A l’occasion de la sortie au cinéma le 12 juillet prochain du film The Circle, nous avons rencontré Emma Watson, pour le compte de l’émission Mardi Cinéma sur France 2.
The Circle : Les Etats-Unis, dans un futur proche. Mae est engagée chez The Circle, le groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux le plus puissant au monde. Pour elle, c’est une opportunité en or ! Tandis qu’elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l’entreprise, Eamon Bailey, l’encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l’éthique et des libertés individuelles. Désormais, les choix que fait Mae dans le cadre de cette expérience impactent l’avenir de ses amis, de ses proches et de l’humanité tout entière…
NOTRE CRITIQUE DU FILM THE CIRCLE
Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce projet ?
Emma Watson : Je pense que c’était surtout ma fascination pour le sujet lui-même. J’ai été complètement absorbée par mes recherches sur Edward Snowden, Wikileaks, ce genre de choses. Et puis j’ai été fascinée par les récentes élections en Amérique vous savez… Par ailleurs, j’ai pu constater à quel point ce film est très lié à des évènements qui se passe dans mon monde actuellement. Je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Ça m’a vraiment fait réfléchir sur le fait que faire partie de ce genre de film est très important. Et puis… Qui ne voudrait pas travailler avec Tom Hanks ? Franchement, qui ne veut pas travailler avec lui ? Et pour terminer, je suis aussi une grande fan de l’auteur du livre, Dave Eggers. Donc voilà, c’est pour toutes ces raisons que j’ai eu envie de faire partie de tout ça.
Vous parliez de Tom Hanks. Comment s’est passée votre collaboration ?
Emma Watson : C’était tellement bien ! Pour les scènes que nous avons tournées ensemble, c’était vraiment chouette d’improviser, de répéter avec lui. Il est tellement ouvert, c’est tellement confortable de travailler avec lui, C’était une expérience joyeuse et merveilleuse. Vraiment super !
Vous vous êtes un peu retrouvée dans le personnage de Mae ? Je veux dire, elle participe à cette expérience où elle est filmée 24h/24, et vous-même, en tant que star, vous connaissez un peu ça. Le moindre de vos gestes, la moindre parole que vous prononcez, tout est observé, commenté, débattu, sur les réseaux sociaux ou dans la presse…
Emma Watson : Oui ! Je pense qu’à un tel niveau, ça devient presque claustrophobique. Je pense que ce que vit mon personnage dans le film est très oppressant et interpréter ça a été très intéressant pour moi. J’ai vraiment partagé et ressenti sa douleur dans ces moments où elle se sent surexposée et vulnérable…
Et vous pensez que le monde peut se diriger vers les extrêmes que l’on voit dans The Circle ?
Emma Watson : Je pense que c’est déjà le cas d’une certaine manière ! Je pense que c’est ça qui nous met un peu mal à l’aise en regardant le film. Vous savez, on a fait le film il y un an et demi maintenant, et j’ai l’impression que depuis cette période, la réalité du monde dans lequel nous vivons a déjà dépassé la réalité du film… C’est intéressant à observer.
Comment définiriez-vous le film en terme de genre ?
Emma Watson : Je pense que c’est l’une des choses qui rend le film intéressant. Il ne rentre justement pas dans un genre précis. La bande annonce peut nous laisser croire que c’est un thriller mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le cas… C’est plutôt un film de réflexion. Une fois qu’on l’a vu, on a envie de parler des choses que l’on a vu dedans et de les relier à notre vie à soi. C’est à la fois un drame, un thriller, une comédie, une satire… C’est un film très satirique. C’est un peu un mélange de tout ça, en fait.
ATTENTION RISQUES DE SPOILER
La progression de votre personnage est vraiment très curieuse dans le film, presque un peu dérangeante je dirai…
Emma Watson : Je suis d’accord. Je pense qu’il y une idée de… Elle veut croire qu’elle peut bien faire… Qu’il y a une solution parfaite pour rendre le monde meilleur. Mais au final, c’est un peu comme si elle remplaçait un système corrompu par un autre, en quelque sorte. Je pense qu’en réalité, elle fuit ses propres problèmes tout en essayant de les régler. Elle pense qu’elle peut réparer le monde si elle fait ce sacrifice qu’elle fait. Quelque part, sa démarche est altruiste en un sens, mais elle est très mal orientée.
BANDE-ANNONCE :
Propos recueillis par Nicolas Rieux