Quatrième numéro de notre nouveau rendez-vous « ciné-club » du samedi. Le « Wall Ciné Pictures » c’est un coup de projecteur hebdomadaire sur trois films, anciens ou récents, connus ou méconnus, d’un horizon à un autre. Histoire de se balader ensemble dans l’incroyable vivier du septième art et peut-être, de vous donner des idées ou envies, de voir ou revoir tout un tas de films ! Escale n°4, focus sur deux classiques de la comédie, The Party (qui ressort au cinéma) et L’Emmerdeur, et sur l’obscur téléfilm d’horreur réalisé par Steven Spielberg à ses débuts !
THE PARTY
De Blake Edwards – 1968
Genre : Comédie
Avec : Peter Sellers, Claudine Longet, Marge Champion, Steve Franken…
USA – 1h39
Synopsis : Hrundi V. Bakshi, un acteur indien, est engagé par un studio hollywoodien pour interpréter un soldat indigène dans un remake de Gunga Din. Faisant preuve d’une terrible maladresse, il fait exploser un coûteux décor. Exaspéré, C.S. Divot, le producteur, demande à ce que le nom de Bakshi soit inscrit sur une liste noire. Mais suite à un quiproquo, le comédien indien se retrouve en fait invité à la soirée annuelle du studio…
On commence par une comédie plus que culte et qui, justement, s’apprête à ressortir au cinéma le 09 mars prochain grâce au distributeur-cinéphile Splendor Films. Peter Sellers aura vu sa carrière décoller dans les années 60 grâce à ses collaborations avec deux illustres cinéastes, Stanley Kubrick et Blake Edwards. Avec le génie de la comédie américaine, l’acteur tournera de nombreuses adaptations de La Panthère Rose et surtout, The Party, classique de la comédie gagesque sorti en 1968. De quiproquos et maladresses, The Party rappelle les œuvres de Jacques Tati. A voir et à revoir, et pour une fois, à redécouvrir sur grand écran dès le 09 mars !
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L’EMMERDEUR
De Edouard Molinaro – 1973
Genre : Comédie dramatique
Avec : Jacques Brel et Lino Ventura…
France – 1h25
Synopsis : Un tueur à gages sur un « contrat » se voit dans l’obligation, de sauver la vie d’un commis voyageur aux tendances suicidaires. Rapidement, ce dernier devient très collant, empêchant le tueur dans sa mission.
En 1971, Francis Veber créé sur les planches son personnage culte de François Pignon. Deux ans plus tard, le cinéaste adapte sa pièce de théâtre Le Contrat au cinéma avec L’Emmerdeur. D’un côté, la carrure de Lino Ventura, de l’autre, la maladresse patenté d’un homme qui veut se suicider (et qui pourrit la vie de son voisin sans le vouloir) alias Jacques Brel, pour l’une de ses rares apparitions en tant qu’acteur à l’écran. Le duo avait régalé l’an passé dans L’Aventure c’est l’aventure de Lelouch. Si François Pignon serait un héros de comédie délirante dans les années à venir, il est ici le cœur d’un film plus amer, plus dramatique, malgré des envolées rieuses délicieuses. Un classique à revoir, classique que l’illustre Billy Wilder « remakera » en 1981 avec Buddy, Buddy, son ultime film.
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LA CHOSE
De Steven Spielberg – 1972
Genre : Epouvante
Avec : Sandy Dennis, Darren McGavin, Ralph Bellamy…
USA – 1h13
Synopsis : En Pennsylvanie, la vie d’un couple se retrouve brisée à cause d’un fantôme semant la panique.
Niché dans les recoins obscurs du début de sa filmographie, La Chose est un téléfilm d’épouvante réalisé par l’illustre Steven Spielberg en 1972 pour CBS, dans la foulée de son cultissime Duel. Un effort rarissime, son unique vrai film d’horreur, et une petite série B à la limite du Z. Spielberg a souvent clamé qu’il aurait aimé faire un vrai film de genre mais que son statut de cinéaste familial le lui en a toujours empêché (considérant que Poltergeist n’est pas de lui mais bien de Tobe Hooper, ce dont la légende doute encore). Spielberg oublie peut-être volontairement ce « nanar télévisuel », très précurseur de Poltergeist justement. Loin de pouvoir se vanter de toute maîtrise technique ou narrative, très maladroit, cheap, pour ne pas dire « amateur », La Chose vaut néanmoins le coup d’être (re)découvert dans l’optique d’assister aux premiers coups d’essai d’un futur génie en gestation. Peu palpitant mais une vraie curiosité méconnue.
A samedi prochain !
Par Nicolas Rieux