[Note des spectateurs]
Carte d’identité :
Mère : Julius Avery
Date de naissance : 2018
Majorité : 27 mars 2019
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Horreur, Guerre
Livret de famille : Jovan Adepo, Wyatt Russell, Pilou Asbæk, Mathilde Ollivier, John Magaro, Dominic Applewhite, Ian De Caestecker…
Signes particuliers : Un énorme plaisir coupable à base de zombies nazis !
DES ZOMBIES NAZIS DANS LA CAMPAGNE FRANÇAISE
LA CRITIQUE DE OVERLORD
Synopsis : À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes. C’est avec l’appui d’un J.J. Abrams producteur que le réalisateur Julius Avery (Son of a Gun) signe son deuxième long-métrage, l’actioner d’horreur et de guerre Overlord, qui parachute dans la campagne française en plein D-Day, un groupe de soldats américains venus avec une mission aussi simple que périlleuse. Mais c’était sans compter sur la découverte d’un labo secret où les nazis pratiquent des expériences dégueulasses sur les pauvres habitants du coin, reconvertis en cobayes d’un scientifique taré. Sans grands moyens ni méga-stars (au casting, Wyatt Russell, Pilou Asbaek et Jovan Adepo) mais avec une bonne dose de générosité qui ravira les fans, Overlord est de la grosse série B horrifique comme on les aime, et qui risque fort de faire rejaillir les souvenirs d’une époque révolue, où les rayons des vidéoclubs regorgeaient de VHS renfermant ce genre de savoureuses pépites bisseuses.Des soldats badass, des nazis abominables, des humains trafiqués avec un sérum chelou, beaucoup d’action qui dépote et un max de gore qui tâche, voilà le programme des festivités selon Overlord. Et autant dire que pour tous les amoureux de bisseries façon grindhouse, c’est du petit lait que propose Julius Avery avec son roller-coaster méga-jouissif et méga-régressif. C’est bien simple, du Bis, il n’y a que ça dans Overlord, de son scénario déjanté à ses effets gores en passant par ses personnages archétypaux, ses notes d’humour au second degré, ses dialogues délicieusement caricaturaux et ses séquences de guerre qui balancent la purée sans retenue. Sur le papier, le film de Julius Avery ne propose rien de pourtant bien novateur et fleure même le recyclage de plein de trucs déjà vus. Mais plus proche d’un rageur Call of Duty WWII que d’un délirant Iron Sky, avec une approche bisseuse dans l’âme qui ne sacrifie jamais une esthétique soignée dans la forme, Overlord est un bonheur constant, efficace, angoissant, stressant et surtout ultra-fun ! Merci J.J. Abrams d’avoir financé pareille production dégénérée. Et sinon, on pourrait en avoir encore ?
LE BLU-RAY DE OVERLORD
Paramount a fait le nécessaire pour offrir aux fans de cinéma de genre une édition d’Overlord impeccable. Techniquement, la galette Blu-ray proposée par le distributeur est d’excellente facture, marquée par une netteté d’image parfaite et surtout par un gros travail d’étalonnage pour que le film ne perde rien de sa tonalité dans le transfert vidéo. Se déroulant essentiellement de nuit, le Blu-ray du film avait besoin de pouvoir assurer une image globalement assez sombre mais parfaitement lisible. Et le résultat est aux petits oignons bien balancé dans ses tons et sa colorimétrie. Derrière tout suit, de la texture de l’image au piqué en passant par les détails visuels qui ressortent. Image plus que propre, restait à soigner le son pour obtenir une édition techniquement dénuée de faux pas. Et là-aussi, pas grand-chose à redire. L’éditeur propose une piste VF et VOST. Malgré un simple Dolby Digital 5.1, la piste VF d’Overlord réussit quand même à envoyer le bois et à déployer une puissance sonore idéale pour être immergé dans le film. Néanmoins, reste que la VOST est bien plus qualitative du haut de son Dolby Atmos, bien plus ample, précis et fin. Les effets acoustiques y sont clairement plus fins et impactant.
Côté « suppléments », un making of divisé en six parties (50 min. au total) revient sur les différents visages du film et propose un panorama assez complet des coulisses de la production. Le scénario, la mise en scène avec ce challenge de mêler guerre et horreur, le casting et l’entraînement suivi par les comédiens, la présence bienveillante d’un J.J. Abrams producteur très impliqué, la construction des décors, la confection des costumes, les effets spéciaux… Ce making of brasse large et se révèle passionnant.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux