Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Boy
Père : William Trent Bell
Date de naissance : 2015
Majorité : 27 janvier 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : 10 M$
Genre : Epouvante
Livret de famille : Lauren Cohan (Greta), Rupert Evans (Malcolm), Ben Robson (Cole), Jim Norton (M. Heelshire), Diana Hardcastle (Mme Heelshire)…
Signes particuliers : Un film d’épouvante PG-13 plutôt correct.
C’EST UNE POUPÉE QUI DIT NON, NON, NON…
LA CRITIQUE
Résumé : Pour essayer d’échapper à son passé, Greta, une jeune Américaine, se fait engager comme assistante maternelle en Angleterre, dans une maison perdue en pleine campagne. À son arrivée, elle découvre qu’elle a été embauchée non pas pour s’occuper d’un petit garçon de 8 ans en chair et en os, mais d’une poupée de porcelaine grandeur nature. Seule dans la maison, loin de tout, Greta assiste à des événements tous plus étranges les uns que les autres. La poupée serait-elle vivante ? Il se trouve que Greta n’a pas seulement été engagée, elle a été choisie…L’INTRO :
Le cinéma de genre visant à faire des ravages auprès du public adolescent et post-adolescent a fait tellement de dégâts ces dernières années dans le petit monde de l’épouvante, qu’il en devenu difficile d’aborder sans peur et sans reproches, toutes les nouvelles tentatives qu’il nous propose. Il faut dire qu’il en aura fallu du courage pour venir à bout des Annabelle et autre Ouija. C’est dans ce contexte d’excitation des jeunes et de méfiance des fondus d’horreur, que débarque The Boy, série B vendue comme « plus flippant qu’Annabelle« . C’est tellement pas bien compliqué, que l’on en viendrait presque à se demander si la tagline ne serait pas un poil ironique. Emmené par la belle Lauren Cohan (que les fans de Walking Dead connaisse bien puisqu’il y incarne la fidèle Maggie) et une courgette mi-cuite répondant au doux nom de Rupert Evans (vu dans plein de trucs au ciné comme à la télé), The Boy est le nouveau long-métrage de William Brent Bell, celui-là même qui avait pas divisé l’opinion il y a trois ans avec Devil Inside.L’AVIS :
Grosso modo, The Boy est l’histoire d’une jeune femme qui traverse l’océan pour devenir nounou en Angleterre afin d’échapper à un passé chargé. A peine atterrie dans un vieux manoir aussi magnifique que lugubre, la belle découvre que l’enfant à garder est une poupée. Bizarre, bizarre… D’autant que les parents font comme si de rien n’était avec leur chérubin de porcelaine. Re-bizarre, bizarre… Bien évidement, la poupée en question montrera vite des signes étranges de paranormal activity et ainsi, l’épouvante naîtra. Sur le papier, The Boy n’affiche pas une folle originalité susceptible de bouleverser le monde de l’épouvante version 2016. A vrai dire, à l’écran non plus, la facilité restant de mise dans un film en définitive, assez anecdotique. En revanche, et après les innombrables purges que l’on a pu se coltiner ces derniers temps dans le registre, ce qui change avec The Boy, c’est tout simplement que le long-métrage de William Brent Bell est… regardable ! On en avait presque perdu l’habitude. Sans jamais faire preuve d’un incroyable génie, pas plus qu’il ne propose quelque-chose de follement emballant ni séduisant, le cinéaste déroule un récit paranormal honnête et plutôt bien ficelé, à défaut de surprendre par sa créativité. The Boy joue la carte du suspense et du jump-scare à tout va, les clichés sont nombreux, la mise en scène est très quelconque, mais entre la solide interprétation de la charmante Lauren Cohan (que l’on a pas l’habitude de voir toute jolie et bien peignée), quelques trouvailles narratives bien senties et un final plutôt adroit, The Boy réussit son pari d’être une modeste virée du côté des frissons faciles mais plaisants, et exploite plutôt bien son postulat intriguant, malgré un léger manque de rythme dans l’ensemble. Correct.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux