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SECRET D’ÉTAT de Michael Cuesta
Critique – Sortie Ciné

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Spectateurs

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note 6 -10
Carte d’identité :
Nom : Kill the Messenger
Père : Michael Cuesta
Date de naissance : 2014
Majorité : 26 novembre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h52 / Poids : 5 M$
Genre : Thriller

Livret de famille : Jeremy Renner (Gary Webb), Robert Patrick (Ronny), Mary Elizabeth Winstead (Anna), Ray Liotta (Cullen), Rosemary DeWitt (Sue), Tim Blake Nelson (Alan), Barry Pepper (Dodson), Oliver Platt (Jerry), Michael Sheen (Fred Weil), Paz Vega (Coral), Andy Garcia (Meneses)…

Signes particuliers : Le cinéaste Michael Cuesta essaie de raviver l’esprit des thrillers conspirationnistes des années 70 en racontant l’histoire vraie du journaliste Gary Webb, qui a mis au jour un incroyable scandale liant la CIA et le trafic de drogue à Los Angeles…

LES FORCES OCCULTES AU GRAND JOUR

LA CRITIQUE

Résumé : Une vérité incroyable se dessine : les rebelles du Nicaragua travailleraient directement avec la CIA pour introduire de la cocaïne aux Etats-Unis et l’argent résultant de ce trafic servirait à armer les milices des Contras que veulent soutenir les Etats-Unis. Pour faire exploser la vérité, Webb prend tous les risques et se rend au Nicaragua afin de soutirer des informations essentielles au baron de la drogue Norwin Meneses. Il écrit bientôt une série d’articles qui secoue l’Amérique tout entière… Webb devient alors une cible pour les journalistes rivaux mais aussi pour les responsables du trafic : un véritable complot se trame contre lui…secret d'état L’INTRO :

S’il est déjà l’auteur de quatre longs-métrages tournés ces treize dernières années (la sensation L.I.E en 2001, puis 12 & Holding, Tell Tale et Roardie), Michael Cuesta est surtout connu pour son travail de réalisateur ayant officié sur pas mal de séries télé à succès, notamment pour HBO avec Six Feet Under ou Dexter, mais également sur Homeland. Pour son cinquième film au cinéma, le cinéaste se penche sur l’histoire du journaliste américain Gary Webb, célèbre pour sa série d’articles baptisés Dark Alliance et qui avaient mis à jour la connivence entre la CIA et les contre-révolutionnaires nicaraguayens dans les années 80 sur fond de complicité de trafic de crack dans les banlieues noires de Los Angeles. Un « scandale » qui avait entraîné très loin le journaliste d’investigation, happé dans une spirale infernale de laquelle il était impossible de revenir. Scénarisé par l’ancien journaliste du New York Times Peter Landesman (réalisateur du récent Parkland sur l’assassinat de JFK), Secret d’Etat s’appuie sur deux ouvrages essentiels pour viser l’exactitude, d’un côté les articles de Webb et de l’autre, le roman Kill the Messenger de Nick Shou (au passage le titre du film en VO). C’est le comédien Jeremy Renner, également producteur, qui endosse le costume de Gary Webb pour les besoins de ce biopic très partiel, focalisé sur cette découverte dénonciatrice qui aura fait grand bruit au milieu des années 90.K72A7586.CR2L’AVIS :

Rappelant à la vie (toutes proportions gardées) les thrillers conspirationnistes et journalistico-politiques des années 70 voire 80 auxquels il fait de l’œil (Les Hommes du Président en tête, mais aussi des classiques tels que La Théorie des Dominos et autres Les Trois Jours du Condor), Secret D’Etat est une enquête solide et haletante inspirée d’une histoire vraie passionnante et matière à un film captivant. Fort d’une réelle volonté de fidélité journalistique, Cuesta nous entraîne dans une folle investigation paranoïaque, de ces enquêtes aux allures de boîte de Pandore où tirer un simple fil qui dépasse, déroule une pelote de laine aux ramifications aussi incroyables que dangereuses. Bien ficelé à défaut d’être toujours très intelligemment construit et équilibré, Secret d’Etat se dédouble pour pénétrer dans le drame humain d’un homme obsédé par sa quête de vérité au point d’y sacrifier sa vie personnelle, pas forcément la partie la mieux traitée du film mais qui a le mérite d’exister, sortant le film du simple canevas du journaliste-héros sans peur et sans reproches.Kill The Messenger movie (2)

Même si le travail accompli reste mineur et formel, le film de Michael Cuesta tient en haleine de part en part et accroche à son récit, malgré une construction en deux temps où on le voit perdre un peu de son intensité dans une deuxième moitié clairement moins bien maîtrisée par le cinéaste, qui peine à mettre en valeur et à étoffer les nouveaux enjeux dramatiques déployés par la tournure de son récit. En cela inégal, Secret d’Etat n’en est pas moins pour autant une série B efficace, marquée par la prestation d’un épatant Jeremy Renner, qui parvient à décupler la consistance et la profondeur d’un personnage pourtant très factuel dans ses contours dessinés. Magnétique et bouffeur d’écran, l’acteur en viendrait presque à masquer l’impressionnante galerie de seconds rôles qui l’entoure, allant de Robert Patrick à Mary Elizabeth Winstead en passant par Ray Liotta, Rosemary DeWitt, Tim Blake Nelson, Barry Pepper, Oliver Platt, Michael Sheen, Paz Vega ou encore Andy Garcia.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “SECRET D’ÉTAT de Michael Cuesta
Critique – Sortie Ciné

  1. j’ai pas aimé du tout,un documentaire impeccable à été diffusé sur arte sur ce sujet qui à du inspiré le réalisateur qui en à fait un bon gros film du samedi soir avec toujours ses scènes récurrentes que je déteste (le barbecue, le petit dèj avec les mômes et le père qui les emmènent à l’école sous les yeux admiratifs de la mère qui pourtant n’est jamais contente la pauvre avec ce soleil stupide de LA et le père avec sa petite sacoche cool hippie (détail réutilisé souvent depuis le film de Polanski avec Johnny Depp ) et puis les mêmes scènes clichés dans les salles de rédactions le journaliste héro intègre avec de l’humour bien sur enfin bon j’arrête le pire du cinéma américain pour moi comme ce gros mélo The Judge.

    1. Tu es dur avec The Judge ! C’est un beau mélo quand même ! Après, je peux comprendre concernant « Secret d’état » car il aurait pu être meilleur sous la direction d’un cinéaste qui lui aurait conféré davantage d’intensité et de rigueur.

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