Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Odd Thomas
Père : Stephen Sommers
Date de naissance : 2013
Majorité : 12 novembre 2014
Type : Sortie DVD/Blu-ray
Nationalité : USA
Taille : 1h36 / Poids : 27 M$
Genre : Fantastique
Livret de famille : Anton Yelchin (Odd Thomas), Addison Timlin (Stormy), Willem Dafoe (Chef Porter), Gugu Mbatha-Raw (Viola), Patton Oswalt (Ozzie), Curtis Jackson alias « 50 Cents » (Cocobolo), Nico Tortorella (Varner), Leonor Varela (mère de Odd), Matthew Page (Harlo), Melissa Ordway (Lysette), Arnold Vosloo (Tom Jedd), Shuler Hensley (Champignon Bob)…
Signes particuliers : Comme quoi tout peut arriver, le réalisateur Stephen Sommers signe un bon film ! Odd Thomas, c’est l’assurance de passer un bon moment…
« I SEE DEAD PEOPLE »
LA CRITIQUE
Résumé : Odd Thomas, cuisinier dans un fast-food d’une petite ville du désert californien, est un médium ayant le pouvoir de voir et parler aux morts. Il utilise ce don afin d’aider ces derniers à passer de l’état de fantômes errants à esprits en paix en résolvant certains des problèmes qu’ils ont eus de leur vivant. Ce don lui permet également de voir des bodachs, des sortes de créatures invisibles aux yeux humains attirées par la mort et la souffrance. À la suite d’un rêve prémonitoire, il voit un homme rentrer dans son restaurant, entouré d’une quinzaine de bodachs. Il va devoir trouver la signification de tout cela car pour lui cela ne présage rien de bon… L’INTRO :
Ce qu’il y a de magique avec le cinéma, c’est qu’il nous permet de rêver. De rêver devant des histoires nourrissant l’imaginaire ou de rêver qu’un jour, même le plus grand des tâcherons parviendra à faire un bon film. Après tout, sur un malentendu… Pourtant, quand on aborde un film de Stephen Sommers, on a du mal à y croire. De la saga La Momie à Van Helsing ou du Roi Scorpion à G.I. Joe : Le Réveil du Cobra, Stephen Sommers a atteint un tel niveau d’excellence dans la nullité, qu’il est difficile d’imaginer que le bonhomme puisse un jour accoucher d’un film potable. On en viendrait presque à en oublier que c’est ce même Sommers qui avait signé il y a plus de 15 ans, le sympathiquement bisseux Un Cri dans l’Océan avec Treat Williams. Quatre ans après son abominable purge « G.I. Jesque » à 175 millions de dollars et dégoulinante de CGI dégueulasses, Stephen Sommers revient à un cinéma plus humble avec Odd Thomas, adapté par ses soins d’un roman de l’ultra-prolifique Dean Koontz. Un petit film fantastique de série B à 27 M$, porté par Anton Yelchin, ayant réussi à embarquer le grand Willem Dafoe dans la blague et fourmillant de guests comme 50 cents ou Arnold Vosloo. Présenté au PIFFF 2013, ce nouvel effort par lequel Sommers espère faire amende honorable et qui n’aura pas connu la chance d’une distribution en salles, avait reçu un plutôt bon accueil de la part des festivaliers. Et pour cause !L’AVIS :
Comme quoi, dans la vie, tout arrive et les miracles existent. Avec Odd Thomas, Stephen Sommers signe son meilleur film depuis un sacré bail (depuis toujours ?). Direction la ville fictive de Pico Mundo en Californie. Son parfum rétro, ses autochtones gentils, son shérif paternaliste, son bon-vivre ambiant et… Odd Thomas. Sa particularité ? Il est une sorte de Bruce Willis version Sixième Sens post-adolescent. Comprenez par là que le jeune homme à cet étrange pouvoir inexpliqué de voir les morts. Et ces derniers en profitent pour lui confier tout un tas de choses, notamment comment ils ont trépassé voire qui les y a aidé. Doté d’une clairvoyance qui lui permet d’anticiper certains évènements, Odd Thomas a une vie des plus mouvementées et essaie de garder tant bien que mal son secret pour filer le parfait amour avec sa copine-sexy-rigolote Stormy.
Sur le papier, Odd Thomas n’a pas l’air plus excitant qu’un dimanche à la campagne avec ses beaux-parents. Mais sur l’écran, c’est autre chose ! Divertissement cool, modeste et décomplexé, ce nouveau long-métrage de Stephen Sommers est de ces séries B agréables comme un bonbon acidulé, distrayante comme une journée au parc d’attraction, fraîche comme une petite et douce brise printanière caressant la joue. Trêve de poésie, ce que l’on veut dire par-là, c’est que Odd Thomas est une surprise réjouissante, le genre de film inoffensif, qui fait passer un bon moment de détente sans prétention autre que divertir et amuser, le tout à la saveur d’un univers gentiment décalé et fun.
Odd Thomas sait s’y prendre, jonglant avec les genres pour finalement être tout plein de choses à la fois, compilées dans un petit délire surnaturel à la fois moderne et rétro, rappelant le bon cinoche des années 80 (un parfum de Fright Night règne) tout en maniant habilement les technologies actuelles pour livrer de beaux effets spéciaux savamment imaginés. Un film fantastique reposant sur une mythologie pas des plus fascinantes mais solidement bâtie et articulée, agrémenté de tout un tas d’épices relevant son goût qui aurait pu fadasse si le film ne s’avérait pas être aussi une gentille aventure pleine d’humour, un polar à enquête au suspens endiablé, rondement mené et sans temps morts, un thriller d’action efficace et haletant, une romance ultra-craquante entre deux héros semblables aux deux ventricules d’un même cœur (formidable duo fusionnel Anton Yelchin et la si mignonne Addison Timlin, qui nous avait déjà bien rendu fou dans Californication et que l’on souhaiterait épouser sur le champ et sans conditions)… Odd Thomas est un film plaisant, généreux et sincère, qui sait surprendre avec ses nombreux twists ludiques et inspirés (peut-être un peu trop nombreux d’ailleurs, mais on lui pardonne bien vite cet impair) et son savoureux mélange des tons qui régale avec un panache exaltant.
Attachant comme pas deux et plastiquement soigné, Odd Thomas est ce que le DTV peut nous servir de meilleur section « label inattendu ». Stephen Sommers semble s’être vraiment amusé à livrer cette petite production pleine de charme, rythmée et séduisante, aussi bien visuellement que scénaristiquement. Si le film commet quelques petits impairs ça et là (la direction d’acteur se grippe s’oublie à de temps en temps, le film prend quelquefois le chemin d’un pilote de série télé, certaines scènes versent dans la facilité et occasionnellement, l’ensemble hésite à se laisser aller à une noirceur attirante mais refreinée), reste que Odd Thomas relègue bien loin certains Percy Jackson et autres aventures fantastiques formatées du même acabit ne proposant rien de bien original là où cette petite péloche assume son statut et s’applique seulement à bien faire avec une tendresse délicate et délicieuse. Odd Thomas est une bouffée d’air frais dont la qualité se mesure au plaisir qu’elle procure. Et il est élevé.
LE BLU-RAY :
Techniquement, l’édition Blu-ray de Odd Thomas assure et fait le job. L’image y est magnifique de netteté et excellente de profondeur, mettant en valeur la très belle photo de Mitchell Amundsen. En revanche, côté son, l’édition a beau proposer du DTS-HD 5.1, quelques faiblesses sont à prévoir et l’ensemble manque d’un peu de souffle et de puissance. Côté bonus, que du classique avec interviews et making of.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Effectivement, joli surprise , j’ajouterai que j’ai aimé le respect du supernaturel (créature du bas astral : bodachs, excellente représentation), on en attendais pas moins d’une adaption de Dean Koontz, et c’est trés réussi, divertissant à souhait, et ce n’est pas mon homme qui va me contredire , (j’ai eu droit à une pause sur la scéne shorty rose …) acteurs , supernaturel, un excellent , moment ,rafraichissant pour tous ,surprendra les plus jeunes , séduira les autres , merci à vous (le concours ….)j’aurais pu passer à coté et cela aurait vraimment dommage