Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Connasse
Père : N. Saglio & E. Lang
Date de naissance : 2014
Majorité : 29 avril 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h20 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Camille Cottin (Camilla dit « la connasse »)…
Signes particuliers : Le programme court de Canal+ change d’écran et passe du petit au grand. 1h20 en compagnie de la plus belle des connasses !
DANS L’INTIMITÉ D’UNE VRAIE CONNASSE…
LA CRITIQUE
Résumé : Camilla, 30 ans, Connasse née, se rend compte qu’elle n’a pas la vie qu’elle mérite et décide que le seul destin à sa hauteur est celui d’une altesse royale.L’INTRO :
Le petit écran n’était plus assez grand pour contenir l’égo surdimensionné de « La Connasse ». Alors la voilà qui se délocalise vers plus gros, plus ambitieux. La mini-série éponyme se paye une virée hors des antennes de Canal+ et s’invite au cinéma où l’hilarante et frappadingue Camille Cottin compte bien sévir sans aucune retenue. Notoriété oblige en France, le duo Noémie Saglio et Eloïse Lang (les deux créatrices du programme) ont imaginé une intrigue qui exporte notre miss infernale nationale hors de nos contrées, direction l’Angleterre, où sa proie se nomme Le Prince Harry, à qui elle compte bien faire comprendre qu’elle serait une reine idéale conjuguée au « plus-que parfaite ».L’AVIS :
Si les méchancetés de la plus célèbre des égocentriques désagréables vous font rire à la télé, alors dites-vous bien que le film Connasse, Princesse des Coeurs, c’est la même chose mais multiplié par 60. Logique, puisque de deux minutes, on passe à 1h20 de rires, de vacheries balancées, de sans-gêne affiché et d’humour politiquement incorrect. Tourné entièrement en caméra cachée, dans le même esprit que la pastille télévisée, le film Connasse se débrouille pour inventer une vague intrigue prétexte à faire tenir ses saynètes déjantées et lier sa succulente mayonnaise. Le résultat ? Une drôlerie XXL qui fonctionne au-delà de nos attentes.Cinématographiquement, Connasse, Princesse des Cœurs n’a aucune intention de s’imposer comme le nouveau Citizen Kane. Et ça tombe bien, ce n’est pas du tout ce qu’on lui demandait. Si cette version longue aurait très pu se contenter de la petite lucarne dans un prime évènementiel, on ne va néanmoins pas bouder notre plaisir car en toute honnêteté, le résultat est furieusement drôle, délicieusement méchant et savoureusement cynique, balançant ses vannes avec une hystérie frénétique qui donne beaucoup de boulot aux zygomatiques. Surtout, Connasse le film parvient à relever le défi de tenir sur la longueur et s’avère tordant d’un bout à l’autre. Car si à la longue, le style et le principe finissent par s’essouffler un peu, l’abondance de saynètes à hurler de rire maintient suffisamment l’entreprise à flot, au moins le temps de traverser ses quelques micro-coups de mou. L’énergie de la pimpante Camille Cottin et la délicieuse bande-son pop-rock font le reste, et Connasse d’arriver par miracle, à exister sur ses 1h20 de réjouissances désopilantes.Amateurs d’humour concocté à base de saloperies éhontées et de moqueries en mode #LangueDePute, dressez la table, le dessert est prêt. Connasse n’est sans doute pas ce que le cinéma aura pondu de plus fin ou de plus artistique, mais c’est à pleurer de rire, ça détend, ça permet d’évacuer par « connasse interposée » et on en profitera pour tirer un grand chapeau à Camille Cottin pour son culot effronté, de même qu’aux deux réalisatrices qui ont dû multiplier les tours de passe-passe et les ruses pour mettre en boîte cette caméra cachée géante très imaginative dès qu’il s’agit de se rouler dans la farce et la basse mesquinerie truquée et rieuse. Une surprise sympathique et pleine de fraîcheur (à l’image de sa star et de son délirant tandem de très jolies coauteures), doublée d’un bon moment de rigolade impayable.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux