurrence ici, c’est bien tout le problème. Adam Robitel tenait les bonnes cartes en vue d’une petite péloche modeste mais percutante, titillant « l’adrénalinomètre » malgré son histoire surnaturelle à l’intérêt modéré, mais sa mise en scène hasardeuse plombe un peu le spectacle, à l’image d’un final sacrément bâclé, dont l’intensité se ramasse devant une illustration visuelle qui frôle le grand n’importe quoi.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux