Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : War of the Dead
Parents : Marko Mäkilaakso
Livret de famille : Andrew Tiernan (Martin Stone), Mikko Leppilampi (Laakso), Samuel Vauramo (Kolya), Jouko Ahola (Cpt Niemi), Mark Wingett, Andreas Wilson…
Date de naissance : 2011
Nationalité : États-Unis, Lituanie, Italie
Taille/Poids : 1h26 – 1 million $
Signes particuliers (+) : Sympathique et plutôt correct pour une petite série B. Un concept amusant.
Signes particuliers (-) : Un peu redondant. Peine à se renouveler narrativement dans son déroulement.
UNE BIEN BONNE FAÇON D’APPRENDRE L’HISTOIRE !
Résumé : Un bataillon de soldats durant la Deuxième Guerre Mondiale, composé de finlandais et d’américains, est en mission dans une forêt proche du front russe. A la suite d’une escarmouche entre les deux armées, les morts reviennent étrangement à la vie…
Coproduction italo-américano-lituanienne dirigée par un réalisateur finlandais, War of the Dead est une nouvelle petite réjouissance sous les cieux du film de zombies et pas de ceux lents et neurasthéniques mais ceux nerveux, acharnés et agressifs. Tourné dans des forêts désolées aux abords de la capitale Vilnius, War of the Dead intrigue par son mélange entre Deuxième Guerre Mondiale sur le front russo-finlandais et récit horrifique à base de soldats morts-vivants revenant pour une boucherie en contrées lointaines et perdues.
Alors bien sûr, War of the Dead, c’est pas 28 jours/28 Semaines plus Tard ni même un ersatz de qualité du style Devil’s Playground, mais c’est en tout cas une honnête alternative à toutes ces piètres séries Z qui pullulent en abondance façon Day of the Dead version 2008, le serbe Zone of The Dead ou Zombie Undead, à la cheaperie fatale à toute appréciation même divertissante. Sympathique et mené sur un bon rythme avec de gros efforts pour ressembler, malgré son petit budget, à un film de cinéma avec la facture esthétique qui va avec et non à une pauvre tentative pourrissante de l’intérieur par son amateurisme ridicule, War of the Dead oscille entre le film de morts-vivants et l’actionner horrifique d’époque. Quel mélange ! Les films de zombie se ressemblent souvent, le cadre changeant étant généralement ce qui fait la différence dans la plupart de ces produits moyens destinés au marche du DVD. Celui de War of the Dead est pour le moins amusant. Alors bien sûr, de nombreux défauts sont à prévoir, le film de Mäkilaakso restant avant toute chose, une modeste série B sans grande prétention. Acteurs très peu charismatiques (dont un croisement entre Guy Pearce et Kevin Bacon soit Guy Bacon), carence en gore, script redondant tournant un peu en rond au bout d’un certain temps sans trouver un second souffle vraiment inspiré dans son intrigue mêlant action et course-poursuite en forêt entre soldats rescapés et une meute des leurs devenus créatures mortes-vivantes, incohérences tordant le cou aux fondamentaux du genre (un zombie qui se bastonne non pas pour bouffer son homologue mais pour lui péter la gueule et le tuer) mais bon… Le niveau est pas très élevé et War of the Dead perd en qualité au fur et à mesure que son récit se déroule mais sa courte durée lui permet de finalement sauver les meubles avant que l’on s’y fasse chier. Et finalement, il laisse un souvenir plutôt correct. Sans renouveler le genre ni le faire avancer, sans transcender non plus, il parvient à se hisser au rang de petit divertissement correct pour remplir un week-end peu exigent.
War of the Dead ne marquera certainement pas mais pourra éventuellement sustenter un estomac amateur du genre le temps de son visionnage. Il y avait matière à faire bien mieux, c’est incontestable, mais pour tout amoureux de ces chers walking dead, en voilà un qui nous en propose au milieu du plus grand conflit du XXème siècle sur fond d’expériences bizarroïdes nazies. Et même si on a encore la dalle après en raison des innombrables défauts de cette petite péloche maladroite qui rate beaucoup de chose, ma foi, l’indulgence parfois ne fait pas de mal car Mäkilaakso se donne de la peine pour ennuyeux le moins possible et divertir. On apprécie l’effort.
Bande-annonce :