Décidément, en 2016, les jours se suivent et se ressemblent… beaucoup trop. Le cinéma italien est (encore) en deuil après le décès de Franco Citti, il y a quelques jours. C’est fois-ci, c’est au tour de l’immense metteur en scène Ettore Scola de nous avoir quitté. Grand maître italien de l’âge d’or du cinéma transalpin, Ettore Scola est mort ce mardi à l’âge de 84 ans. Selon certaines sources, il avait été hospitalisé dimanche dernier dans le coma.Ettore Scola, c’est une carrière aussi grande que riche, traversée de classiques légendaires. Né en 1931, il signa son premier long-métrage en 1964 avec Si vous permettez, parlons de femmes. Suivront le sublime Nous nous sommes tant aimés avec Vittorio Gassman et Nino Manfredi, le grinçant Affreux, sales et méchants (prix de la mise en scène à Cannes en 1976) ou encore, Une journée particulière en 1977 avec Sophia Loren et Marcello Mastroianni. Scola était considéré comme l’un des maîtres de la comédie engagée. Sa façon de décrypter la nature humaine avec une certaine drôlerie et un penchant social acerbe, était unique. Et son cinéma subtilement politisé aura clairement marqué son époque. Ses réussites auront été nombreuses à l’image de Le Bal, La Terrasse ou La Nuit de Varennes. Plus récemment, on ne manquera pas de retenir également Le Roman d’un jeune homme pauvre en 1995, qui lui avait valu un Lion d’or à Venise, ou Gente di Roma. Scola était un génie. Un génie qui avait fait ses adieux au cinéma en 2011, alors qu’il devait tourner avec Depardieu, avant de renoncer. Le drapeau du septième art est une nouvelle fois en berne.