Nom : Insidious Chapter 3
Père : Leigh Whannell
Date de naissance : 2015
Majorité : 08 juillet 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h34 / Poids : 10 M$
Genre : Épouvante
Livret de famille : Stefanie Scott (Quinn), Dermot Mulroney (Sean), Lin Shaye (Elise), Angus Sampson (Tucker), Leigh Whannell (Specs), Dave Coulter (Carl), Hayley Kiyoko (Maggie), Ashton Moio (Hector), Tate Berney (Alex)…
Signes particuliers : Un troisième volet horrifique de la saga Insidious sans James Wan aux commandes mais avec son fidèle complice Leigh Whannell qui reprend le flambeau.
ESPRIT DU FRISSON, ÊTES-VOUS LÀ ?
LA CRITIQUE
Résumé : Parce qu’elle a l’impression que sa mère défunte cherche à entrer en contact avec elle, la jeune Quinn Brenner se tourne vers Elise, un médium qui possède un véritable don mais refuse de l’utiliser depuis la tragédie qu’elle a vécue autrefois. Lorsque Quinn est attaquée par une entité malveillante, Sean, le père de la jeune fille, supplie Elise de les aider. Secondée par deux parapsychologues, Tucker et Specs, Elise accepte alors de tenter d’entrer en contact avec les morts. Forcée de s’aventurer dans les tréfonds de l’au-delà pour protéger Quinn, Elise va affronter le pire ennemi qu’elle ait jamais rencontré : un démon dévoreur d’âmes…L’INTRO :
Et voilà, la saga Insidious tient enfin sa trilogie. Après un premier opus à succès, puis une suite encore plus lucrative, place maintenant au traditionnel prequel, direction favorite du cinéma de genre quand il ne sait plus trop dans quelle direction aller avec une franchise. En réalité, on y verra surtout un prétexte pour reboutiquer l’affaire et recommencer à zéro, souvent en moins bien, mais qu’importe, le but restant avant tout de délivrer encore quelques petites doses de frissons tout en amassant des dollars en prévoyant que le public va se ruer en masse, ne serait-ce que parce que Insidious est devenu une marque au nom attractif. C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé outre-Atlantique où le film est déjà sorti, amassant sans encombres, trois fois son budget (au passage supérieur aux deux autres volets réunis), malgré un fléchissement notable. Car allez savoir si c’est parce que James Wan n’est plus aux commandes, remplacé par son fidèle comparse Leigh Whannell (scénariste de Saw, Dead Silence et des deux premiers Insidious) ou parce que le précédent volet avait un peu déçu, mais toujours est-il que Insidious Chapitre 3 aura été le moins performant de la série.L’AVIS :
Comme le carton d’introduction vient logiquement nous en informer puisqu’il s’agit d’un prequel, les évènements de Insidious 3 se passent donc avant le calvaire vécu par la famille Lambert dans les précédents chapitres. Pour assurer la continuité de la saga, on retrouve donc quelques personnages qui servent de lien, à commencer par cette chère Elise, la vieille médium expérimentée, toujours incarnée par Lin Shaye. Autres retrouvailles au programme, le duo de pieds nickelés traqueurs de fantômes Specs & Tucker (respectivement Leigh Whannell et Angus Sampson) alors au début de leur association contre le surnaturel. Et parce qu’il faut une nouvelle victime martyrisée par les esprits teigneux, la malheureuse du jour se prénomme cette fois, Quinn Brenner (la méconnue Stefanie Scott), mignonne adolescente sainte-nitouche toute propre sur elle, vêtue de blanc pur ou de rose girly, avec un joli sourire email diamant et une beauté presque photoshopée. La jeune godiche endimanchée et empathique (la pauvre chou, elle est perdu sa maman emportée par un cancer, ses rêves de comédiennes sont mis à mal et c’est pas facile à la maison seule avec son père et son chieur de frangin), va se retrouver harceler par des esprits trépassés sacrément pénibles qui vont lui en faire voir de toutes les couleurs. En même temps, encore heureux, c’est un peu pour ça qu’on est là !Moins inventif et moins surprenant que le premier, moins bien écrit que le second et son script intelligent même si le film ne suivait pas derrière, Insidious 3 ramène la saga a un niveau plus modeste, plus terre à terre, plus proche dans l’âme de ce qu’elle était vraiment depuis le début mais qu’elle arrivait à dépasser, à savoir une simple série B horrifique destinée à terrifier le public des jeunes adultes. Sauf que simple ne veut pas dire malhonnête. Car pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Leigh Whannell, qui connaît bien les ressorts de la série pour en avoir écrit tous les scénarios, a fait un boulot plutôt adroit et s’en tire avec les honneurs par un film qui, à défaut d’être brillant, a au moins le mérite de remplir ses objectifs tout en distillant au passage quelques idées visuelles bien senties. La mission allouée était simple comme bonjour, faire flipper et jouer les roller-coaster en faisant sursauter l’assistance à intervalle régulier. Sur ce point précis, Insidious 3 met dans le mille à grands renfort de jump-scare bien placés et sacrément efficaces. Plus limité, plus cliché, plus humble et plus prévisible, mais néanmoins suffisamment solide sur ses jambes pour faire son petit effet (on est loin d’une purge à la Annabelle), ce nouveau chapitre délivre son lot de frissons et fait mouche là où on l’attendait. Les amateurs devraient apprécier et ça tombe bien, c’est à consommer sans modération. Votre invitation vers l’au-delà n’attend plus que vous.
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux