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THE ADVENTURERS de Stephen Fung : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : The Adventurers
Père : Stephen Fung
Date de naissance : 2017
Majorité : 18 avril 2018
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : Hong-Kong, France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre
: Comédie, Aventure

Livret de famille : Jean Reno, Andy Lau, Shu Qi, Eric Tsang…

Signes particuliers : Une comédie d’aventure dynamique mais peu ingénieuse.

ON JOUE AU GENDARME ET AU VOLEUR ?

LA CRITIQUE DE THE ADVENTURERS

Résumé : A sa sortie de prison, Cheung Tan renoue vite avec son gang et ses mauvaises habitudes. Avec ses complices, il planifie le braquage parfait et dérobe deux joyaux d’une valeur inestimable durant le Festival de Cannes. Pierre, un détective français, cherche à les coincer depuis plusieurs années. Sa traque va le conduire jusqu’à Prague pour mener le coup de filet du siècle. 

The Adventurers, ou un pont dressé entre Hong-Kong et la France. Comédie d’aventure confectionnée autour du film de casse, le nouveau long-métrage de Stephen Fung (Tai Chi 0, Tai Chi Hero) oppose la superstar asiatique Andy Lau et notre bon vieux Jean Reno national, dans une gigantesque traque qui cavale à travers l’Europe, de Cannes à Prague. L’histoire d’un braqueur de haut-vol qui tente de réunir les trois parties d’un collier de luxe alors qu’il est poursuivi par un flic français, son « meilleur ennemi » de toujours. La belle Shu Qi (qui ne vieillit jamais, c’est incompréhensible) ou le petit nerveux Eric Tsang, bien connus des amateurs de cinéma HK, complètement la distribution de ce blockbuster entraînant, qui pointe le bout de son nez en VOD chez nous.

Remake à peine déguisé du Once a Thief de John Woo sorti en 1991, The Adventurers est symptomatique des maux du cinéma hongkongais actuel, incapable d’allier solide divertissement qui dépote et recherche d’une haute qualité cinématographique. C’est en grande partie cette panne d’inspiration qui a conduit l’industrie locale vers l’essoufflement, avant qu’elle ne se fasse bouffer toute crue par le voisin coréen, qui a pris la relève en tant que fer de lance du cinéma continental. Aujourd’hui, le cinéma HK est en ruines ou presque, et flirte avec l’anecdotique là le cinéma coréen est florissant et souvent loué pour ses mérites. Sur le papier, The Adventurers n’a rien de honteux, mais dans les faits, il résume ce basculement qui a progressivement eu lieu dans les années 90 et surtout 2000. Le film de Stephen Fung se regarde comme une superproduction dynamique et spectaculaire mais jouant ses gammes à la lisière de la série B, ou au contraire, comme une série B essayant de se faire passer pour une superproduction ronflante en alignant stars et moyens de mettre en œuvre une action clinquante et trépidante. Recyclant une mécanique dont on a été largement rassasié ces dernières années (l’éternelle histoire d’une course-poursuite entre un flic opiniâtre et un braqueur de haut-vol attachant), The Adventurers ne pouvait se défendre sur le terrain de l’originalité. Il lui restait alors la possibilité d’aller boxer dans la catégorie du déjà-vu mais troussé avec une volonté…

Sauf qu’au-delà de son efficacité indéniable que l’on ne remettra d’ailleurs pas en question du haut de son rythme sans temps morts et de ses nombreuses séquences de braquage spectaculaires, The Adventurers peine à nous maintenir dans un état d’excitation total parce qu’il manque trop de saveur, d’originalité, d’un plus qui lui confèrerait un charme tout particulier. Reste Jean Reno et son délicieux accent franglais pour nous amuser.

BANDE-ANNONCE :


Par Nicolas Rieux

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